Widewood – Festival de la solidarité musicale, 4-5 août 2017

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En fin de semaine dernière, en même temps qu’Osheaga, Innu Nimaku et le Festivent où nous n’étions pas, un petit bijou de festival avait lieu près de Shawinigan et Hérouxville, dans un petit lopin de terre entouré d’arbres. J’avoue que la fin de semaine était peut-être pas idéale côté température (Allo La Grosse Lanterne qui a eu la fin de semaine parfaite!) mais les festivaliers ont su profiter du moment malgré tout!

J’arrivais de La Tuque et comme j’avais du temps devant moi, j’ai décidé d’aller faire un tour au Widewood parce que j’étais vraiment curieuse. Festival de la solidarité musicale, ça me parlait, et puis la programmation était fort intéressante. Ça commençait jeudi le 3 août avec quelques groupes dont Les Hôtesses d’Hilaire. Vendredi, on pouvait y voir, entre autres, Perséide, Fuudge et Violett Pi, pour ne nommer que ceux-là, mais il y avait plus de 20 groupes/artistes présents, en plus de l’improvisation musicale et autres folies festives. Ce festival est organisé par le Regroupement pour la solidarité musicale en Mauricie (RSMM) depuis maintenant plus de 15 ans. Il sort totalement des sentiers battus avec son baptême en début de festivités, alors que chaque festivalier se voit attribué un nouveau nom qui sera tapé sur ses vêtements pour les trois prochains jours. J’ai été présente samedi après-midi, alors que les activités battaient leur plein sur le site. En arrivant à l’accueil, soit un bureau orné d’affiches peintes à la main et des draps en  »tie-dye », on me remet mon bracelet et je peux également lire les règlements du festival. Forts simples, on aime ça de même! J’explore un peu les installations en place : terrain de fers (pour un tournoi qui a lieu dimanche), tente chill, magasin SCANDALE général (où on y vend plusieurs choses, dont le gobelet officiel de l’événement que je me procure), massages sur chaises, tresses, tattoos temporaires fait au henné et artisanat. Ça a vraiment des allures de petit village d’antan dans le bois. Ce qui est exceptionnel aussi, c’est que le temps semble s’être arrêté le temps d’une fin de semaine. On sent une vibe très décontractée, voir déconnectée. Il y a des tentes un peu partout autour des scènes, on danse autour du feu, on boit de la bière du Trou du diable et on mange des sandwichs du bistro Citron et Tutu (qui est fait à l’intérieur d’un abri tempo), les enfants s’amusent dans le parc et les adultes jouent au haki. À travers ça, plein de prestations musicales variées. Je suis arrivée sur la fin de l’impro musicale, qui invitait tous les chansonniers, gratteux de guit et autres instruments, à participer à la fête. Ensuite, sur la scène en bois munie d’un toit en bâches bleues, c’est Yan Boissoneault qui a prit le relais. Il est sorti vainqueur de la 18e édition des Mardis de la relève du Gambrinus et a depuis lancé un album qui s’intitule Pour l’amour de la terre et des saints d’esprits. C’est du folk-traditionnel-agricole, on y joue de la contrebasse, du violon, de la guitare, du banjo et tout cela accompagné de podorythmie. Il était également accompagné de Daniel Lemay qui se produisait juste après sur la scène principale, avec son frère, avec qui ils forment le duo Les Frères Lemay. Après à peine quelques notes de Yan et ses comparses, les gens se sont levés pour danser sous le ciel gris en espérant faire sortir le soleil un peu. Ce qui m’a également fait bien rire lors de mon passage, c’est le concours de moustaches. Un dénommé Marcias Portelance se faisait un plaisir de raser tous les hommes présents ; sauf un certain jeune homme de 5p9 qui faisait partie du A.M.A. – Anti-mustache-Army qui se sauvait constamment du rasoir de Marcias. Dommage, car comme il l’a si bien dit  » Je remplis mon rasoir d’électricité et d’amour pour vous raser  ». Je n’ai malheureusement pas pu savoir si c’était Stephane Doyon, musicien des Portageux, qui avait remporté le titre du Grand pinch de l’année.  J’ai quitté alors que Les Frères Lemay commençait à jouer sur la scène qui accueillerait Peter Henry Phillips un peu plus tard, en me jurant que l’an prochain, j’allais vivre l’expérience au complet!
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