Le producteur d’indie-dance Fovelle nous conviait à son « Bal de la grande guillotine » au STUDIOTELUS du Grand Théâtre de Québec le 18 octobre dernier. Le concept était fort intéressant, il nous dévoile en primeur de nombreuses pièces et c’est la réaction du public qui décidera du sort des chansons, si elles se font guillotiner ou bien si elles apparaîtront sur le futur album du musicien.
Présenté par son frère, Fovelle, ou plutôt Jean-Christophe Maisonneuve Audet de son vrai nom, arrive sur scène accompagné de ses dangereux.euses personnages. Ses fidèles acolytes sont Jean-Michel « Mean Machine » Perrier à la batterie, William Lévesque au « sexyphone », guitare et claviers, Mélodie Louve Quirion à la voix et le nouveau venu Dizzy Velvet à la basse. Comment on vote pour les chansons qu’on ne veut pas voir être guillotinées? Des glow sticks sont distribués, plus on aime une chanson, plus on les agite dans les airs. Assez simple quand même, cependant le résultat est que tout le monde semble avoir aimé toutes les chansons. Il faut dire que Fovelle se donne corps et âme en spectacle, il y a vraiment une aura de rockstar qui se dégage du sympathique producteur. Il habite la scène d’une façon complètement hypnotisante, sautant et dansant sans arrêt. Impossible donc pour le public de ne pas être en extase.
Ce n’est pas seulement un spectacle, c’est un bal après tout. Fovelle nous avait donc réservé des surprises. D’abord il nous présente sa muse Naïma Frank avec qui il collabore fréquemment, quelle voix et quelle présence scénique de la part de la Montréalaise. Parlant de présence scénique, on a eu droit à toute une performance de la part de la prochaine invitée, Chanelle Tremblay. Le clou de la soirée est arrivé lorsque Fovelle nous a présenté Sensei H, qui était dans l’assistance, mentionnant qu’elle a créé une magnifique expression de party : « Night cap, power nap. » Le producteur a décidé de composer une chanson autour de cette expression, il demande à une dizaine de personnes de monter sur scène afin de l’aider à faire la pièce. C’est en fait pas loin d’une vingtaine de personnes qui se sont entassées afin de crier ces quatre mots à répétition pour un hymne à la fête totalement exquis. Ça devait être la fin du spectacle, mais la foule n’était pas rassasiée. Fovelle et ses dangereux.euses personnages sont revenu.es nous offrir des reprises de Prince, jusqu’à ce que le chanteur Ketsmy soit apparu sur la scène pour nous interpréter son duo avec Fovelle intitulé li bèl.
Vraiment un gros spectacle, pardon, un gros bal de la part du producteur de Québec. Outre mon bal des finissants, je n’ai pas trop l’habitude d’assister à des bals, mais chose certaine celui-là était un méchant party. Lorsque j’avais parlé avec Fovelle avant le spectacle, il m’avait mentionné avoir trouvé une guillotine sur Marketplace, j’ai été un peu déçu de voir qu’il n’était pas allé la chercher. On comprend que ce n’aurait vraiment pas été un bon investissement mais maudit que j’aurais aimé voir ça. Pour ce qui est du concept d’élimination des chansons, je ne suis pas trop sûr que les réactions quasi-unanimes du public ont vraiment aidé le musicien à faire des choix, mais ça l’a au moins aiguillé vers ses prochains singles je crois bien. J’ai déjà hâte au prochain spectacle parce qu’une chose est sûre, on ne s’ennuie jamais avec Fovelle.
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