Le plus beau concours musical à l’est de Papineau est de retour à Baie-Saint-Paul, le Cabaret Festif, est de retour pour une 14e édition qui promet d’être plus folle que jamais! Et ça a commencé très fort le 25 janvier dernier avec une première soirée de qualifications où les genres musicaux étaient on ne peut plus variés! On vous raconte le tout ici :
Comment Debord
Comme le veut la tradition, le premier Cabaret de l’année a débuté avec les porte-paroles de l’événement Comment Debord. Retrouvant la scène qui en avait fait des chouchous du public (et de votre pas très humble serviteur), la formation menée par Rémi Gauvin ne s’est pas trop cassé la tête en nous présentant ses plus gros hits comme Ville Fantombe, Blood pareil et Papier Foil. Mettons que ça a fessé fort, très fort, avec des soli enflammés de Karolane Carbonneau en prime, ce qui a assurément réchauffé la foule pour une soirée qui n’allait pas manquer de panache.
Easy Tiger
Le premier projet candidat de la soirée a été Easy Tiger. Mené par Gabrielle La Rue (guitare, voix) et Sarah Dion (basse), le duo indie rock était accompagné de l’omniprésent David Marchand (guitare, lap steel) et du très rythmé Carl St-Louis (batterie). Devant des artistes de si haut calibre, la barre était placée bien haute! Surtout qu’après avoir entendu leur EP « Baby, Tag Along » l’année dernière, on savait pas mal à quoi s’attendre : du rock simple, mais efficace, des mélodies accrocheuses, un rythme entraînant qui donne envie de taper du pied, et c’est exactement ce que la paire nous a livré de manière très efficace. Easy Tiger ne réinvente peut-être pas la roue, mais l’exécution, elle, est sans faille.
Sara et Rebecca
Après avoir vu la barre être rehaussée d’un cran par Easy Tiger juste avant, Sara et Rebecca avait la lourde tâche d’impressionner le public avec une proposition instrumentale (du jamais vu) avec son mélange jazzy-psych-flamenco pas piqué des vers. Bon, vous le savez, on aime déjà beaucoup le duo de Québec, mais devant un public curieux, certes, mais qui n’avait jamais vu ces jeunes virtuoses de la guitare s’exécuter, on était curieux de voir quelle allait être la réaction. « Si ça crie et que ça tape dans les mains sans qu’elles aient à le demander, le public va les adopter », dis-je à mon voisin (un certain Clément, paraît qu’il est connu dans le coin). Ben devinez quoi. Pendant que Sara et Rebecca s’enflammaient sur scène, la centaine de curieux·ses ne s’est pas gênée pour montrer son appréciation et embarquer à pieds joints dans l’univers musical original de la paire. Un pari relevé avec brio!
Renard Blanc
Probablement le groupe le plus expérimenté de toute cette édition, Renard Blanc savait qu’il devait livrer toute une prestation s’il voulait poursuivre son aventure au Cabaret Festif. Cet autre projet qu’on suit depuis un bon bout avait tout pour plaire au public et au jury : un univers sonore riche, pesant, qui nous a fait planer par moments avant de nous inviter à hocher la tête très violemment. Le trio maskoutain composé de Vincent Lepage à la guitare et à la voix, Alexandre Crépeau à la batterie et Antoine St-Onge à la basse n’avait pas joué depuis un bout, et pourtant, les voilà dans une forme incroyable, à nous faire voyager avec eux dans leur post-rock du désert! C’est ce qu’on appelle « brouiller les cartes », et vous pouvez être certain·es que le trio a rendu la tâche du jury encore plus difficile!
Erika Zarya
Qu’est-ce que tu fais quand t’es la dernière à passer, que ton projet est de loin le plus doux de la soirée et que tu succèdes à trois grosses prestations (quatre si on compte Comment Debord) qui ont épuisé un public qui a été très respectueux toute la soirée? Tu fais comme Erika Zarya, tu te sers de ton charisme et tu fonces dans le tas pour donner de l’amour à tout ce beau monde avec tes musiciens/DJ/producteurs. Yep, la foule était brûlée, mais la lover avait la mise en scène la plus étoffée, elle a compris qu’elle devait tenir ce public par la main tout au long de sa prestation teintée de R&B, ce qu’elle a fait les deux doigts dans le nez malgré la nervosité palpable. Réussir à faire chanter tout ce beau monde-là sur une nouvelle toune, la dernière de la soirée, ça tient un peu de l’exploit.
Il y a de ces soirées qui donnent beaucoup de fil à retordre au jury, et celle du 25 janvier en était un exemple très frappant. Les délibérations ont d’ailleurs été longues avant que la fumée blanche apparaisse, ce qui est un signe que les débats ont été houleux (mais courtois, quand même, on n’est pas aux Communes). Leur choix s’est arrêté sur Easy Tiger, qui se rendra directement en finale. De son côté, le public l’a eue un peu plus facile, se rappelant combien il avait embarqué dans le trip de Sara et Rebecca, les spectateurs leur ont accordé leur vote et le duo a une chance de participer à la finale s’il remporte le vote des curieux qui aura lieu après la troisième soirée!
Le Cabaret Festif se poursuit le 15 février au Cabaret de la Maison Otis. Vous pourrez y voir Gabriella Olivo, Les Raynette, Vaëlle et Hôte.