Phoque OFF 2024 : CHOU au gala de lutte NSPW: le band le plus hué de l’histoire du Phoque OFF.

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J’écoutais la lutte plus jeune mais j’avais depuis perdu l’intérêt. Lorsqu’un gala de lutte avec un show de CHOU a été annoncé dans la programmation du Phoque OFF, j’étais très intrigué, je n’avais jamais vu ça live en plus. Compte-rendu de cette soirée quelque peu surréaliste. Je vous rassure tout de suite, je ne me lancerai pas dans le commentaire sportif, mais impossible de parler de la soirée sans parler de combats!

Déjà, lorsqu’on arrive au quatrième étage du Centre Horizon à Limoilou, on a tout pour se mettre dans l’ambiance; de la bière à 3$, de la marchandise à l’effigie des lutteurs et des chaises pliantes tout le tour du ring. On est davantage à un gala de lutte traditionnel qu’à un spectacle du Phoque OFF. Dans la foule, c’est assez partagé entre les personnes présentes pour le punk et celles qui étaient là pour la lutte.

C’est CHOU qui ouvre le bal installé sur un petit ring dans un coin de la salle, déjà le groupe d’«arachno-punk» nous met dans l’ambiance alors que le chanteur et guitariste Charles Laplante se présente masqué. La foule est définitivement intéressée par la proposition, quelques moshpits éclatent même. On nous joue les pièces du premier album éponyme en plus de quelques exclusivités qui seront à paraître plus tard au cours de l’année. Entre chaque chanson le groupe se fait huer tel des vilains de la lutte, ou tel leur nom l’indique. Le quatuor reviendra à deux reprises durant la soirée, soit au milieu du gala ainsi qu’à la toute fin. Pour les deux derniers blocs c’est au tour de l’autre guitariste et chanteur Bruno Bouchard d’être masqué. Il n’y a pas de doute, c’est meilleur que le spectacle de la mi-temps d’un autre événement sportif du dimanche précédent. Les membres se permettent plusieurs visites hors de leur ring, se couchant même dans la foule tout en beuglant les paroles. Les instruments revolent, ça se pousse, ça arrache, c’est punk en tabarnak comme prestation en trois parties. Notons aussi la tenue vestimentaire du bassiste Patrick Chagnon qui a commencé le show avec un t-shirt de relish. Il est revenu en moutarde pour terminer en ketchup. Je m’en voudrais de ne pas mentionner l’apport de la batteuse Gabrielle Oltra qui rend la musique encore plus lourde et rythmée.

Maintenant qu’on a parlé du punk, c’est l’heure de la lutte. Cumulant en moyenne quatre heures de sommeil depuis le début du Phoque OFF, disons que mon manque de vitalité est venu décupler le côté complètement surréaliste d’assister à un gala de lutte. Autour de moi les habitué.es de la NSPW crient des insultes bien placées à certains lutteurs, il y a clairement des favoris et des vilains. Je n’ai vraiment pas tous les codes pour bien saisir, mais une chose est sûre, j’ai du fun! On a beau penser ce qu’on veut sur la lutte en tant que tel, on ne peut absolument rien enlever aux lutteurs qui sont des athlètes de haut niveau, il y a de la haute voltige en masse durant cette soirée. On a eu droit à cinq combats, tous plus divertissants les uns que les autres. Sans me lancer dans la description de ceux-ci, on est quand même un blogue musical et non sportif après tout, voici quelques faits marquants.

  • D’abord les arbitres ont clairement des problèmes d’attention, se faisant déranger à de nombreuses reprises, manquant certains moments clés.
  • Claude Maloon c’est une hostie de grosse vidange.
  • On a eu droit à une finale parfaite pour le Phoque OFF, c’est le lutteur qui est entré avec un skateboard sur du punk, Travis Toxic, qui est sorti vainqueur du dernier combat.
  • Et le plus beau dans tout ça, voir l’équipe du Phoque OFF, particulièrement Patrick Labbé et Yanick Capuano, complètement triper leur vie. C’est visiblement un rêve pour eux d’organiser un gala de lutte.

Définitivement une soirée incroyable, un gala de lutte tout simplement divertissant et impressionnant avec CHOU, le groupe parfait pour accompagner ces combats. On avait aussi droit à un after-party au salon de quilles du Centre Horizon, question de faire durer le plaisir. Ça n’a pas aidé mon manque de sommeil de la semaine, mais quelle soirée mémorable. On ne peut qu’espérer que le gala de lutte reviendra dans les prochaines éditions du Phoque OFF.

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