Festival d’été de Québec – 15 juillet 2022 : « Get fuckin’ loaded! »

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Vous nous connaissez, on regarde beaucoup vers l’avant chez ecoutedonc.ca. Pour nous, la nostalgie, c’est se rappeler le premier show de Lou-Adriane Cassidy au FEQ il y a un gros cinq ans, et c’est un peu moins chanter You Learn avec Alanis sur les Plaines. On a quand même fait une grosse exception hier soir, on va vu le mythique collectif Bran Van 3000. Deux (demi-)fois plutôt qu’une! Ça ne nous a pas empêché de faire une maudite belle découverte et de retrouver des artistes qu’on aime beaucoup ici. Petit compte-rendu avant nos photos :

NOBRO

La foule était déjà bien compacte au Parc de la Francophonie et ça continuait d’entrer, mais les personnes qui voulaient voir NOBRO étaient déjà massées sur le bord de la clôture pour chanter (et crier, surtout) avec la formation montréalaise. Bodysurfing, ballons qui rebondissent dans la foule, la soirée était bien lancée. Et les filles sur scène se sont fait un paquet de nouveaux fans!

Marion Desjardins

Oscar les vacances

Gagnant du prix FEQ aux Inouïs du Printemps de Bourges, le Français Oscar les Vacances est venu nous présenter son univers sonore et lyrique. Déjà beaucoup de personnes curieuses (des fans de Calamine, entre autres) s’étaient approchées de la scène pour écouter les chansons rythmées de l’auteur-compositeur-interprète qui abordent avec humour et finesse l’adolescence, la masculinité et la modernité. De quoi briser quelques stéréotypes sur le machisme français. Va falloir qu’il retraverse la flaque, celui-là, parce que j’ai été jeté à terre par sa présence scénique, sa bonne humeur contagieuse et sa sensibilité.

Jacques Boivin

The OBGMs

Ça commence en grand avec une partie du band qui est déjà sur les caisses de son au début du spectacle. Densil McFarlane fait des aller-retours entre la scène et la foule. Il joue avec le public, tout le monde assis, moshpit dans 3-2-1 et taquine les gens qui attendent Sum41 à l’autre scène vide. Ça brasse, tellement que j’ai décidé d’arrêter ma soirée après ce spectacle, j’étais plus que satisfaite!

Marion Desjardins

Calamine

La rappeuse originaire de Québec, mais établie à Hochelag’ depuis un bout, est venue nous présenter les pièces de son dernier opus, l’excellent « Lesbienne woke sur l’autotune ». Si l’exécution est douce, un brin jazzée, ça ne fait que rendre les textes engagés de l’artiste plus percutants. Calamine est ailleurs, elle n’est pas là pour se vanter constamment d’être au sommet, elle est là pour nous faire réfléchir, et elle y parvient même dehors, au soleil, alors qu’on a juste envie de danser le cerveau à OFF en mangeant un taco au « cadavre ». On a dansé en masse, certes, mais le cerveau tournait à fond. Hey les dudes, j’espère que vous avez pris des notes!

Jacques Boivin

Bran Van 3000

Mon dernier show du collectif à géométrie variable Bran Van 3000 remonte à 1997, genre à peu près en même temps que la sortie du jouissif « Glee » (la version originale avec Jean Leloup pis Lucie Laurier, là, pas la pâle copie américaine). Dire que j’avais hâte tient donc de l’euphémisme, surtout qu’on célébrait le 25e anniversaire du mythique album. Quand Sara Johnston (qui n’a perdu aucune de ses cordes vocales) est montée sur scène avec sa guitare pour se lancer sur Loaded (ironiquement une pièce de « Discosis »), le party a vraiment pogné. Tout ce dont je me souvenais de la formation, son côté brouillon (mais rempli de spontaniéité), son esprit festif, le charisme de James Di Salvio, le flow trop cool de « Liquid » Hawley, tout était là, sans avoir pris une ride. Ensemble, ce groupe-là est toujours aussi adolescent, et même si le son (à Hydro-Québec) n’était pas toujours à la hauteur (c’était beaucoup mieux au Manège), la nostalgie a opéré. I was 24 all over again.

Jacques Boivin

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