C’est parti pour le Phoque OFF et unïdsounds nous avait concocté tout un programme post St-Valentin! Une atmosphère d’amour langoureux et kitsch planait au Maelstrøm St-Roch où s’étaient rassemblés plusieurs jeunes dans la vingtaine.
Meggie Lennon
Meggie Lennon s’occupait de la partie langoureuse de la soirée avec ses mélodies planantes, sa voix feutrée et son look sexy. On pouvait y découvrir les pièces de son projet personnel, dont Ton amour, ma bouche, seule composition française au programme. Mais qu’on parle ou non l’anglais, on pouvait clairement comprendre la dose de sensualité qui en émanait.
La jeune femme était en duo avec Jules Henry, un personnage tout aussi coloré qu’elle. « Il va vous faire vibrer », nous prévient la chanteuse, avant que celui-ci s’empare de sa guitare pour y laisser aller ses doigts aux ongles vernis. Henry comme Lennon, se sont révélés très généreux avec le public qui est cependant resté timide jusqu’à leur reprise de Nos Corps de Jimmy Hunt, qui a conclu leur performance.
Mort Rose
Après avoir refait le plein au bar, l’auditoire pouvait enfin accueillir les vedettes de la soirée. Avec leurs petits looks de cowboys, les gars de Mort Rose étaient prêts à prendre le taureau par les cornes! Après leur intro de Bonjour, c’est dans un ordre aléatoire que les Montréalais nous ont fait découvrir les pièces de Nés pour aimer, dont on a fait la critique tout récemment.
Ici aussi les échanges avec le public étaient riches! « Est-ce qu’il y en a qui sont nés pour aimer ici? Est-ce qu’il y en a qui ont le cœur plein d’amour? I drink to that! » s’est exclamé Alexandre Archambault (guitare, voix). « C’est notre premier show en dehors de notre ville depuis la sortie de l’album et on n’aurait pas pu rêver mieux » nous témoigne pour sa part Christophe Charest Latif (basse), visiblement déjà amoureux de la foule.
Et parlant d’amour, ça sentait toujours la St-Valentin! Comme tous bons kitschs romantiques, les gars nous avaient préparé des surprises : deux artistes invités! Simon Kearney, lui aussi habillé en cowboy, a été le premier à rejoindre le groupe pour You Wish. Puis après avoir tenté de faire frencher les célibataires, il a enchaîné généreusement avec sa chanson Câline, partageant le micro avec Mark Cool à la batterie. Quelques chansons plus tard, c’était au tour de Valence (Vincent Dufour) d’aller les retrouver sur scène et de se déhancher énergiquement sur Avec un grand A.
Les artistes invités n’ont pas été les seuls à partager la scène avec Mort Rose. Une certaine Rachel qui travaillait à l’hôtel où loge le groupe a été invitée à monter sur les planches pour la chanson portant son prénom. Ces petits moments ont assurément contribué à installer l’euphorie, faisant grimper le mercure de toute la basse-ville!
Dans toute cette effervescence, on a aussi eu droit à un partage plus intime avec Petit matin triste, écrite « quand tu capotes une soirée pis, finalement, dans le fond t’étais juste fatigué. » Archambault souligne d’ailleurs que dans la chanson, le claviériste ne garde qu’une seule note enfoncée. Celui-ci s’est d’ailleurs amusé à laisser sa bouteille de boréale faire le travail à sa place, bien en place sur la noire en question.
Après ce moment d’émotions, Archambault nous a invités à bouger plus nos « founes, » ce qu’on a fait sur Kitsch Killer faisant sauter le thermomètre! « Québec, faut que je t’avoue quelque chose. Il fait pas mal plus chaud icitte qu’à Montréal » nous témoigne Christophe. Et la chaleur s’est poursuivie jusqu’au rappel composé de La femme flamme, My generation (reprise de The Who) et Mots d’amour.
Malgré une qualité sonore moindre à celle dont on a l’habitude au Maelstrøm, le spectacle a été un charme du début à la fin. Le plaisir des membres de Mort Rose est indéniablement contagieux! Vous aurez à nouveau l’occasion de les voir sous les projecteurs du Phoque OFF lundi le 17 février au District Saint-Joseph, ne manquez pas ça!