Spectacle : Portugal. The Man, 26 septembre 2013

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Portugal. The Man

Jeudi dernier, je suis monté à Montréal faire une petite saucette à Pop Montréal, question de voir un de mes groupes préférés à l’heure actuelle, Portugal. The Man. Je les avais vus brièvement à Osheaga en 2012 et je m’étais promis de retourner les voir s’ils revenaient dans le coin. Chose promise, chose due, les voilà qui se pointent au Corona, et nous étions parmi les premiers dans la file afin d’avoir un bon spot pour voir John Gourley et ses comparses. Et un bon spot en maudit nous avions!

John Gourley, Portugal. The Man

Ça a commencé sur les chapeaux de roues : le groupe a ouvert avec Purple, Yellow, Red, and Blue, un des succès de leur plus récent album, l’excellent Evil Friends. Dès le départ, on sent l’énergie qui se dégage et la foule massée au parterre d’un Corona (Virgin Mobile) plein à craquer a chanté, dansé, levé le poing. C’est le bonheur total, surtout qu’en spectacle, les chansons de trois minutes deviennent des envolées psychédéliques où Gourley malmène sa guitare en se réfugiant près de ses amplis.

C’est mon seul bémol à propos de ce spectacle. Gourley est manifestement un gars timide. Il tremble en disant « Thank You » (ce qu’il fait rarement, laissant à Zach Carrothers, le sympathique bassiste, le soin de s’adresser une ou deux fois à la foule) et a du mal à regarder devant lui lorsqu’il chante. Ça n’en fait pas moins un redoutable guitariste à la voix d’or. Qui sait, un jour…

Portugal. The Man

En tout cas, les gars ne perdent pas de temps. PYR&B à peine terminée, on passe à un extrait d’In the Mountain in The Cloud (vous savez, ce fameux album qui m’a incité à lancer ce blogue?), l’excellente All Your Light (Times Like These). Les gars ont ensuite alterné entre le vieux stock (ils ont quand même sept albums à leur actif, les petits gars – les chansons tirées de The Majestic Majesty ont eu leur effet sur une foule composée en majeure partie de grands connaisseurs) et les chansons d’Evil Friends, toutes plus rock que sur disque. Ça sentait bon le printemps à côté de moi, les plus vieux se sont partis un petit moshpit le temps d’une toune, un gars et une fille ont fait un peu de surf, les gars faisaient du headbanging à l’unisson, les filles se déhanchaient et on chantait les refrains puissants et fédérateurs du groupe en se foutant de fausser ou non. La JOIE.

Kane Ritchotte donne son 110 %.

Petite parenthèse à l’intention de mes amis spectateurs. Je ne sais pas si c’était le fait de me trouver avec une tonne de fans finis de P.TM, mais j’ai été agréablement surpris du respect réservé au groupe par les fans. Bien sûr, j’ai vu plein de gens prendre une tonne de photos, mais c’était plus dans un contexte « wow, faut que je garde un souvenir de ce moment » plutôt que dans l’idée de sacrer le show au complet sur YouTube deux jours plus tard. En fait, personne dans mon entourage ne filmait, ce qui est extrêmement rare de nos jours. Vraiment, chapeau (je vais le lever une deuxième fois tout à l’heure).

Portugal. The Man

En tout, c’est un spectacle généreux de près de deux heures de musique folle que nous ont offert les membres groupe. Après avoir joué une deuxième version beaucoup plus funky et déjantée de Purple, Yellow, Red, and Blue, ils sont revenus pour un rappel très beatlesque en mélangeant The Devil et Helter Skelter (j’adore leur version) et en faisant des na na na à la Hey Jude sur une Sleep Forever tellement puissante que j’en ai versé quelques larmes. Gourley et Carrothers semblaient émus eux aussi. Sans doute mon show préféré de 2013 jusqu’à maintenant. De loin.

How Sad : Belle découverte

How Sad

Pour ouvrir le bal, nous avons eu droit à une prestation du quatuor montréalais How Sad, venu nous interpréter les pièces de son EP Indian Summer.

Le groupe, formé en 2012, compose de belles chansons pop vitaminées, mais c’est surtout Harris, le chanteur, qui se fait remarquer en spectacle avec ses gestes théâtraux. Ce qu’ils nous ont fait entendre semblait prometteur, du moins, c’est ce que la foule semblait croire tellement elle semblait occupée à hocher la tête et à taper du pied.

Imaginez, les spectateurs écoutaient le spectacle devant eux pendant la première partie plutôt que de placoter avec leurs amis! Oui, on entendait bien les discussions qui se déroulaient à l’arrière, AU BAR, mais en avant, on était là pour le show. PRENDS DES NOTES, CHER PUBLIC QUE JE CÔTOIE HABITUELLEMENT.

Quant à How Sad, on va les surveiller. Et on va aller les voir si jamais ils viennent nous rendre visite à Québec.

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