Choses Sauvages – Un crescendo d’intensité

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Ce que j’apprécie en allant voir des spectacles c’est cette façon qu’ont les musiciens de nous faire redécouvrir ces pièces qu’on a écoutées encore et encore. Je chéris lorsqu’ils osent déroger de la trame studio afin de nous livrer une expérience plus riche encore. Cette live session de Choses Sauvages, c’est exactement ça! L’expérience d’un spectacle, mais avec la qualité sonore d’une captation studio.

Tournée chez Makina dans le Mile-End, le décor sobre et texturé laisse toute la place aux musiciens. Si les teintes visuelles se déclinent entre les beiges et les couleurs terres, le groupe y explose de couleur dès les premières notes. La session s’amorce sans trop de surprise par L’or et l’argent, leur dernière monoplage sortie au début du mois. Contrairement à la version enregistrée, on peut entendre davantage de sons électroniques rappelant les trames sonores des jeux vidéo 16 bits. La quête est épique et les guitares, entre les mains de Thierry Malépart et de Marc-Antoine Barbier, sortent du lot.

Sur Damoclès, qui vient ensuite, on note aussi une plus grande présence des guitares, mais également plus de variations de synthé pour Tommy Bélisle. Si en studio sa trame semble servir de support sonore à l’ensemble de la pièce, ici, il passe carrément de l’arrière au premier plan. La chanson se termine par un high five complice entre Thierry et Philippe Gauthier Boudreau à la batterie.

C’est avec force qu’Hualien vient compléter le trio. La pièce débute par l’échange de regards entre ses six musiciens et quand tous sont prêts, ils attaquent et c’est agressif! Le drum bat la mesure comme un tambour de guerre alors que les cordes s’emportent sur les guitares et la basse d’Anthony Bergeron. On pourrait presque sentir l’angoisse nourrir notre instinct de survie quand Félix Bélisle crie « les fins fonds de l’océan Indien ». Ça déménage!

Les trois chansons se succèdent et s’intensifient d’une pièce à l’autre. Encore un fois, le talent incroyable de la formation se démarque et ne cesse d’épater. Les minutes s’écoulent et la session se termine, nous laissant sur notre faim; mais la beauté d’une vidéo, c’est qu’on peut appuyer sur « rejouer » autant de fois qu’on en a envie! Et vous, combien de fois écouterez-vous?! Bon (re)visionnement!

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