Située en plein cœur du Vieux-Québec, c’est en ce samedi 30 novembre que la majestueuse chapelle du musée de l’Amérique francophone accueillait son premier spectacle musical d’envergure. Pour l’occasion, les musées de la civilisation, en collaboration avec Unïdsounds, nous ont proposé un duo d’artistes maintenant bien établis à Toronto.
Formé par deux cousins désireux de défier les barrières entre le pop et le rock, le groupe The Man Who a su mettre l’ambiance avec un programme issu de son micro-album, Bet on you, disponible que depuis le 13 septembre dernier. Bien qu’encore étranger aux pièces proposées, le public s’est montré rapidement réceptif aux trois Ontariens. Bien que leurs interactions avec le public étaient limitées, il en demeure que le matériel qui compose leur premier EP est accrocheur et donne envie de se dégourdir. Certains ce sont d’ailleurs laissés aller, se réchauffant le corps pour la vedette de la soirée.
C’est donc devant une salle prête à l’accueillir que Banners a pris place devant le tabernacle pour s’attaquer à Rule the World. Constituée tant de jeunes adultes que d’adolescents accompagnés de leurs parents, l’assistance a rapidement contribué au climat festoyant. Incontestablement, l’artiste indie-rock (teinté de sonorités fleuretant avec la pop) sait séduire toutes les générations!
En ce lieu maintenant désacralisé, Banners n’a pu s’empêcher de faire illusion à son parcours artistique. Alors qu’il était toujours en Angleterre, Michael Joseph Nelson, de son vrai nom, a débuté le chant à l’âge de sept ans dans nul autre que la Liverpool Cathedral Choir. On peut nettement déceler l’influence de cette chorale dans son œuvre entre autres par la richesse de son registre vocal. La chapelle nous rapprochait donc, en quelque sorte, de la genèse de l’artiste, nous permettant de vivre un moment privilégié avec l’homme qui nous faisait face.
L’artiste, qui compte deux micro-albums, un album et quelques monoplages à son actif, nous a proposé une sélection naviguant dans l’ensemble de son œuvre. On aurait pu s’attendre à une majorité de titres de l’album Where the Shadows End paru en 2019, mais ceux-ci ne constituaient que six des quinze chansons au programme. La foule a donc eu la chance de chanter tant sur ses nouveaux succès que sur ses premiers, tel que Start a Riot, Shine a light et, bien entendu, Ghost.
Le moment fort de la soirée reste cependant lorsque toute l’équipe s’est rassemblée pour offrir une version acoustique, guitare et voix, de Someone to You. L’écho de la salle, le décor, les lumières tamisées et ces hommes en harmonie ont amené le spectacle complètement ailleurs, dans quelque chose de bien plus intime.
Le titre a d’ailleurs été repris dans une finale sans rappel, concluant un spectacle riche laissant l’assistance satisfaite. On peut assurément dire que ce deuxième passage à Québec est pour Banners une réussite et espérons le revoir rapidement revenir dans la capitale nationale. À suivre!