Envol et Macadam – Compte rendu, 6 au 8 septembre 2018

PAR

8 septembre

Michigan

Tiens, Michigan a remporté la finale québécoise de Planetrox! Bien content de les revoir pour une deuxième fois dans la fin de semaine. On ne s’étendra pas, la formation a offert sensiblement la même prestation que jeudi et ce, avec la même intensité, même les gars jouaient en premier devant un parterre encore un peu dégarni. Vous me pardonnerez donc d’avoir simplement profité du show (pour une fois!).

Victime

Bon, on a l’impression d’arriver un peu tard au party, tout le monde a déjà parlé de ce show. En fait, tout le monde a déjà parlé de la banderole devant laquelle Laurence et Simon s’exécutaient (pendant que Samuel était bien installé… derrière), on ne s’étendra pas là-dessus, surtout qu’Urbania Musique a pris le temps de faire le tour de la question.

N’empêche… 214 hommes et 10 femmes jouaient à Envol et Macadam cette année. On pense que la prise de conscience était nécessaire! D’ailleurs, les organisateurs, qui n’avaient probablement pas fait le calcul (j’calcule-tu le nombre de gars pis de filles qui chantent dans mon show de radio, moé?), ont fait le saut. Mais ils ont encouragé Victime à s’exprimer, à exposer le problème et ils ont promis de faire plus attention. Surtout qu’Envol n’a pas peur de laisser des grosses responsabilités, comme la régie, aux femmes (pendant que des gars s’occupent des communications… LE MONDE À L’ENVERS!).

Mais hey, on n’était pas là pour une bannière, on était là pour la musique! Et sur ce plan, Victime a livré la marchandise en pas pour rire. Évidemment, si vous étiez là pour le hardcore qui allait suivre toute la soirée, vous risquiez d’être un peu bouleversés (vous connaissez mon feeling de la soirée, maintenant). Victime, c’est pas facile à digérer la première fois, je vous en passe un papier. Mais l’hypnotisante présence scénique de Laurence (qui contraste avec le côté sage des deux hommes qui la côtoient) vient nous chercher et nous force à écouter. Une demi-heure d’énergie brute, de chansons post-disco-toutte qui te frappent en plein visage, une prestation à la fin de laquelle t’es pas sûr d’avoir trippé… Le trio pouvait bien sortir de scène avec un sourire en coin…

Seul truc. Trois heures de l’après-midi, c’est tôt pour du Victime. On les aime mieux à trois heures du matin.

Obey the Brave, The Devil Wears Prada, August Burns Red, Parkaway Drive

Ça fait quelques jours que je me demande si je vous parle de ces quatre groupes qui font partie des gros noms de la programmation. Pas que j’ai pas aimé ça : les quatre groupes ont déployé énormément d’énergie et offert des prestations hautes en couleur, pis une fois mes oreilles habituées à ce traitement de choc (voyez-vous, pour moi, Victime, c’est du folk introspectif par rapport à ça), j’ai headbangé autant que tout le monde. Mais je me suis rendu compte que j’aurais l’air d’un usurpateur à essayer de vous raconter tout ça. Surtout, mes préjugés ressortiraient de tous bords, tous côtés.

Je vais donc vous inviter à aller voir du côté de nos amis rockeurs de Thorium Mag, qui étaient là eux aussi!

Par contre, on avait de fichues belles photos, vous allez les voir dans la galerie ci-dessous!

Conclusion

C’était la 23e édition d’Envol et Macadam cette année. Ce petit festival (qui joue dans les plate-bandes des grands) a tout vu pendant cette période. Des grosses années, des années de vaches maigres, des années où les subventions pleuvaient, d’autres où on leur retirait des gros chèques.

On se doute bien que cette 23e édition n’a pas été des plus faciles à organiser (surtout quand on sait que certains gouvernements ont été plus chiches que d’autres à l’égard d’un grand nombre de festivals cette année). Quand une des têtes d’affiche d’un gros festival de punk-rockeurs s’appelle Bernard Adamus (qui nous offrait quand même un maudit gros retour), tu sais que le casse-tête que constitue le montage d’une programmation a été très difficile.

En même temps, Adamus, ainsi que Les Goules et GrimSkunk qui précédaient, avaient le panache nécessaire pour attirer une foule enthousiaste qui a répondu à l’appel.

Ce qui aurait pu avoir eu l’air d’un aveu de faiblesse pour certains s’est avéré un pari réussi, surtout qu’une clientèle qui fréquente un peu moins le festival festoyait à l’ilôt Fleurie le vendredi!

Nous, on vous l’avoue, on aime bien la diversité de genres. On aime bien pouvoir y trouver notre compte (en salle, il y en avait vraiment pour tous les goûts – et ça, c’est une constante depuis le début) et savoir que nos amis, qui n’aiment pas nécessairement les mêmes choses que nous, vont aussi avoir du gros fun. On a déjà vu l’indie participatif de Rich Aucoin et le pop psychédélique pour porteurs de skinnys de Barry Paquin Roberge à Envol. Y’a pas que de la musique à écouter avec des bouchons!

En fait, on a envie d’inviter Envol et Macadam de continuer à miser sur cette diversité, de continuer à inviter des bands émergents de partout dans le monde (on les a manqué, cette année, faute de clones…), de laisser un band indie gagner une finale québécoise de Planetrox qui était TRÈS relevée (les deux autres groupes auraient très bien pu gagner itou). Ah, kin, ajoutez donc des femmes dans votre programmation. Y’en a plein qui rockent. Pas de quota, pas d’obligations. Juste un peu de cette sensibilité dont vous avez fait preuve quand Victime vous a mis le nez sur le problème (ça, sérieux, bravo, c’est pas tout le monde qui aurait été open de même, on connaît des organisateurs qui auraient envoyé paître Laurence et sa gang – probablement en se foutant de leur gueule sur les réseaux sociaux).

Gang, on vous laisse vous reposer quelques jours avant de repartir sur la préparation de l’édition 2019. On a confiance. Vous ne décevez jamais.

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