On voudrait remercier Sandrine Gauthier-Brown qui a gentiment accepté de composer une longue édition spéciale de ses ÉCHOS DE BAR pendant que Jacques se faisait aller le kodak et mangeait ses émotions en fêtant sa fête avec une belle gang de personnes dans son deuxième salon. On lui cède la parole, on va aller finir notre cidre :
Et oui, c’est un retour en force de la « petite » capsule Les échos de bar. Il faut dire que la soirée s’y prêtait bien, car non seulement le groupe en tête d’affiche m’était trèèès familier, mais il s’agissait également d’une soirée bien spéciale pour le grand boss de ce blogue salutaire et essentiel pour la communauté artistique de Québec qu’est Écoutedonc. En effet, c’est le jeudi 25 mai dernier dans la grande salle du rez-de-chaussée du Pantoum que Jacques Boivin a décidé de célébrer ses 50 ans. Quoi de mieux qu’une soirée musicale remplie de belles surprises dans un lieu qu’il peut probablement considérer comme sa résidence secondaire pour fêter son demi-siècle. Tout le monde rêve de ça non?
Même si le temps extérieur était plutôt frisquet, ça sentait l’été à l’intérieur des murs de la bâtisse. Peut-être était-ce le petit chapeau tricoté au crochet de Jérémie notre régisseur, l’odeur du pop-corn fraichement chauffé par Marie-Michelle, l’arrivée d’un nouveau cidre en fût ou bien tout simplement l’ambiance décontractée qui régnait dans la salle. Tous ces éléments me permettaient de croire que nous allions vivre une soirée bien festive.
L’arrivée des gens se fait de manière très progressive. C’était d’ailleurs la bonne occasion pour piquer une petite jasette aux amateurs de musique et de boissons qui viennent à ma rencontre. Sans surprise, j’aperçois dans les premiers arrivés le grand fêté muni de ses plus beaux leggings. Au moment où je lui sers son cidre et qu’il me confie ne pas avoir eu le temps de déguster le bon brownie au chocolat que ses enfants lui avaient préparé, il est bien loin de se douter ce qui se cache juste derrière la porte de nos bureaux. Le sourire aux lèvres, sachant très bien ce qui s’en vient, je continue mon travail derrière ce comptoir un peu trop haut pour la petite personne que je suis. Un groupe s’approche. Je les questionne à savoir si c’est leur première visite au Pantoum. Deux me répondent que non et m’indiquent qu’ils ont convaincu leurs amis de venir découvrir cette sympathique salle de spectacle. Ils me confient avoir vécu le meilleur spectacle de leur vie alors que Le couleur brulait les planches de la scène du 3e étage. Depuis ce temps, ils sont de fiers adeptes de la place. Il faut dire également qu’on se sentait en famille, car j’étais en mesure de savoir la commande des gens qui venaient au bar avant même qu’ils me nomment leur choix de consommation. C’est ce qui est beau du Pantoum. Une fois qu’on y entre, on y reste collé pour un bon bout comme si on l’avait tatoué sur le cœur…
C’est au son de la guitare de Thierry Morin que les spectateurs se sont rapprochés de la scène. Plus un son dans la salle, tous les regards étaient tournés vers ce grand guitariste qui semblait fébrile de performer pour la première fois en solo devant le public du Pantoum.
C’était fascinant de voir l’attention du public sur le jeu de doigts de Thierry. De mon point de vue, je voyais les musiciens présents dans l’auditoire porter une attention particulière sur ses pédales et son aisance à manier son instrument. Tout le monde est entré dans son univers avec un tel respect, que personne n’a osé parler pendant qu’il accordait sa guitare presque par peur que le bruit ne le déconcentre. Ce fut une belle première prestation pour ce jeune musicien.
Juste après la performance, un duo de visages qui m’étaient méconnus s’approche. En leur servant leur breuvage, ils m’indiquent s’initier au Pantoum en venant voir Baladeur, un groupe qu’ils ont découvert à St-Roch XP. Ils ajoutent ensuite qu’ils ont écouté les chansons de Pure Carrière avant de venir au show et qu’ils ont bien aimé. Un peu biaisée, je leur ai répondu qu’ils allaient certainement apprécier leur soirée, car les il y a d’excellents musiciens dans le groupe… Un petit fait cocasse qui me révèle que les gens du Pantoum se promènent par des moyens de transport alternatifs, un consommateur tente de payer avec l’application À vélo… Bien qu’on encourage ce type de déplacement, malheureusement pour lui, nous n’acceptons pas ce genre de transaction.
Bien occupée à servir les gens, je réalise que Baladeur est entré sur scène lorsque les lumières se tamisent et qu’on entend un extrait de la chanson thème de Stars Wars. Cette fois-ci, je n’avais pas peur d’ouvrir les canettes pour ne pas déranger, je devais même presque crier pour que les gens m’entendent nommer notre menu. Tout au long de leur performance, les têtes se faisaient aller et les accolades étaient au rendez-vous. J’ai vu le public s’exclamer lorsqu’Antoine Bourque, musicien apprécié et très connu de la scène musicale de Québec, est débarqué sur le scène pour jouer la chanson Jaune à la flûte traversière. Ce fut un bel ajout à ce groupe aux airs jazzy-rock qui semblait être apprécié de notre public.
En attendant avec impatience que Pure Carrière nous révèle leurs plus récentes chansons, je me prépare pour faire la surprise à Jacques. Ça devient de plus en plus difficile de se retenir pour ne rien révéler. Je suis très contente lorsque le band commence en force avec une de leurs plus populaires chansons – Kyrie gros parté, une décision judicieusement réfléchie selon les dires de Jean-Michel, guitariste et chanteur du groupe. Le public un peu moins nombreux, je pouvais enfin voir derrière mon comptoir l’entièreté du groupe. Quel bonheur à chaque fois de voir la complicité de tous les musiciens et surtout de Jean-Michel et la bassiste Laurence Gauthier-Brown. Pure Carrière, c’est vraiment un beau gros party. On ne peut pas s’empêcher de chanter à tue-tête « Bin oui Bin non » (Boléro) ou bien Ménage magique. Après trois chansons de leur ancien album, les musiciens nous ont offert leurs nouveaux airs tout aussi originaux les uns que les autres. Le public en demandant encore plus, il s’est acclamé lorsque les premières notes de Né fucké chantées par ma grande sœur ont commencé. Ouff.. ça décampe.. Je suis toujours aussi impressionnée de voir ce côté rockeur/bum de ma sœur (on ne peut se douter qu’au quotidien, elle enseigne à de jeunes adolescents).
ENFIN ! C’est pendant la chanson Bum originel que je sors la pièce de résistance ; un bon gâteau au chocolat orné de chandelles dorées en forme de 50 et d’un écriteau inscrit Bon 50 ans Jacques! Toute l’équipe est en place, prête à lancer les confettis. Je m’approche du devant de la scène, les chandelles allumées, Jean-Michel entame, sur les dernières notes de leur chanson, le classique Bonne fête. Ce fut avec un naturel et le sourire aux lèvres que tout le monde s’est mis à chanter en chœur. Quel moment magique. Une surprise qui a semblé toucher notre grand Jacques (NOTE DE JACQUES : JE BRAILLE ENCORE), cet homme qui a certainement fait une grande différence pour de nombreux artistes de la scène musicale de Québec. Ce fut sur ce moment de joie et d’émotion que les musiciens ont continué leur « set » en offrant en rappel Splice et Azraël une fin toute en douceur. Sur ces paroles, bon cinquantième Jacques et au nom de toute la communauté, MERCI !
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