ALIAS et Les Lunatiques au Pantoum : d’une ambiance captive à une folie libératrice

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Ce 29 mars au Pantoum, j’y vais en mode découverte. Je n’ai jamais vu ALIAS et je connais peu Les Lunatiques. Je fais exprès pour ne rien écouter avant le spectacle. Bien que le double plateau n’affiche pas complet, plusieurs personnes sont au rendez-vous pour bien garnir la salle.

Le charisme d’ALIAS

Emmanuel Alias et ses musiciens sont venus présenter les nouvelles chansons de leur album à venir « Embrace Chaos » qui paraîtra le 19 avril. ALIAS nous propose un projet musical psychédélique, indie rock avec une teinte de post-punk new wave. La musique est portée par une voix puissante, dont l’énergie enrobe la salle. On y trouve des synthétiseurs modulaires, une basse et une batterie. Le chanteur incarne et représente sa musique avec force. L’auditoire a été absorbé par la chanson Truth or Trust avant de se laisser envoûter par Dance With a Psychokiller. C’est le feu vert à la boule disco. ALIAS est doué pour ordonner la danse. Les synthétiseurs et les lignes vibrantes de la basse amènent le public à danser en crescendo tout au long de leur spectacle.

Le groupe termine avec du drum and bass très lourd. Rarement, j’ai senti le sol du Pantoum vibrer autant. Si ALIAS visait à rejoindre nos tripes, le pari est réussi. J’ai adoré, c’est Stef Proof. À noter que Truth or Trust est réalisé avec Virginie B. et Meggie Lennon dans l’album à venir. Sa prochaine visite à Québec sera le 4 juillet à la Place d’Youville dans le cadre du Festival d’été de Québec.

Le délire des Lunatiques

Les Lunatiques est clairement doué dans le divertissement et l’originalité sur scène.  La foule est gagnée d’avance. Les musiciens sont habillé.es en chiennes de couleurs différentes. Habits conséquents pour donner un feeling de garage pour du rock garage. Sur la scène, on retrouve Antoine Bourque (voix, guitare), Juliette Drapeau, nouvellement arrivée (guitare, voix), Simon Guay (basse, voix), François Pelletier (batteries) et William Lévesque (clavier, guitare, voix). Dans ses interludes, Antoine crinque son auditoire, il veut qu’il fasse chaud dans la place.

C’est avec la chanson Faire danser les morts qu’apparaissent deux danseurs en habit de squelette. Sous une ambiance irrésistible, la danse est partie.  On se le dira, les guitares sont puissantes, leur rock est plus que garage. La voix de Juliette en chœur avec les autres musiciens est vraiment bien calibrée, la chimie sur scène opère.

Une fois la salle bien réchauffée, les Lunatiques offre une nouvelle chanson : Fuck That Shit. Antoine encourage la foule à lever le doigt d’honneur et à le chanter haut et fort et fêter Pâques à sa juste valeur. L’endroit se transforme en exutoire collectif entre les musiciens, l’équipe du Pantoum et l’auditoire qui s’interpellent tour à tour. Mémorable. Il fallait bien attendre un peu plus tard pour qu’Antoine se jette dans la foule. À la toute fin, le groupe propose une version accélérée de J’ai le goût d’une sloche, question de s’assurer de brûler le gaz qui reste et de faire monter une dernière fois la température.

Les Lunatiques propose un projet musical éclaté et diversifié. Musiciens aguerris et accessibles, on a envie de délirer avec eux et de se laisser-aller dans leur changement d’humeurs musical. Généreux sur scène, le groupe se produira en spectacle le 4 juillet au Festival La Noce de Chypre à Chicoutimi. C’est un rendez-vous!

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