Margaret Tracteur
Arrivé légèrement sur le tard au BBQ de CHYZ, j’ai malencontreusement manqué les deux premières performances, mais je voulais surtout un hotdog végé alors mission accomplie en ce qui me concerne, comme dirait Doune Mauvais. Blague à part, en ayant manqué sa récente performance au Festival OFF, je me devais d’aller voir la sympathique musicienne chanter ses balades douce-amères sur l’amour et la vie. Qu’on prenne à témoin cette phrase qui ouvre une de ses chansons : « tu m’excites comme une panne d’électricité, veux tu ben me dire comment t’as fait pour m’allumer?! ». Ce projet, un des nombreux de la chanteuse guitariste Gabrielle Noël-Bégin, a été pensé pour bien se transporter sur la route. Elle nous indique d’ailleurs confectionner ses albums à la main directement sur la route, avec tout le matos nécessaire dans sa petite valise. La route est moins longue jusqu’à « Baie St-Poil » que jusqu’à Lafayette, alors la femme-orchestre, avec pour arsenal gazou, harmonica, banjo et percussion aux chevilles, enchaîne avec entrain les compositions de son cru et quelques reprises bien choisies, alternant avec brio entre le français et l’anglais. Le projet semble trouver sa place un peu partout, à cheval entre un projet de rue, du busking en bon français, et la scène. Un autre petit moment parfait signé Le Festif, qui s’est terminé par un quiz CHYZ permettant d’étancher sa soif contre des connaissances générales. Une chance que je savais où se trouvait le studio de mise en ondes de camping qui a servi à diffuser leurs émissions spéciales, soit en face du MAC de BSP, un haut lieu de la culture en plein centre des festivités.
François-Samuel Fortin
Éli Doyon et la tempête
Eli Doyon et la tempête c’est une contrebasse, un saxophone, un drum et un multi-instrumentiste qui joue du banjo, de la clarinette et chante des chansons à textes très bien supportés par une musique enlevante pas tout-à-fait tzigane avec des rythmes décousus et de la poésie presque déclamée parfois. C’est aussi beaucoup de douceur et de crescendos suffisamment endiablés pour faire lever plusieurs fessiers du gazon.
Katia Desgranges
John Brothers Piano Company
John Brothers Piano Company, avec des influences classiques et jazz, ont su remplir mon coeur de bonheur. J’ai envie d écrire sublime cent fois pour arriver aux 100 mots Festifs, mais Jacques n’est pas d ‘accord (NDLR : Ça serait drôle, mais ça ne leur rendrait pas vraiment justice.). Les quatre musiciens d’Oakland en Californie sont précis, intenses, experts, généreux et versatiles. Ils passent d un instrument l’autre entre deux mesures et n’hésitent pas à se serrer sur le banc du piano pour faire des séquences à quatre mains dans un rythme on ne peut plus effréné. Les solos de clarinette comme ceux de piano sont enlevants. La cohésion des membres démontre une complicité incroyable pour le plus grand bonheur des festivaliers. C’est sans contredit mon coup de coeur du #Festif.
Katia Desgranges
Imprévisible : KNLO & Caro
Averti par notification au moment opportun, je me suis affairé avec le petit Tremblay à localiser la rue Tremblay, où nous étions conviés pour une performance offerte par le plus beau couple du rap jeu – et non ce n’est pas Jay-Z et Beyoncé, mais bien Caro Dupont et Akena Okoko, mieux connu sous son pseudonyme KNLO, lui qui est membre émérite de la troupe de post-rigodon bas-canadienne préférée de tout le monde, Alaclair Ensemble. Juchés sur le balcon d’un bloc appartement banal, le duo a enfilé les hits ludiques et lumineux de « Sainte-Foy », le plus récent long jeu de KNLO, un hommage magnifique et pleinde gratitude au hood de son enfance, ainsi que quelques succès souvenirs. Un des moments forts nous a été procuré par Ça fait mal, un hit turbo, ainsi que Les bonbons et surtout la savoureuse Délice d’un rappeur.
La performance fût aussi dynamique que l’assistance, alors que KNLO changeait d’étage au besoin quand il ne sautait pas directement pour s’offrir un bain de foule probablement tout sauf rafraîchissant sous ce sommeil plomb de 14h00. On ne va certainement pas s’en plaindre, encore moins en compagnie d’aussi beaux humains… Ça va bien ou bien? Bien! Il va sans dire qu’on en aurait pris plus tellement on les trouve merveilleux, mais le cours des choses ne souffrant point de délai, le devoir nous appelait ailleurs pour la suite des festivités ou pour un peu de repos bien mérité quoique largement insuffisant.
François-Samuel Fortin
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