St-Roch XP 2022 : Quand la relève envahit la rue Saint-Joseph

PAR

Samedi 17 septembre

Anyma

La beauté des vitrines, ce sont les découvertes et Anyma est définitivement une artiste à découvrir. L’artiste native de Wendake s’exprime dans une pop indée teintée de nuances électroniques. Sa voix est douce et puissante, mais sa présence marquée d’une gestuelle puissante est encore plus marquante. Elle habite la scène pour nous introduire subtilement à sa culture. Sans rien choquer, on sent dans le son des tambours et dans les ad libs gutturaux la force des Premières Nations tout en restant dans une pop d’apparence classique, mais influente. (Noémie Rocque)

Baladeur

Les anciens de Lockwell sont visiblement en train de se construire un nouveau terrain de jeux. On a agrandi le carré de sable pour que six fanfarons puissent y prendre place. La proposition est ludique, quoiqu’encore jeune. Avec seulement deux monoplages (dont la toute récente Les Îles qu’on vous a offert en primeur il y a quelques jours), la vitrine a été une belle occasion pour s’initier à ce nouveau projet bien ancré dans le Québec Cité. Avec un peu plus de prestations dans la cravate, les musiciens pourront offrir un show plus solide et uniforme. On a bien hâte de voir évoluer la formation! (Noémie Rocque)

Brunnemer

L’accoutrement gangster-punk pailleté de Sarah Michel-Brunnemer, chanteuse du groupe qui porte son nom, a laissé présager, dès son arrivée sur la scène du parvis de l’église St-Roch, une performance colorée, percutante et électrique. On a pas été déçu.e.s. La présence sur scène de l’artiste de Québec à l’énergie contagieuse, qui ne s’est pas gênée pour transformer les rampes des marches en glissade et le talent de ses musiciens ont fait de la courte performance un de nos coups de coeur du festival. (Vincent Thibault)

Electric Neon Clouds

Electric Neon Clouds, en formule trio, nous a accueilli.e.s dans la petite salle de l’Ampli de Québec avec une impressionnante démonstration de pop, nous donnant l’impression de flotter dans une foule de la grosse scène du FEQ. La mise en scène travaillée du groupe s’agençait avec le son inspiré des Maroon 5, Thirty Seconds to Mars et autres superstars du pop rock américain de ce monde. Une voix impressionnante et des thèmes très personnels ont servi de charbon pour la locomotive d’Electric Neon Clouds, certainement en route vers le cœur de dizaines de futurs fans. (Vincent Thibault)

KJT

Agrémenté des rythmes de boîtes de macaronis au fromage et de gâteries pour chats, KJT a su faire danser la foule dans les rangées du Marché Tradition. Rappeur bien implanté de la ville de Québec, c’est par des lignes percutantes et une prose où il se permet amplement de jouer avec les mots et leur musicalité qu’il nous a présenté plusieurs textes de son cru, avec Oya Sequoia l’accompagant sur scène. Très assumé dans ses propos, parfois engagés, parfois plus humoristiques, KJT a même osé nous livré quelques freestyles, style qu’il maîtrise. J’ai pu voir un artiste au sommet de sa forme, en contrôle de son élément. J’ai aussi pu le voir au KRWN, où l’ambiance plus intime m’a permis de me faire accueillir dans l’univers du rappeur de belle manière. (Léo Moffet)

l i l a

Quand tu entres chez Laliberté et que de la poésie te remplit l’esprit, tu sais que tu vas passer un moment unique. À la fois calme et intense, la performance de l i l a à laquelle j’ai pu assister pendant St-Roch XP a su ravir les festivaliers (et moi-même) en quête de dernières sensations, d’émotions nocturnes de tous genres. Une douceur qui te touche directement où ça compte, qui te fait du bien à l’âme, avec un caractère très puissant et intense. Des pièces réconfortantes aux textes poignants et avec des arrangements musicaux de grande qualité, c’est ça, une performance de l i l a. (Léo Moffet)

Louve Saint-Jeu

Devant l’allée des produits naturels et depuis une jeunesse naïve mais assumée, Louve Saint-Jeu et ses acolytes nous ont parlé d’amour, d’amertume et d’acceptation avec brio. Les textes touchants et profonds étaient magnifiquement accompagnés par les musicien.ne.s qui gagnent en aplomb d’une performance à l’autre. Pendant ce qui s’est révélé être une séance de thérapie musicale, on s’est laissé.e.s porter par des textes introspectifs, apaisants et subtilement indépendantistes. Le groupe au style musical intuitif a enchanté les rayons de l’épicerie, nous laissant doucement oublier notre liste d’épicerie. (Vincent Thibault)

« Heille y’a des shows partout! Tu vas à l’épicerie, pis gros, il y a un show! »

– Un passant impressionné

Meto

En l’absence des barbiers à l’oeuvre et avec une partie de l’éclairage éteinte, il manquait un petit quelque chose au KRWN. Heureusement, Metò est quant à lui un artiste complet qui remplit l’espace à lui seul. Ce soir-là, le Saguenéen exilé dans le Limoilove était accompagné de quatre autres musiciens. Celui-ci nous a livré des versions aussi déterminées que celle de son album « Alstroemeria », notamment par l’omniprésence des tambours résonnants sous les baguettes de deux percussionnistes. Il y a toujours cette authenticité et cette familiarité qui se dégagent de Metò qui nous donne cette envie de s’attacher à l’artiste. Je vous invite à découvrir son maxi ainsi que le dernier monoplage qu’il vient de lancer le 16 septembre dernier. (Noémie Rocque)

