Les Deuxluxes au D’Auteuil : Rock’n’Roll et gentillesse

PAR

Les Deuxluxes
Le D’Auteuil, 7 mars 2020

Le 7 mars dernier, dans un D’Auteuil bien rempli, Les Deuxluxes sont venus nous présenter leur nouvel album Lighter Fluid. Après un bon temps d’attente, le rideau est tombé pour laisser place à un setup magnifiquement « halloweenesque » ; un éclairage mauve rosé, plein de boucane et deux grands chandeliers sur scène. Anna Frances Meyer et Étienne Barry sont entrés dans la place comme deux anges du rock’n’roll, bien stylés de la tête au pied. 

Les Montréalais ont ouvert la soirée avec l’hymne féministe For I Myself, une piste assez smooth qui parle d’affirmer son autonomie. Ça n’a pas pris plus que la voix sexy d’Anna mariée à la flûte traversière pour envoûter la foule. 

Avec No Way, on a laissé de côté le mollo pour entrer dans le gros rock. La deuxluxe se donnait à fond dans les hairflips et les coups de pied dans le vide alors qu’Étienne gérait quant à lui la guitare et la batterie à la perfection. Ça faisait environ quinze minutes que le show était commencé et Anna prenait déjà en main sa troisième guitare de la soirée. Rapidement, on a vu que le duo était venu greyé dans la cité. « On vous gâte ce soir Québec, on a tout amené! », nous disent-ils. 

Les acolytes ont enchaîné avec Vacances Everest, leur première composition chantée en français. Née d’un père américain, Anna a toujours écrit en anglais, mais elle a mis cette langue de côté pour l’écriture de deux chansons dans leur plus récent album. Les médias en ont parlé beaucoup, mais elle s’en fou : « C’est pas pour eux que je fais ça, c’est pour vous, et c’est pour moi ! ». 

En spectacle, le duo est vraiment sweet. Ils ont jasé au public tout le long, prenant le temps de raconter plusieurs histoires. Ils nous ont d’ailleurs parlé de l’enregistrement de Lighter Fluid, qui s’est fait dans une vieille église spooky l’été dernier. L’album est né après dix jours d’enregistrement dans les Cantons-de-l’Est. Avant de continuer avec Encender, un morceau en espagnol, le duo nous raconte aussi leur tournée en Amérique du sud, qui leur a inspiré l’écriture de la chanson. 

Les Deuxluxes ont gâté la foule en performant Queen of Them All, piste tirée de l’album Springtime Devil (2016) ainsi que l’excellente Lighter Fluid, qui semblait être bien attendue vu les « woooo » criés dès les premières notes. La salle était plutôt timide au début du spectacle, mais à la fin, ça brassait fort et le rock émanait de partout. Les Deuxluxes incarnent le vintage psychédélique jusque dans leurs âmes, et on a pu voir ce soir-là que leur énergie se transmet vite dans une salle. 

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