Oblique – « Marche moderne »
Le deuxième album de ce projet regroupant plusieurs des musiciens des Louanges est paru in extremis pour appartenir à ce top, mais il ne se mérite pas sa place de justesse. Deux morceaux étaient connus d’avance des initiés, présentés comme carte de visite sur leur Bandcamp pendant un moment, et le niveau d’originalité et de qualité en avaient fait des classiques assez rapidement. Le reste de l’album vaut tout autant le détour, alors que la poésie déclamée suavement par Félix Petit est accompagnée par des musiques parfois mystérieuses et parfois envoûtantes, avec des montées en intensité qui lorsqu’à leur paroxysme, chatouillent allègrement l’âme de leur lumineuse mélancolie. (François-Samuel Fortin)
Jonathan Personne – « Disparitions »
Le retour en solo du meneur du groupe indie rock psychédélique à succès Corridor est encore une fois un exemple de sa créativité foisonnante, tant du côté des musiques et sons que de celui des textes. Ce super complément au groupe, qui permet d’explorer un univers musical fort riche, allège encore une fois les rythmes et l’intensité sonore pour donner un aspect plus introspectif et contemplatif. Des sonorités et des mélodies aux accents classiques qui deviennent rapidement mémorables, des arrangements souvent dépouillés mais qui laissent l’accent sur l’essentiel. (François-Samuel Fortin)
Population II – « À la Ô Terre »
Bon. On peut pas tout le temps être hop-la-vie en 2020. Et pour les moments où on a envie que ça varge un peu plus, ou pour les heures de mélancolie de type crise existentielle, il y a Population II. Avec leur univers musical délicieusement empoisonné, le groupe de rock psychédélique offre une expérience riche et complète sur À la Ô Terre, que traversent de nombreuses influences musicales nichées dont on raffole, nous mélomanes. (Marie-Ève Fortier)
Aho Ssan – « Simulacrum »
Dans une année marquée par de nombreux conflits, ce premier album du français Aho Ssan sonne comme une révolution. Des sons déconstruits repoussent toutes les barrières musicales, qu’elle soient le volume, le rythme ou l’harmonie. C’est un album coup de poing qui provoque l’inconfort mais qui maintient certains moments de beauté en surface. Morceau fort : Intro (Nicolas Padovani)
TOPS – « I Feel Alive »
Il était certain que l’album du quatuor montréalais TOPS allait se retrouver dans mes TOPS de fin d’année (ha ha ha). Ce quatrième opus réitère la recette gagnante du groupe : des synthétiseurs kitsch à souhait, la voix aérienne de Jane Penny et de la pop pure et dure. On entend sur I Feel Alive des notes d’indie rock, de disco et de soft rock dans une formule légère, dreamy et efficace. (Danaé Maltais)
Totalement sublime – « Totalement sublime »
Je suis encore totalement sous le charme de Totalement Sublime. Le travail d’Élie Raymond et de Marc-Antoine Barbier est le parfait équilibre entre le réconfort et la perturbation qui meublent présentement notre quotidien. Pour moi, ils sont un peu comme un désordre organisé à l’image de mes journées en ces temps pandémiques et l’écoute de leur expérimentation m’accompagne comme une échappatoire. J’ai bien hâte de voir l’adaptation qu’ils sauront en faire sur une scène. Vivement 2021! (Noémie Rocque)
Mara Tremblay – « Uniquement pour toi »
Sur Uniquement pour toi, on retrouve la Mara Tremblay des grands jours, celle qui a inspiré tant de jeunes femmes à faire de la pop pis du rock autrement, celle qui nous a donné Le Chihuahua, Papillons et Tu m’intimides. Ça tombe bien, parce qu’Uniquement pour toi figure fièrement dans le haut de la discographie de celle qui aura toujours le coeur jeune. Accompagnée de son complice des premiers jours, Olivier Langevin, Mara nous propose des chansons d’une grande sensibilité où elle nous parle d’amour, mais autrement : l’amour de soi-même, de ses forces, de ses faiblesses. L’amour d’une mère. L’amour d’un être humain. Un album essentiel et rassembleur. (Jacques Boivin)
Ulla – « Tumbling Towards A Wall »
Un des plus beaux albums de cette année et une des meilleures découvertes personnelles de ces dix dernières années. Ulla produit des sons très texturés avec un mastering sublime et unique qui met la musique au plus proche de l’auditeur. Gros bonus immersif avec des écouteurs bien entendu. Morceau doux : Smile (Nicolas Padovani)