RENARD BLANC – COMBUSTION

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Le 27 août dernier est sorti Combustion, le nouvel EP du groupe maskoutain Renard Blanc et, après plusieurs écoutes, les braises du feu réchauffent encore mon coeur. Mon coeur qui, comme mes oreilles, a en effet été séduit par ce nouveau triptyque musical.

Le EP débute avec Feu Sacré, qui avait d’abord été publié comme single. Elle avait également été accompagnée d’un vidéoclip officiel en septembre 2019. La version que l’on retrouve sur l’EP est cependant plus longue, durant 5 minutes et 48 secondes. Elle a agréablement été enrichie d’une introduction plus longue et langoureuse et d’une outro aux voix distordues et mystérieuses. Avec ces ajouts, Feu Sacré est maintenant plus évolutive, mieux construite. Une nouvelle lenteur et complexité qui permet à l’ancienne version de 3min 34sec de s’intégrer plus naturellement et organiquement à l’EP.

La combustion persiste avec la deuxième piste, Valhalla, qui est ma foi bien plus relaxe que la première. Ce changement dans l’énergie est cependant bien contrôlé. Le drum bitcrushed et la guitare ambiante poussent tranquillement Valhalla vers le rêve et inspire quelque chose d’épique.

Renard Blanc conclut le triptyque en force avec Fleuve, une piste de 9min qui commence avec quatre minutes d’ambiant mélancolique. La pièce plonge ensuite et  se transforme en rock-alternatif pour ensuite finir en rock-métal-distortion-fuzz-jesaispuquoi. Mais c’est bon. Super bon, même. Quand le beat part au milieu de la toune, c’est dur de ne pas crier «oouufff» à haute voix (c’est ce que j’ai fait!).

Je connaissais peu Renard Blanc avant. J’avais entendu quelques trucs, par-ci, par-là, mais rien d’autre. Suivant cet EP, j’ai tout de suite écouté l’entièreté de leur discographie. Combustion démontre une nette amélioration technique et musicale du trio maskoutain. Le microalbum est bien construit. Les pistes sont complètes et le mix de l’album est on point. Il y a sincèrement quelque chose de sensible dans la musique de Renard Blanc. Nonobstant quelques passages sombres, et malgré des choix instrumentaux parfois distordus et agressifs, il demeure que Renard Blanc réussit à exploiter une intéressante mélancolie dans leur musique. 

Mention spéciale à la transition de fou entre Feu Sacré et Valhalla lors du vidéo de lancement.

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