Émile Bilodeau à l’Impérial Bell : Le retour du p’tit naturel qui fait ça comme un grand

PAR

Le 27 janvier dernier, l’Impérial Bell accueillait la tournée Petite nature d’Émile Bilodeau. La première partie était assurée par Mélodie Spear.

Avec ses cheveux orange flamboyants et sa guitare turquoise, Mélodie Spear et les quatre musiciens qui l’accompagnaient sur scène passaient difficilement inaperçu.es. L’artiste a joué avec le feu au ventre et en a séduit le public de l’Impérial Bell.

La première partie a commencé fort avec Le mystère de Mélodie Spear, recoupant des extraits de médias à son sujet. Lorsque l’auteur-compositeur-interprète a commencé La tour, sa troisième pièce mi-chemin entre le spoken-word et le rock, c’était dans la foule. J’ai particulièrement aimé Thérèse, une nouvelle chanson sur l’amour de Thérèse pour Johanne, sa partenaire de Scrabble. Mélodie Spear nous a laissé avec Mélancolie 2000 (titre provisoire), une dernière chanson, décrite comme décalissante et qui donnait dans la tristesse, jouée à la guitare sèche. Son énergie, semblable à celle d’Émile Bilodeau a donné le ton à la soirée et m’a donné envie de découvrir davantage sa musique.

La foule compacte de l’Impérial Bell attendait de pied ferme Émile Bilodeau puisque le spectacle avait été reporté à plusieurs reprises en raison de la pandémie. C’est Métamorphose, Ma maladie mentale et Des vrais et des faux qui ont amorcé la soirée sur les chapeaux de roue.

Celui qu’on a vu grandir sur les planches n’a rien perdu de son énergie et de son plaisir à être devant un public. J’attendais de pied ferme J’en ai plein mon cass. Et ce fut exactement ce dont j’avais besoin. La petite chorale de l’Impérial Bell a pu chanter avec lui. L’ajout des cuivres a apporté un petit plus à la chanson. De plus, les musiciens et musiciennes qui entouraient Émile Bilodeau ont pu tour à tour briller. Sur Candy, Souffleuse et Freddy Mercury, c’est la voix de Miriam Pilette, la guitariste qui l’accompagne en tournée, qu’on a pu mettre de l’avant. Fidèle aux claviers, Nathan Vanheuverzwijn a pu lui aussi montrer ce dont il est capable.

J’ai bien apprécié le fait qu’Émile a pigé dans plusieurs de ses albums, mais a aussi accordé une grande place à Rites de passage qui me l’a fait connaître. Entre autre, j’ai pu réentendre des pièces comme Dehors, Tu me diras-tu, América et Amour de félin. J’aurais cependant aimé entendre un peu plus de Tout seul comme un grand, sorti cette année.

C’est la pièce Ça va qui a clôturé le spectacle avant le rappel. Pour une raison que j’ignore, cette dernière m’émeut toujours et m’a même accompagné durant les trois dernières années. Cette fois-ci n’était pas différente (et ça m’a mis les yeux dans l’eau, merci Émile). À nouveau, la petite chorale de l’Impérial Bell a pu chanter à l’unisson le refrain.  

En guise de rappel, il a proposé L’amour au temps de la fin du temps, une nouvelle composition à paraître et Bière, seul sur scène.

Est-ce que le report du spectacle en a valu la peine? Émile Bilodeau a fait le pari de proposer à la foule un spectacle énergique, rassembleur à ses moments, festif et engagé. Si on se fie à l’accueil que lui a résevé le public de l’Impérial Bell à sa participation pendant plusieurs chansons, on pourra dire que oui.

Galerie photos

VOUS CHERCHEZ QUELQUE CHOSE?