Enfin, c’était mon tour d’aller voir le phénomène gamer jazz qui a frappé Québec de plein fouet comme une tempête de vent à la veille de Noël! Yep, après un lancement remarqué au STUDIOTELUS et un passage encore plus remarqué au Festival OFF, la troupe menée par Pierre-Emmanuel Beaudoin et Vincent Gagnon, accompagnée pour l’occasion par Lysandre Ménard et Cédric Martel, est venue le 16 décembre dernier nous en mettre plein la vue dans la petite salle du Pantoum, qui était pleine à craquer de mélomanes venu.e.s pour les bonnes raisons, soit se faire jeter à terre par de la maudite bonne musique aussi cérébrale que viscérale.
Quelques brefs constats avant de vous montrer les photos :
Un, y’a de la quincaillerie sur la scène. Des claviers, des synthés, des pads, une grosse batterie, Cédric avait l’air pas équipé tout seul dans son coin avec sa basse pendant que Lysandre jouait du clavier, assurait les choeurs et s’amusait avec les percussions. PE tapait avec sa concentration habituelle sur tout ce qui lui passait sous la main et Vincent passait d’un clavier/synthé à l’autre en se faisant aller la crinière.
Deux, what you hear is what you get. Y’a beau avoir du stock dans les compositions de Ping Pong Go, tout est joué devant nous, dans nos faces. Les playbacks, c’est pour les chanteuses pop qui remplissent les stades.
Trois, tant qu’à parler de chanteuses pop, soulignons la brève participation de Lou-Adriane Cassidy sur une des pièces. Un beau moment de défoulement collectif.
Quatre, les lasers dans un show à grand déploiement au stade quand t’as 15 ans, c’est impressionnant, mais c’est rien en comparaison avec une harpe laser tellement proche de toi que PE et Vincent t’invitent à te reculer d’un pied ou deux. Ça sonne mauditement bien sur Oiseau, c’est drôle au rappel sur Joyeux Noël.
Cinq, l’énergie du groupe est vraiment contagieuse. À part sur Oiseau, ça a dansé tout le long (ÇA, c’est jazz) et j’ai rarement eu autant l’occasion de faire de l’exercice (en dehors d’un entraînement, là) qu’à ce moment. Bon, avec une thématique sportive où tout le monde s’échauffe avant de commencer, on s’entend, c’est pas mal approprié.
Six, on peut tu se le dire, ça sera toujours le fun de voir un show dans la petite salle du Pantoum malgré l’ouverture de la grande au rez-de-chaussée. Il y a ici un niveau d’écoute digne du Grand Théâtre ou du Petit-Champlain, mais sans le décorum que je trouve parfois un peu lourd. Ici, tu t’amuses autant que tu veux tant que tu déranges pas tes prochain.e.s, et c’est bien ainsi.
Sept, voilà qui conclut bien une saison au Pantoum. On s’y revoit en 2023? You bet!
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