Convocation atmosphérique d’intérêt niché, Fjord était la tête d’affiche d’un rendez-vous Québéco-Ontarien à l’Anti. L’adresse de la rue Dorchester est bondée comme un IKEA fraîchement ouvert. Constat de succès, Fjord n’est pas simplement une sensation Spotify. Le duo électro-pop est donc bel et bien maître chez lui. Compagnon de tournée, le quatuor torontois Honors assure la première partie. Ce récapitulatif textuel et photographique est une gracieuseté de la firme culturelle Clavier/Tremblay.
Honors
L’Anti est presque complet pendant la performance d’Honors donc pas besoin de vous faire un dessin, on est entassés comme des sardines. Profitant de ce bel exploit signé Fjord, les quatre Ontariens surfent sur une vague R&B pop/rock. Parfois, j’avais l’impression d’entendre The Weeknd, Daniel Caesar ou encore Miguel. Je me permet ces comparaisons car, outre le manque d’originalité, il y a de quoi être flatté tout de même. Blague à part, la chanson la plus marquante (selon moi) est Valleys, avec sa longue guitare langoureuse.
By the way guys, I didn’t find your names… ANYWHERE.
J’aurais aimé présenter les musiciens mais bon, meilleure chance la prochaine fois.
Fjord
En formule lancement de EP sans avertissement, la traversée du Fjord est des plus expéditives. Le tandem composé de Louis-Étienne Santais et Thomas Casault propose une nouvelle formule avec l’ajout du guitariste Alex Ouzilleau. Personnellement, la courte durée de l’exercice ne m’agace pas mais je trouve la situation un peu dommage pour cette salle pleine à craquer. Sachant que Fjord est un pokémon de type Eau plutôt rare à capturer en concert.
Malgré tout, la foule se délecte devant les succès viraux du trio électro-planant. En mode clavier, voix, guitare, ils passent en revue leurs derniers morceaux parus tel que If I Was To Callet Lay Down Your Veil (que j’affectionne particulièrement). Mention spéciale à la triade pour l’excellente reprise ambiante de My, my, Hey, Hey, de Neil Young. De façon très subjective, je considère que le puzzle proposé par Fjord n’est pas terminé, du moins, en spectacle. À l’écoute, l’ambiance vaporeuse et atmosphérique est superbe, on se laisse transporter facilement. Cependant, l’énergie dégagée par les gars sur scène est quelque peu sobre. Visuellement, j’ai l’impression que la scène est divisée en trois corridors fermés. Inconsciemment, je me suis tout simplement fermé les yeux pour apprécier la fin du spectacle. Bon, je n’ai pas la science infuse de la prestation, loin de là, mais l’observation est plutôt simple pour tous les yeux moindrement attentifs.
Chose certaine, le mini-album « Shallow Waters » sera disponible ce vendredi 26 janvier. « Stay tuned » comme on dit en bon français!