St-Roch XP 2022 : Quand la relève envahit la rue Saint-Joseph

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Le 16 et 17 septembre dernier, c’était le grand retour de St-Roch XP après deux ans de jachère forcée. Une fois de plus, l’équipe de Bleufeu a transformé la rue Saint-Joseph en espace piétonnier et festif, invitant les mélomanes du centre-ville et de la banlieue à découvrir plein de projets musicaux tout en dégustant tranquillement de la nourriture préparée par les restaurateurs du coin.

Malgré le caractère hyperactif de la fin de semaine, l’équipe d’ecoutedonc.ca s’est donnée à fond dans la couverture de cet événement où même les personnes les plus à l’affût des tendances musicales font des découvertes. Si la météo défavorable du samedi soir nous a empêché de faire un tour complet de la programmation, on a passé un maudit beau week-end. Compte rendu en deux temps.

Vendredi 16 septembre

Alias

Sur le parvis de l’église, ici baptisé le Parvis Ubisoft, Alias a eu la chance de se produire devant un public curieux et attentif. Depuis « It’s not funny so stop smilin’ », son premier microalbum sorti à l’été 2021, le musicien a eu le temps de nous faire cadeau de quelques nouvelles pièces et de solidifier son spectacle. Nous avions eu la chance de la voir au FME en 2021, et c’est avec plaisir que nous le retrouvions cette fois dans notre belle capitale nationale. Espérons que sa vitrine en aura convaincu plus d’un et que son retour à Québec se fera plus tôt que tard! (Noémie Rocque)

Aswell

Tout au long de la soirée, j’ai entendu parler des prestations d’Aswell. Le rappeur prometteur est vraiment cool, se promenant, verre à la main, à travers un public qui connaît déjà pas mal les paroles de ses chansons. À mi-chemin entre la douceur d’un Vendou et l’électricité d’un Loud, Aswell rappe et chante avec une précision chirurgicale, et ses textes sont fort solides itou. À revoir dans une salle pleine de fans conquis. (Jacques Boivin)

Bibi Club

Bibi Club propose une musique ancrée dans le vintage et aux sonorités électroniques significatives des années 1970. Sur la scène de l’Ampli, le duo avait l’espace parfait pour inspirer les mouvements doux des bassins rassemblés dans l’espace exigu. Les propositions s’y sont enchaînées sans difficulté pour offrir une ambiance qui ouvrait bien la jeune soirée. Leur premier album complet, « Le soleil et la mer » pourrait très bien accompagner votre prochain souper aux chandelles, assez chaleureux avec une pointe de rythme qui nous garde dans le moment présent. (Noémie Rocque)

Emma Beko

On nous avait dit de la surveiller, celle-là! La Montréalaise Emma Beko livre avec une belle énergie des pièces pas toujours jojo, où l’anxiété et l’absurdité de la vie ne sont jamais très loin. Partout où elle est passée en ce vendredi soir, l’ancienne Heartstreets a attiré une foule de curieux et elle en a sûrement mis quelques-uns dans sa petite poche d’en arrière avec son sourire contagieux et ses petits moves de danse. À voir à L’Anti le 3 novembre prochain. (Jacques Boivin)

Housewife

La formation canadienne Housewife est venue proposer son indie rock féministe à un public qui n’avait pas entendu beaucoup de bon vieux guitar-bass-drums au cours de cette soirée. Bien appuyé par un batteur pas piqué des vers, le duo nous a balancé ses pièces à la figure, une par une. Simple, efficace, in your face comme on l’aime. Et ces jeunes-là entament à peine leur vingtaine! (Jacques Boivin)

Loviet

Le duo ontarien Loviet arrêtait la foule qui déferlait sur la rue St-Joseph avec sa voix riche et son son mélanco-punk. On sentait bien l’influence d’Avril Lavigne dans la performance franche et énergique de la chanteuse et guitariste, qui s’ouvrait à nous à travers des textes sentis et introspectifs. On en est ressortis énergisé.e.s et un brin nostalgiques. (Vincent Thibault)

Lucill

Au KRWN, c’est entre deux bourdonnements de clipper que la voix de Lucill s’est tracé un chemin devant la petite foule rassemblée pour ce premier spectacle de l’édition. Seul avec sa guitare, il gratte joyeusement, mais avec convenance sur ses cordes acoustiques. Si le contexte était un peu intimidant, le jeune homme est demeuré planant et posé. Sa musique offre une polyvalence d’écoute par ses pièces uniformes sans jamais en être platounettes. (Noémie Rocque)

Russell Louder

Les coups de coeur peuvent se révéler tout simples, doux, harmonieux. Ce coup de coeur, c’est pour moi Russell Louder. Si j’avais à décrire sa musique, je dirais qu’il s’agit d’un joyeux mélange de Florence and the Machine, de London Grammar et de Daughter. Originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, il nous s’enivre de planant et ça fait un bien fou. La prestation aurait du être incroyable, mais l’espace du 539 St-Joseph Est n’a pas permis à l’artiste de dominer l’espace. Forcé de s’accroupir régulièrement pour atteindre son portable, la manoeuvre coupait un tantinet l’émotion. J’espère qu’on pourra accueillir sous peu, dans un espace qui le mérite, cet artiste qui mérite notre attention. (Noémie Rocque)

Sophia Bel

Un spectacle de Sophia Bel, c’est une expérience qui fait du bien, qui ne laisse pas indiférent. La chanteuse nous laisse paraître d’une timidité qui se transforme en fougue incroyable lors des premières notes de guitare et de basse électrique, aux sonorités pop-punk, garage par moment. On a aussi droit, à travers l’énergie débordante de Sophia Bel et de son groupe, à quelques moments plus tranquilles à la guitare et à la voix. Ce n’est que pour calmer quelques instants la foule avant de repartir de plus bel dans la fête et la danse. (Léo Moffet)

Vanille

La chanteuse de rock doux de Montréal y est allée d’une formule acoustico-tranquille pour sa première performance de la journée à l’ombre de la tour Fresk de St-Roch. Tout le monde bien assis dans la fraîcheur de septembre, on s’est laissé.e.s emporter par la voix douce et planante de Rachel Leblanc, qui rappelle la chanson française des années 1960, alors qu’on avait l’impression que les briques sous nos pieds se transformaient tranquillement en nuages cotonnés. (Vincent Thibault)

Qualité Motel

C’est un set de DJ survolté et complètement déjanté qui a accueilli la foule à l’Impérial alors que Superplage, vêtu de sa plus belle robe de chambre de soie est venu présenter des mix house audacieux de chansons québécoises cultes. Ariane Roy, Jean Leloup, Hubert Lenoir jusqu’à Gilles Vigneault, Pierre Lapointe et Bon Enfant on eu le traitement dansant de l’artiste à l’énergie contagieuse.

Le quintet Qualité Motel s’est par la suite installé sur la scène, ses membres débarquant vêtus de casquettes à paillettes, lunettes fumées colorées et de chemises aux motifs de dragons et de flammes. Avec leur son reconnaissable à l’intersection de la danse latine, de l’électro et du sarcasme, le boy band a fait suer la foule pendant une performance de pratiquement deux heures. Rejoints sur la scène par une déferlante de collaborateurs (Franky Fade, L’Isle, Koriass, Julyan), on a pu goûter à des versions éclatées de plusieurs chansons du groupe ainsi qu’à certains grands succès pop américains des années ’10. (Vincent Thibault)

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