Coeur de pirate (+ Gaël Faure) – Impérial Bell, 7 septembre 2018

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Si les spectateurs de l’Impérial Bell attendaient impatiemment l’arrivée de Coeur De Pirate ce 7 septembre dernier, la première partie du spectacle n’était cependant pas à sous-estimer. Gaël Faure, de sa voix de grande portée mais pourtant très chaleureuse, nous a bien réchauffés par sa simple présence sur scène, armé de sa guitare et d’un micro. Bien qu’il s’avérait solo devant une si grande foule, il nous a accueillis mélancoliquement dans son univers où rien n’aurait pu le déconcentrer, alors que sa voix mielleuse continuait de faire écho dans la salle. Je n’ai pas pu m’empêcher de – oui, être fascinée par cette concentration – mais surtout d’être amusée de voir un garçon plus-que-content d’être parmi nous, dansant de ses Converses au rythme qui s’imprégnait de lui.

C’est ainsi dans ce doux esprit de Faure qu’est enfin débarquée sur scène Béatrice Martin, plus connue sous le pseudonyme de Coeur de Pirate.

Dès son entrée remarquée, la jeune artiste, active sur la scène musicale depuis maintenant dix ans, s’est vue touchée par le nombre impressionnant de fans s’étant déplacés pour la voir performer. Quatre albums plus tard, elle n’a visiblement pas pour autant perdu de son public : « Complet », pouvait-on lire à l’entrée de la salle. C’est l’image d’une femme forte, assumée et combattante qui nous a été projetée, l’image de celle que nous avons continué de suivre année après année, malgré son matériel changeant. Faisant contraste avec ses musiciens par son habit d’un rouge éclatant, la scène était majestueusement disposée: un grand piano blanc partageait l’espace avec un escalier aux couleurs changeantes, et s’élevaient sur une plateforme les acolytes de l’artiste. Autant le public s’est-il surpris à rire aux blagues de la compositrice-interprète et à chanter les refrains de ses compositions les plus connues, autant a t-il pleuré (je dois concéder que je n’y ai pas échappé non plus) aux notes déchirantes de Coeur De Pirate lors de ses classiques tels que Je veux rentrer et Place de la République.

Coeur De Pirate chantait juste et loin, livrait les émotions cachées au plus profond de ses compositions, dansait talentueusement au rythme de la musique, connectait avec son public, mais surtout, livrait l’authentique version d’elle-même.

Le 7 septembre à l’Impérial, la réalité s’est transformée en un doux et précieux petit rêve le temps d’une (trop courte) heure et demie. Ce n’était définitivement pas la dernière fois que j’assistais à un spectacle de Coeur de Pirate, mais d’ici la prochaine fois, ne vous questionnez pas si vous me croisez dans la rue bien blottie entre mes deux écouteurs: vous savez pertinemment quels 4 albums jouent désormais en boucle dans mes oreilles.

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