Perséide et Elephant Stone au Pantoum : une titanesque pluie d’étoiles

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Nous voici encore une fois rendus au Pantoum, lieu par excellence de découverte de musique émergente, pour certains un lieu inusité, pour d’autres (comme la gang d’ecoutedonc.ca) un deuxième salon. Ce soir, le salon propose ma formule de prédilection, du bon rock psychédélique du Québec. D’une part, Perséide ouvre le bal avec la présentation de son album rock-prog-psychédélique « Les couleurs d’été » pour laisser place à une figure emblématique de la pop psychédélique Elephant Stone mené par Rishi Dhir.

Perséide

J’avais très hâte d’enfin voir le groupe en prestation. C’est en effet une invitation des plus alléchantes quand on sait que le groupe a déjà deux albums à son actif depuis 2019 et qu’ils n’en sont pas à leur premier jet. La formation est composée de Louis-Philippe Cantin (voix, guitare électrique), Olivier Durand (guitare électrique), Samuel Milette (basse), Daniel Quirion (synthétiseurs) et Adrien Lauture (batterie).

Le spectacle commence comme leur dernier album avec la chanson Les couleurs d’été (pièce-titre de l’album). Une introduction toute en douceur qui nous berce et nous amène tranquillement dans une atmosphère pop hypnotique, la douce voix de Louis-Philippe nous transporte ailleurs, je m’évade progressivement dans cette mélodie et le visuel en arrière, magnifiquement mis en valeur par Mya, y est surement un peu pour quelque chose.

Vient le tour de ma pièce ver-d ‘oreille préférée : Istanbul. Comment rester de marbre face à cette mélodie archi-dansante et dangereusement accrocheuse. Cette ligne répétitive jouée à la fois au clavier, à la basse et à la guitare est addictive, énergique, vibrante et dangereusement entraînante. Le dosage est parfait entre couplet doux et refrains entrainants.

Leurs nouvelles chansons sont très orientées sur les instruments, les claviers y prennent d’ailleurs une place prépondérante ce soir. C’est mélodique à souhait et très psychédélique.

Encore un autre coup de cœur pour moi, la pièce Les bruits du paysage est très introspective et magnifiquement accompagnée d’un fond vidéo des plus hypnotisants : les mélodies rock psychédéliques se marient parfaitement à l’éclairage très original et audacieux.

Comment faire un spectacle sans présenter la pièce Kaléidoscope, la petite ligne de basse rock donne ce léger kick d’énergie pop psychédélique pour donner l’envie de se mouvoir de tout son corps. Si vous n’aviez pas la tête en kaléidoscope, vous voilà servis, oui je crois qu’on s’y transformerait (comme le dit si bien la chanson).

Le spectacle se clôt pas un méchant jam final où distorsion, trémolos et réverbération font un méchant bon ménage à trois. On peut dire que le groupe a livré la marchandise qu’il a plus que mis la table pour Elephant Stone.

Elephant Stone

Après ce voyage en pop-psyché francophone, la formation Elephant Stone a offert une performance captivante au Pantoum, avec une introduction des plus intimes au sitar signée Rishi Dhir. La formation dirigée par Dhir comprend aussi Miles Dupire-Gagnon (batterie), Jason Kent (chœurs et claviers) et Robbie MacArthur (guitare). Tout ce beau monde a réussi à fusionner habilement des éléments de rock psychédélique avec des influences traditionnelles, créant ainsi leur son planant et captivant.

Le set a débuté avec la pièce très seventies Lost in a Dream, qui n’est pas sans rappeler les Byrds ou un certain John Lennon. La représentation s’enchaîne avec des sonorités vibrantes de sitar et de guitares, évoquant un rêve éveillé, c’est d’ailleurs la thématique du nouvel album « Back Into The Dream » sorti il y a à peine un mois. Dhir alterne entre le sitar et la basse, fusionnant l’expérimental avec le rock de manière fluide. Des ballades nostalgiques rappelant les années 1970 telles que Godstar tirée du nouvel album nous sont livrées ce soir. L’esthétique du groupe, inspirée des années passées, renforce cette ambiance rétro, avec des accords pop rock accrocheurs et des improvisations dynamiques.

Lors du morceau emblématique Sally Go Round The Sun, où le sitar était à l’honneur, le public est resté captivé par les improvisations puissantes du groupe.

Dans l’ensemble, la performance d’Elephant Stone a transporté le public dans un voyage musical envoûtant, mêlant habilement tradition et modernité pour créer une expérience inoubliable.

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