Samuël Jean

Le guitariste et chanteur Samuël Jean a fait vibrer les pavés de la rue Saint-Joseph avec un rock bluesé et funké. Avec la dégaine de quelqu’un qui jamme tranquillement dans son divan, mais avec une énergie contagieuse, l’artiste et son groupe ont réchauffé la devanture de l’ancien magasin Laliberté avec un folk rock énergique et apaisant. (Vincent Thibault)

Sensei H

Le buzz des rasoirs électriques du KRWN en accompagnement, Sensei H et sa troupe de musiciens enflammés (accompagnés par Mathieu Bérubé, tranquillement évaché dans une chaise de barbier en arrière-plan) ont créé un savant mélange de rap mitraillé et de groove funky. Avec son look androgyne, son aplomb tranquille et son putter de golf, Sensei H a déversé des vers avec vergogne, exposant sa force et sa vulnérabilité en faisant un trou d’un coup. On a déjà très hâte de retourner vibrer sur son son pour le moins décoiffant. (Vincent Thibault)

The Johans

Le duo The Johans nous a offert sa pop teintée de bluegrass en formule complète (un drum, une guitare et une basse), venant ainsi bonifier une proposition déjà pas mal savoureuse. Ce qu’on a toujours aimé chez Émilie et Cynthia, c’est leur simplicité, leur complicité et leur plaisir de jouer, et on a eu ça à très fortes doses tout au long de leur prestation. Allez les voir à leur prochain passage, ces filles-là tirent dans la bonne direction!

Winterglow

C’est dans une atmosphère tout aussi festive que douce et relaxante que j’ai pu découvrir la musique de Winterglow pendant le festival. J’ai pu voir le groupe jouer dans deux ambiances complètement différentes, en fin d’après-midi sur la très passante St-Joseph et en début de soirée, à la Place Jacques-Cartier, sous les grands vents du début de l’automne. Ça m’a donc démontré que ce groupe sait charmer et saisir son public, peut importe les éléments environnants. Par l’énergique prestation de la chanteuse et les rythmes enlevants de la section instrumentale, on se sent très rapidement transporté dans cet univers alternatif aux thèmes parfois planants, parfois festifs et dansants, mais toujours avec une justesse dans la puissante voix de Chanelle Tremblay ne pouvant laisser personne indifférent. En découvrant Winterglow, j’ai découvert des arrangements musicaux (guitare électrique, basse, batterie et piano) tout en précision et ajustés à la perfection avec la présence scénique de tous et chacun (mention spéciale à la brillante robe de la chanteuse et pianiste!) (Léo Moffet)

worry

Vous organisez un festival, vous avez un ancien magasin de chaussures qui sonne un peu la canne et vous vous demandez qui pourrait jouer là sans qu’on se plaigne du son? Vous invitez Kerry Samuels et son super groupe et vous les regardez voler le show pendant 20 minutes. Non, c’était pas propre du tout, mais c’était parfait pour les sonorités très grunge de worry, qui nous a balancé avec l’énergie du désespoir une demi-douzaine de tounes bien senties. Une de mes prestations préférées de la fin de semaine, ne serait-ce que pour le plaisir partagé par cette bande de crotté.e.s avec un local rempli au bouchon. (Jacques Boivin)

« That’s it! »

Valence ou Loïc Lafrance au show de worry, on n’est pas trop certain.e.s

Gros Mené

Ah, l’ironie! Vous vous souvenez, cet été, quand le show de Gros Mené a été annulé à cause d’un gros orage qui est passé sur Québec à la vitesse de la lumière? Eh ben cette fois, aucun risque, on était en dedans, mais les artistes qui jouaient dehors ont vu leurs prestations déplacées ou annulées à leur tour à cause de la pluie qui menaçait très fort. Comme quoi les Dieux du rock essaient d’équilibrer les choses.

Après une première partie savoureusement absurde où Cou Coupé nous a présenté son univers déjanté seul à la guitare (imaginez deux minutes un Keith Kouna en plein badtrip d’acide pendant que vous, vous avez abusé du mush), Fortin, Langevin, Tonio (Morin-Vargas) et Robbie (Kuster) ont fait succéder les claques sur la gueule et les tonnes de briques, et le public (passablement âgé, on soupçonne les jeunes d’être allés faire un tour à Envol et Macadam) s’est lâché lousse (pas comme au Festif, quand même, on n’a plus 20 ans).

Les tounes de « Pax et Bonum » sonnent vraiment bien sur scène. Fortin souriait énormément, Langevin était possédé, Tonio alternait entre les percus et la guitare et Robbie a tué son drum comme Pierre Bouchard dans l’temps. C’était lourd, c’était puissant, mais c’était surtout le fun.

Le vieux stock s’intégrait à merveille aux pièces plus récentes. St-Prime est toujours un plaisir à entendre, et on s’imaginait en train de faire des beignes dans le sable avec une vieille minoune sur le parterre de l’Impérial Bell. Du bonbon pour les oreilles, on avait le bouton corrupteur ben accoté! (Jacques Boivin)

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