FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC – 6 juillet 2019

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Y’a des soirs comme ça qui sont propices à la fête. Et c’est souvent le cas le premier samedi du Festival d’été de Québec où la place d’Youville s’est transformée en énorme piste de danse.

Hanorah

On a commencé ça avec la gagnante des Apéros FEQ 2019, la talentueuse Hanorah. Elle est comme mon magnolia, cette jeune femme. En apparence frêle, la voilà qui éclot devant nous, nous présente chacune de ses chansons soul comme autant de fleurs magnifiques. Appuyée avec brio par un solide band de course, la jeune femme a impressionné un nombre grandissant de curieux (et de fans de Lynrd Skynrd).

Hanorah chante l’ombre comme quelqu’un qui a retrouvé la lumière. Et ça, c’est beau.

(Jacques Boivin)

Black Pumas

Notre amie Marie-Ève Fortier nous avait dit de surveiller cette formation texane qui a beaucoup fait parler d’elle chez les weirdos d’Austin. Parce que franchement, ce groupe qui mélange soul et psych comme si c’était un grand-père et du sirop d’érable est à voir. Les mélodies sont accrocheuses pas possible, c’est plein de rythme (endiablé, à part ça), le groupe un fun contagieux et le chanteur Eric Burton a un charisme fou (en plus d’une voix qui ferait pleurer votre mama).

(Jacques Boivin)

Emilie Clepper

Si j’ai la chance d’avoir fait connaissance avec l’œuvre d’Emilie Clepper il y a déjà plusieurs années avec ses albums anglophones, j’attendais avec impatience de l’entendre dans son projet en français dont j’avais eu un avant-goût. Elle a lourdement pesé dans la balance lors de mon achat du laisser-passer cette année. Je suis donc arrivée sur la scène Loto-Québec et me suis faufilé au travers des chaises (Claude Dubois) pour prendre place pour « mon » moment. Clepper a doucement pris place sur scène en compagnie de ses musiciens Vincent Gagnon aux claviers, Claude Amar (violon clavier), José Major à la batterie et l’expressive Patricia Gagné à la contrebasse.

C’est portée par les textes de son amie d’enfance Sara Garneau qu’Émilie et sa voix profonde nous emportent de la mer avec Fou de bassan à Sur la route pour finir presque dans ma cour avec Rue d’Assise. On voyage avec elle en se laissant bercer par les chansons de son album concept La Grande migration dont le projet se fait sentir jusqu’à sur ses choix de vie. Une magnifique découverte qui a été chaudement appréciée par la foule de la place George V, à revoir au complet cet été!

(Marie-Laure Tremblay)

Muthoni Drummer Queen

Muthoni Drummer Queen, c’est le spectacle parfait pour le Carré, on y a retrouvé avec plaisir l’ambiance World des premières années du FEQ avec un groupe déjanté, des danseurs énergiques qui ont fait se dandiner la foule de curieux. La voix puissante de Muthoni et ses discours égalitaires ont enflammé les spectateurs. Impossible de résister à leurs bests électo et leur chorégraphie endiablée! De quoi faire durer l’histoire d’amour des gens de Québec avec leur festival et remplir les écoles de danse pour les prochaines années!

(Marie-Laure Tremblay)

Braids

Mené par Raphaelle Standell-Preston (dont je suis musicalement amoureux), Braids a conquis mon coeur mélo-maniaque en 2014 avec Deep in The Iris. Après quelques querelles et changements de garde au sein du groupe, Braids était de retour après une pause considérable de 18 mois. Même si Raphaelle scande la nervosité, Austin Tuft (batterie) et Taylor Smith (clavier) ne semblent pas trop rouillés. La renaissance art-rock-shoegaze de Braids au coeur du FEQ prône la nouveauté.
Outre quelques passages de Flourish // Perish, le trio enchaîne les titres fraîchement composés. Le point culminant de leur perfo elliptique est certainement leur cri du coeur engagé d’environ 10 minutes sur le thème de la fin du monde. À la fois chanté et récité, Braids se lie d’amitié avec ses nouveaux fans visiblement rassasiés. Certes, je cache difficilement ma déception de n’avoir entendu aucune pièces de mon album fétiche. On se reprendra et dira «à la revoyure!».

(Gabriel Tremblay)

The Brooks

C’est en force que le groupe montréalais The Brooks est monté sur scène tous cuivres étincelants pour rapidement faire revenir la foule avec ses solos jazzy. Est venu les rejoindre le charismatique Alan Prater apportant la touche soul à l’octette (NDLR : ma blonde est culturée). Avec son funk efficace et son chanteur qui se plaît à dompter la foule, le groupe à fait hocher des têtes et taper du pied avant de carrément faire danser la place à l’unisson. On se laissait entraîner facilement par le groove parfaitement maîtrisé de ses musiciens d’exception, avec l’interprétation de versions largement bonifiées (sans fin?) des pièces de leur album et de leur EP qui revisitent les plus belles années du R&B. Un peu trop jazzy pour moi mais pas de là à bouder mon plaisir d’une magnifique soirée extérieure.

(Marie-Laure Tremblay)

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