Charles Antoine

Par Maxime Beaulieu
Le dimanche matin est toujours un peu brumeux à la Fête de la Musique de Québec, après un gros samedi et surtout une petite nuit, ça prend un certain temps avant de bien se réveiller. Me voilà au Passage Olympia à midi pensant être encore en train de rêver lorsque je vois le band all-star composé de Marco Ema (basse et claviers), PE Beaudoin (batterie) et Anthony Cayouette alias Leone Volta (synthétiseurs) s’installer aux côtés de Charles Antoine. Évidemment, lorsque tu es accompagné de musiciens aussi établis c’est que ta musique a un petit quelque chose de spécial, des méchantes belles mélodies douces qui se prennent particulièrement bien en ce début de journée caniculaire la tout avec la très belle voix du chanteur et guitariste. Je dois l’avouer, c’est un peu PE Beaudoin qui a volé le show cependant, quel drummeur exceptionnel.
Bonace

Par Maxime Beaulieu
C’est ensuite le tour de Bonace de prendre place au Passage Olympia. Bonace c’est en quelque sorte la version pop de Bald Mice, qui jouait la veille devant le Attaboy. On a Olivier Narbonne à la basse, Gabriel Boucher Lemieux à la guitare et Mathieu Roy à la batterie mais surtout on a Flavie Dornier à la voix, au synthétiseur et même au bâton de pluie. Une présence solide sur la petite scène, elle est envoûtante, hypnotisante même. C’est pas parce que c’est un peu plus calme comparé à Bald Mice que les trois musiciens ne brillent pas pour autant, on peut vraiment sentir le solide bagage musical ici. C’était la première fois que je voyais Bonace en spectacle et c’est sûr que ce n’est pas la dernière, c’est vraiment une formation qui pourra faire tourner beaucoup de têtes dans le futur.
Sympa César

Par Jacques Boivin
Bon, on a vu énormément d’artistes de Québec toute la fin de semaine, mais il y en avait aussi qui ont fait la 20 ou la 175 juste pour venir nous chanter ça. Et y’a eu Sympa César qui, lui, vient de l’Alberta! Oui, oui, un Franco-Albertain (établi à Montréal, quand même, il est pas parti d’Edmonton avec WestJet juste pour jouer une demi-heure à Québec) qui est débarqué seul avec sa guitare pour nous proposer une musique parfaite pour le beau temps qui a sévi toute la fin de semaine : de la soul bien sentie avec une touche funky. De la musique joyeuse pour gensses tristes. Même s’il était assis tranquille, cet artiste dont le charisme sort par les oreilles occupait tout l’espace grâce à une présence assurée et rassurante, mais surtout avec sa voix forte et rassembleuse qui peut réchauffer tous les coeurs, même les plus froids.
Caro et JérOme

Par Frankie Rose
Ce qui est toujours super l’fun au FMQ, c’est la découverte. Dimanche après-midi, sous la tente du parvis, Jérome Casabon a présenté son nouveau projet avec Carolane Pilon. C’est un projet d’amoureux, le couple jouait et chantait ensemble d’une manière décontractée. Comme Jérome l’a raconté au début du spectacle, ils ont l’intention d’écrire plus de chansons ensemble. Cette introduction au duo était donc composée de plusieurs reprises : Le Sud de Nino Ferrer (particulièrement douce!), Recommencer de Jean Leloup, et La Couleur du Temps de Manu Chao. Il y avait également beaucoup d’anecdotes. Ils ont joué une chanson qui s’appelle Essaouira (aussi très douce!), la première chanson écrite par Caro. Elle était inspirée par la ville au Maroc, leur premier voyage ensemble. Ce spectacle n’était pas la première fois que les deux chantaient ensemble, cependant. La chanson Flâneurs du dimanche, du dernier album de Jérome Casabon, est une collaboration avec Carolane Pilon. Ils l’ont interprétée à la FMQ, un moment approprié pour un dimanche après-midi. Leur spectacle s’est terminé par L’allumette, la chanson que Caro a décrite comme la plus calme du répertoire de Jérome.
Miles Clayton

Par Jacques Boivin
Ça faisait un bout que j’avais vu Miles Clayton. Je me souviens, à leurs débuts, je trouvais donc qu’ils s’inspiraient de Patrick Watson. C’était mauditement bien fait, mais tu sentais les références à un mille à la ronde. Bon, tu vois le genre, indie-folk très atmosphérique. Mais le duo de frangins a beaucoup évolué au fil du temps, il est parvenu à se trouver un son bien à lui. Ça reste du gros doux planant, mais y’a aussi un peu plus de mordant dans les structures des chansons qui sont toujours aussi bien construites tout en ajoutant une bonne dose de spiritualité dans le propos. Leur plus récent album complet, intitulé tout simplement « Miles Clayton », vaut le détour.
Fleur de peau

Par Frankie Rose
L’ambiance d’un spectacle tient autant à l’environnement qu’à la musique sur scène. Quand le duo Fleur de Peau est monté sur scène au Parvis dimanche soir, le soleil se couchait. Je trouve le paysage de montagnes et d’arbres, derrière la scène, captivant peu importe l’heure de la journée, mais c’était encore plus marquant au début du show de Fleur de Peau. Louis Fernandez et Élie Dubois-Sénéchal jouaient devant une toile de fond de jaune brumeuse et orangée. Les synthés dans leur musique sont teintés de mystère et de magie tandis que les paroles sont passionnées, donc c’était comme s’ils jouaient au milieu d’un feu. Élie a parlé au public entre les chansons, en expliquant le sentiment derrière les paroles et en exprimant ses opinions féministes. Malheureusement, il y avait beaucoup de brouhaha en même temps, mais ça n’a pas diminué l’effet des chansons. Vers la fin du show, il faisait presque noir et l’obscurité convenait aussi à la musique de Fleur de Peau. Leur premier album, « Contre-Sens » est sorti en mai 2024. Ils ont terminé le show par une nouvelle chanson qui donnait un aperçu de ce qui est à venir.
Fovelle

Par Maxime Beaulieu
C’est Fovelle qui avait l’honneur de terminer cette splendide fête. Son nouvel album « l’enfant au briquet », c’est de la pure bombe électro-pop. En show, il nous montre ses talents de guitariste et de claviériste avec l’attitude d’une rock star. Après les fleurs, le pot, c’est peut-être moi qui lui porte malchance, mais j’ai probablement été témoin de ses deux pires problèmes techniques. Après avoir été témoin de sa guitare flambant neuve qui refuse de coopérer en 2023, cette fois c’est son synthétiseur qui fait défaut. Ça a donné lieu à un moment bizarre de caucus avec ses musicien.nes – Mélodie Quirion (voix), Jeremy Cornellier (basse) et Anthony Pageot (batterie) – afin de planifier la suite des choses. Fovelle est un professionnel et il a réussi à remettre le party devant l’église, mais on ne se mentira pas que ça a cassé le rythme de la performance. N’empêche, ça finissait en beauté ces trois jours de festivités avec la présence d’un habitué de la FMQ, alors que le public ne s’est pas gêné pour danser.
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