Odes à nos petites histoires intérieures avec Alexandra Stréliski

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C’était soir de première pour l’artiste néo-classique Alexandra Stréliski, qui amorçait quatre spectacles à guichets fermés au Grand Théâtre de Québec. En tournée pour présenter son plus récent album Néo-Romance, elle a réservé tout un spectacle pour ses fans.

Sous des applaudissements à tout rompre et derrière de magnifiques tableaux néo-classique, occupant une bonne partie de la scène, c’est avec Air de famille qu’Alexandra Stréliski a débuté son spectacle. Ses mains se déposent avec légèreté sur les touches du piano et elle ne fait qu’un avec l’instrument.

J’avais eu la chance voir l’artiste au Palais Montcalm, il y a quelques années, alors que « Inscape » était sorti. Quel ne fut pas mon bonheur d’entendre plusieurs pièces de cet album, dont Burnout Fugue qui me donne la chair de poule dès les premières notes. La mise en scène et la scénarisation ne font pas de la figuration : elles font partie intégrale du spectacle et enveloppent Alexandra Stréliski et ses pianos.

Puis, les premières notes de Dans les bois se font entendre. Les machinistes changent de tableau, laissant place à un paysage de forêt. Les toiles se scindent en deux et le talentueux duo de jumelles Karski, respectivement violon et violoncelle, accompagnent Stréliski pour quelques morceaux. Le duo restera sur scène avec elle pour ajouter une profondeur singulière à sa musique.

La pianiste a un don : celui de nous faire voyager et de créer la trame sonore pour nos petites histoires intérieures, comme elle nous mentionne dans l’une de ses interventions. Je me laisse emporter, bercer par sa musique et je ferme les yeux. Bien entendu, je ne le fais pas longtemps, pour ne rien perdre du décor qui se déplace tranquillement. La foule est attentive et reçoit sa performance avec émotion.

La musicienne nous transporte à travers des pièces plus sombres, d’où la lumière percera à plusieurs reprises pour des moments plus lumineux. Alexandra Stréliski aura été sur scène pendant près de 100 minutes.

Avant de quitter pour le rappel, elle a joué Umbra, une pièce inédite de six minutes trente. C’est une rareté dans son répertoire, alors qu’elle nous a habitué à des pièces plus courtes. La pianiste nous a cependant réservé le meilleur pour la fin : la romantique et sublime A New Romance et Plus tôt, qui l’a fait découvrir au public.

Je suis ressortie du Grand Théâtre les yeux humides et la tête pleine de musique et d’images.

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