Festival d’été de Québec – 16 juillet 2023

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C’était supposé être notre dernière journée. Notre équipe de guerrier.es allaient enfin avoir un peu de repos. Mais bon, vous le savez aussi bien que nous, on a une soirée bonus ce soir. Non, pas d’artistes émergents, plutôt un moment historique. On se donne donc rendez-vous sur les Plaines pour la reprise de la soirée Sara Dufour, Robert Charlebois et Les Cowboys Fringants.

Cela dit, on s’est beaucoup promené hier soir. En fait, on a visité les trois principaux sites pour y voir : un artiste du coin faire de la limonade avec ses citrons, une Acadienne chanter doucement, d’autres Acadiens vivre le trip de leur vie et une bande de Français qui sonnaient ben en maudit. On vous raconte tout ça ici :

Bønanza

Par Jacques Boivin

On le sait, Dominic Pelletier est une bête de scène, on l’a vu aller avec The Hunters et Caravane. Là, il nous présentait son (pas si) nouveau projet Bønanza. Une poignée d’irréductibles ponchos s’était pointée au Parc de la Francophonie, et si on se fie à l’enthousiasme qui débordait de partout près de la barricade, on avait surtout affaire à des fans, des ami.es et des membres de la famille. Perso, même si j’ai déjà beaucoup écouté « Prince Limonade », ça me faisait bizarre de voir Pelletier costumé et maquillé nous présenter un autre volet de sa personnalité. Bønanza, c’est de la funk-pop qui groove en titi (notamment grâce au divin jeu de saxophone de Raphaël Laliberté-Desgagné), et Pelletier livre ses chansons avec une telle urgence, une telle énergie, qu’on n’a pas le choix d’embarquer dans son trip à la fois introspectif et dansant. La complicité était palpable, tant sur scène que dans la petite foule. En attendant l’arrivée de la vraie affaire quelques minutes plus tard, Pelletier a ramené le soleil sur sa scène, le temps d’une prestation chargée d’espoir.

Caroline SavoiE

PAR Marie-Ève Duchesne

C’est devant une foule réduite, mais attentive que la chanteuse Caroline Savoie s’est produite. Même si j’ai manqué quelques chansons en me trompant de scène (ça arrive aux meilleures), j’ai pu attraper plusieurs pièces de son dernier album « Bruits blancs », que j’avais apprécié. Accompagnée par de talentueux.euses  musiciens.ennes, les chansons comme Vestiges ou 27, sont magnifiées et gagnent à être entendu. L’une des forces de Caroline Savoie, ce sont ses textes : ils sont touchants et se rapportent à des expériences vécues. C’est avec l’une de mes préférées Mille et un qu’elle a terminé sa performance, avec le soleil qui a décidé d’être de la partie.

Peanut Butter Sunday

Par Jacques Boivin

Une fois, c’est quatre gars de la Baie Sainte-Marie comprends-tu, ils étaient supposés jouer à 18 h sur la toute petite scène découverte devant une centaine de curieux.ses MAXIMUM. Là, comprends-tu, ils reçoivent un call des programmateurs du FEQ qui leur annonce que leur prestation est annulée. Fait pas beau, la petite scène est pas couverte, on prendra pas de chance. Au même moment, les mêmes programmateurs du FEQ disent aux gars qu’ils ont eu une annulation et qu’ils auraient besoin d’eux pour boucher le trou. Un tout petit trou… de rien du tout.

« Heille les gars, Meet Me @ The Altar a annulé, ça vous tente-tu de jouer sur les Plaines à soir? »

Comment ils disent ça, en Nouvelle-Écosse? FUCKING BIG BREAK!

Aussitôt qu’on a eu l’annonce, on a changé nos plans pour la soirée. Bye Dominique Fils-Aimé, salut les p’tits crottés de Peanut Butter Sunday sur les fuckin’ Plaines d’Abraham.

Oui, oui, les mêmes Peanut Butter Sunday qu’on a vus avec 200 personnes au Pantoum au Phoque OFF c’t’hiver. Oui, oui, les mêmes venus tout casser en première partie de P’tit Belliveau au Phoque OFF. Yep, ceux qui ont participé aux Francouvertes ce printemps.

Trop excités pour être nerveux, les quatre garçons dans le vent salin ont donné à un public archi-enthousiaste (on le dit souvent, mais les p’tits punkrockeux sont parmi les fans les plus ouverts et enthousiastes qui soient, eux autres, tant que ça rentre au poste, y sont au rendez-vous) un gros 45 minutes d’encore plus gros fun.

Non, Peanut Butter Sunday ne réinvente pas la roue avec son pop punk, mais quand les spectateurs ont entendu Howard (tiré du sympathique « Quoi-ce y’a pour souper? »), ils ont tout de suite compris que les Acadiens jouaient sur la même scène que leurs idoles. Stie qu’y a du Green Day derrière les tounes de Peanut Butter Sunday.

Faque c’est ça. Michael, Normand, Andre pis le beau Jacques ont tout cassé avec leur musique super énergique et mélodique, de même qu’avec leur attitude juste assez juvénile, et on espère pour eux qu’ils avaient apporté plus que quatre t-shirts à vendre à la tente de merch, parce qu’à entendre la foule scander « BEURRE DE PINOTTES » et « PEANUT BUTTER » pendant toute leur prestation, ils sont passés de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de fans fini.es! Même mon grand métalleux un brin snob de 18 ans a fort apprécié (mais va falloir que je lui donne un cours de chiac)!

La prochaine fois qu’ils vont venir à Québec, c’est P’tit Belliveau qui va assurer leur première partie, j’pense.

On va pouvoir dire qu’on était là la fois où Peanut Butter Sunday a joué un dimanche soir sur les Plaines!

Delgres

Par Jacques Boivin

On a eu besoin d’une petite heure pour se remettre de nos émotions, alors on a pris notre temps, et on est arrivé bien à l’avance pour voir ce qui était supposé être notre dernier show du FEQ.

Delgres, c’est un trio français pas piqué des vers. Mené par le chanteur Pascal Danaé, le groupe joue un blues métissé et un brin réinventé, pimenté d’accents antillais et touareg. Ça rocke solide, et on vous avoue que le tuba au lieu de la basse, ça marche en maudit. Si ce n’était de la fatigue, je pense que je serais allé danser avec la petite foule massée devant la scène.

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