Bon, vous êtes pas trop mouillé.es? On a eu un drôle de mardi au FEQ hier soir. Ça a commencé sous le soleil (belle surprise), mais le tout a fini en queue de poisson par une évacuation préventive (excellente décision, les météorologues du FEQ ne se sont pas trompé.es) en raison d’un orage qui allait frapper très fort (en effet). On sait qu’on n’a pas expliqué partout les raisons de cette évacuation (à la scène gratuite, Valaire a eu la (mal)chance de tout expliquer avant même de commencer leur set, alors le monde est sorti calmement du site (pour courir vers les arrêts d’autobus une fois sorti), mais on aurait aimé savoir pourquoi on nous sortait ailleurs.
C’est donc une excellente décision qui a été suivie d’une communication qui pourrait être améliorée à l’avenir (si c’est pas une critique constructive, ça!).
On vous présente ce qu’on a eu le temps de voir.
Pop-Up FEQ : Ariane Roy
Par Jacques Boivin
J’arrive au Blaxton Cartier. Le premier, comme d’habitude, au beau milieu du sound check. Parle à la gang du FEQ, jase un peu avec Ariane (« Chu content, j’ai jamais la chance de te couvrir depuis un bout, ma gang saute sur tous tes shows! »), prépare mes kodaks. On laisse entrer le monde, la petite salle se remplit très vite et on commence à 17 heures précises.
En formule trio avec Dominique Plante et Odile Marmet-Rochefort, Ariane nous a présenté une version acoustique de son spectacle, ce qui est une chose très rare, l’artiste préférant jouer en formation complète (parce que c’t’une trippeuse de gang, au cas où vous auriez pas remarqué). Et c’était divin : ce petit dépouillement nous a permis de nous concentrer sur l’essentiel : les textes tout en finesse, la voix d’Ariane (et celle d’Odile, un match parfait) et les mélodies efficaces et accrocheuses. Même si elle était bien assise sur son tabouret, l’artiste de Québec (qu’on a vu plus d’une fois au FEQ) était en plein contrôle. On avait l’impression d’assister à l’enregistrement de sa séance Studio maison Apple Music au Pantoum. Ne reste qu’une chose à améliorer, Ariane : tes skills au lancer du t-shirt!
Hyd
Par Marion Desjardins
Hyd débute la soirée au Parc de la francophonie avec sa dreampop et tout le bagage qu’iel a cumulés, c’est-à-dire l’art de la performance, le chant, DJ et le design. Tout est pensé, Hayden Dunham se déplace et prend tout l’espace, on en vient à oublier qu’iel est seul.e sur scène. Hyd prend le temps de rejoindre les spectateurs un à un avec une générosité dans ses intentions, c’est littéralement mon coup de cœur du Festival d’été de Québec 2023.
Velours Velours
Par Marie-Ève Duchesne
Il faisait beau et chaud pour le spectacle du groupe Velours Velours au Coeur du FEQ. Sur scène, comme dans la foule, il régnait une atmosphère comparable au Bal en bleu, qu’il avait fait pour le Phoque OFF : du plaisir, des musicien.nes de talent et des sourires sur les visages. Pour combler l’heure qu’ils ont eu, ils ont joué deux nouvelles chansons qui m’ont beaucoup plu. Le projet de Raphaël Pépin-Tanguay a fait danser et chanter la foule avec Jeux d’enfants et L’énorme chien très gentil.
Ghostly Kisses
Par Marion Desjardins
C’est un retour dans la capitale pour Ghostly Kisses après s’être baladé un peu partout dans le monde. Margaux semble d’ailleurs très émue d’être sur cette scène entourée de son groupe et de tout les visages familiers dans l’assistance. Elle nous offre une première pièce en français ainsi qu’une reprise d’Indochine pour terminer sa douce prestation qui était une belle continuité après Hyd.
Claudia Bouvette
Par Marie-Ève Duchesne
Toute de rouge vêtue, c’était une deuxième performance en deux ans au FEQ pour Claudia Bouvette. L’an dernier, la pluie et les orages l’avaient contraint d’ajourner son spectacle. Pleine d’énergie, elle a sautillée sur scène et a fait dansé le parterre avec l’électro-pop estival de «The Paradise Club». Cependant, j’ai été déçue de voir que l’autrice-compositrice-interprète s’est appuyé sur le talentueux DJ qui l’accompagne et du peu d’instruments joués live, hormis la batterie (par Mathieu Rompré) et la guitare. L’ancienne participante à Mixmania 2 a rappelé quelques souvenirs aux plus jeunes avec Amour point zéro, dont plusieurs connaissaient les paroles. Pour First Date et Rêver éveillé, l’autrice-compositrice-interprète a partagé la scène avec Sophia Bel et Claude Bégin.
Tukan
Par Jacques Boivin
Pour continuer mon festival de la découverte 2023, j’ai vu la formation belge Tukan, venue réchauffer la foule pour le party qui allait assurément décoller avec Valaire. Au menu, une musique électronique où la section rythmique prend la vedette grâce au groove incroyable de la basse de Nathan Van Brande et des rythmes entraînants de la batterie de Tommaso Patrix, les deux bien installés au milieu de la scène. De leur côté, le guitariste Andrea Pesare et le claviériste Samuel Marie nous ont fait rêver à coups de riffs bien placés et de séquences atmosphériques. Impossible de ne pas danser joyeusement au son des pièces du groupe. Un de mes coups de coeur du FEQ. On me dit qu’ils seront de retour au Québec à la fin de l’été, me semble qu’un passage dans la vieille capitale serait de rigueur. ALLÔ LES BOOKERS!
Choses Sauvages
Par Gilles Deleurme
Hier soir la gang de Félix Bélisle, vêtu d’un trench-coat, les yeux noircis et rouge à lèvres à la bouche accompagné de ses six musiciens nous ont livré une belle performance décomplexée très groovy.
Ça n’a pas pris longtemps pour que le trench-coat du chanteur Félix tombe, la chaleur a monté d’un coup et l’orage annoncé n’est pas le seul coupable. Tour à tour on a pu se déhancher sur des morceaux comme Apophis ou Ariane exécutés à la perfection aussi bien instrumentalement que vocalement. Félix joue avec la foule, participe avec elle et nous entraîne dans son jeu de scène : il saute parmi le public puis le sépare en deux. Sans surprise face à cette énergie électrisante, les fans de la première heure partent le moshpit en avant.
Dans l’ensemble le spectacle est très funk sensuel et le morceau Homme-machine résume d’ailleurs assez bien cette essence de la prestation.
Galerie photos
