Babylones (+ Laura Lefebvre) – Maelstrom Saint-Roch, 15 février 2019

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Quoi de mieux qu’un spectacle chaleureux en demi-teinte au Maelstrøm, gracieuseté de Laura Lefebvre et Babylones. Mine de rien, l’illustre café briqué de la rue Saint-Vallier est devenu un endroit de prédilection pour des concerts intimistes. Ne faisant pas exception à la règle, ce « plateau double » propose un contraste indie folk planant (Laura Lefebvre) et un rock prog psychédélique ultra-lumineux (Babylones).

Protégée de notre collègue Marion Desjardins, Frédérique Blais-Pouliot y faisait ses premières armes au sein de notre équipe derrière son Fuji. Pendant qu’elle réussissait ses prises avec brio, j’en profitais pour prendre quelques notes incompréhensibles. En voici le déchiffrage ou défrichage, comme vous voulez.

Laura Lefebvre

En formule duo à cordes, Laura Lefebvre et Joey Proteau accueillent les spectateurs dans leur voisinage. Les deux guitaristes déballent le EP de l’auteure-compositrice, traversant L’amour mécanique de long en large. À deux voix chaudes et quatres mains cordées, l’ambiance est des plus conviviales, surtout avec cet éclairage tamisé à l’arrière des musiciens. Je retrouve le doux velours auditif qu’est La bête, entraînante et accrocheuse. Pour Laura Lefebvre, la dualité, le combat avec les démons intérieurs et l’amour sont des thèmes bien marquants au sein de ses textes. Malgré tout se faufilent, derrière ces sombres nuages, certaines éclaircies découvertes par ses arrangements musicaux clairsemés. L’amour mécanique est aussi une drôle de référence à la robotique, et sa reprise de All is Full of Love s’inscrit bien dans cette logique. Vous irez voir le clip de Björk pour comprendre la référence si elle vous semble floue. Vous avez manqués mademoiselle Lefebvre? Elle sera certainement dans une salle près chez vous prochainement!

Babylones

Pas facile d’écrire un texte sur Babylones quand tu as Rivers of Babylon de coincée dans la tête. On remerciera Boney M. plus tard. Un spectacle de Babylones est une oeuvre multidisciplinaire, aussi littéraire que musicale. Effectivement, on assiste à une lecture de la biographie de Bono, récitée par Charles Blondeau. Bio de Bono ou Bono de bio, on en rit un bon coup. Blague à part, Babylones est de passage à Québec pour « présenter » son dernier album, Le désordre pour le style, sorti à la fin août. Côté stylistique, les gars de Babylones touchent à une panoplie de courants musicaux. Si le rock psychédélique aux ascendants progressifs est prédominant, le punk garage se mêle également au décor. Les Babyloniens d’origine, Benoît Philie et Charles Blondeau, sont accompagnés de deux nouveaux Mésopotamiens que sont Sam Beaulé et Olivier Classel (vous m’excuserez pour le potentiel massacre de vos noms les gars, je ne vous trouve nulle part). Outre les pièces « lourdes », quelques ballades se faufilent à travers le programme. On invite l’auditoire à danser un slow, et je retrouve les tendres bras de mon partenaire et collègue, Louis-Solem Pérot. Vraiment, je suis en adoration devant Babylones depuis le spectacle. Particulièrement, leur morceau Confessions me titille au plus haut point. Peut-être que le son me fait penser à un croisement entre The Strokes et Les Vulgaires Machins.

Suis-je fou?

À bientôt, les Jardins suspendus!

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