Phoque OFF 2023 – 16 février

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Le volet pro est terminé, mais Le Phoque OFF se poursuit jusqu’à samedi. Ça veut dire qu’il reste encore plein de belle musique à vous mettre entre les oreilles. Cette journée de jeudi était une occasion de partir à la découverte (z’avez manqué toute une soirée électro à la Maison pour la danse, on vous en passe un papier) ou de se décrasser les oreilles avec de la musique bien fuzzée de chez nous. Compte rendu d’une équipe de plus en plus fatiguée, mais heureuse.

Laroie

Par Marie-Ève Duchesne

C’était un spectacle 100 % féminin et intimiste à l’Anti Bar & Spectacles. C’est la chanteuse Laroie qui a débuté notre soirée. Accompagnée d’Olivia, sa choriste et DJ, elles ont charmé la foule dès les premières minutes d’Elevate et de Keep Hiding. Même si elle en était à son premier show à Québec, elle possédait la scène comme si elle y était habituée. Celles et ceux qui se sont déplacé.es ont eu la chance de découvrir une pop qui fait du bien et qui leur en a mis plein les oreilles.

Felukah

Par Marie-Ève Duchesne

Avec quelques minutes de retard, la rappeuse d’origine égyptienne Felukah est entrée sur scène avec des projections colorées et un DJ l’accompagnant. Passant aisément de l’anglais à l’arabe, ses vers sont livrés avec grande assurance, sur une trame musicale inspirée de ses deux univers. J’ai eu un véritable coup de cœur pour les pièces Fruitseller et Neighborhood provenant de son album « The Love Serum». Pendant l’ensemble de son spectacle, ses messages à la foule et ses paroles féministes prônaient l’amour et l’émancipation de soi. Sa reprise de Bossy de Kelis nous a permis de voir une artiste talentueuse. Pour une des rares fois lors du Phoque OFF, hier soir je suis sortie de ma zone de confort musicale, mais j’ai réellement apprécié ma soirée et découvert deux artistes talentueuses et qui auraient méritée un plus vaste public.

Hippie Hourrah

Par Guillaume Pepin

Il s’agissait de la première incursion en sol Québécois, la ville, pour ce projet issu des cendres du défunt groupe Les Marinellis. Toujours mener par un Cédric Marinelli dégourdi qui ne se laisse pas intimider par les aléas de la foule, Hippie Hourrah nous a offert une prestation solide et énergique. Ils étaient prêts à faire bouger le public et leur plaisir d’être au festival se voulait contagieux. Au travers de ces performances, le chanteur n’hésite pas à s’amuser avec le public, improvisant son attitude, invitant le public à monter sur scène ou encore à partager avec lui des bouts de costume dysfonctionnel.

En plus des singles de leur premier album sorti il y a près de deux ans, ils sont venus nous présenter de nouveaux titres déjà fort appréciés de leur prochain projet intitulé « Exposition individuelle » qui sortira le 21 avril prochain. Le dernier titre en date, Or aux dents, semblait déjà attendu et avec raison. La structure du simple dénote une maturité grandissante pour le groupe et promet pour la suite. C’est en effet des instrumentistes expérimentés qui se sont présentés à nous au rez-de-chaussée du Pantoum. Les fans de textures psychédélique ont été servis par ce flot incessant de guitares habiles et de synthétiseurs omniprésents. Il était facile d’intégrer l’univers de ces compositions développer dans des progressions hypnotiques qui aurait parfois le potentiel de s’étirer encore plus longuement. Aux dires même des musiciens, le jeu aurait pu durer bien au-delà de la durée permise.

De cette nouvelle vague de bands québécois inspirés des sonorités et des ambiances issues des années 1970, on peut certainement placer Hippie Hourrah parmi les têtes d’affiche.

Jonathan Personne

Par Guillaume Pepin

C’est en puissance que sont arrivés sur scène Jonathan Personne et ses musiciens. Accompagnés de N Nao, Emmanuel Ethier (Chocolat) ainsi que d’autres membres du groupe Corridor, ils nous ont convaincu en l’espace de deux compositions qu’ils seront sans failles.

Malheureusement, des problèmes au niveau de la technique on mis un frein à cette envolée à peine entamée. Mais passons rapidement puisque ces différents soucis, de quelques minutes, n’ont jamais détourné les artistes de leur volonté d’être irréprochable. Une fois le rythme repris, l’énergie semblait décupler pour faire fi de l’improviste.

Nous avons eu droit à une rafale de titres tous aussi attendus les uns que les autres et issu des trois albums de Jonathan Robert. Du premier succès Comme Personne en passant par Springsteen et jusqu’à Un homme sans visage, le public reçoit cette dose de pop/rock psychédélique en pleine face. D’une grande présence, Jonathan Personne n’a pas besoin d’apparat pour performer l’éventail des sonorités qui se retrouve au cœur de son projet. Entre noise et dream pop, on se laisse conduire par des musiciens hors-pair pour finalement terminer avec le titre Amour et Amitié tiré de l’album Histoire Naturelle. Longue progression musicale qui nous porte encore plus loin dans la sphère psyché, la prestation aux accents grunge aurait pu continuer jusqu’au petites heures sans problème. N Nao assise à même la foule aura tout donné, celle-là même qui aura incarné dans sa présence tout au long du spectacle la liberté qu’inspirent ces envolées mélodiques.

Malgré quelques anicroches, les attentes ont été assurées. On ne demande qu’à revoir une autre fois, question d’apprécier encore plus leur excellence. (Guillaume Pepin)

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