Sous l’envoutement de Palissade, de FHANG et de Lesser Evil

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Le 4 novembre dernier, Le Pantoum nous avait préparé une programmation mettant en vedettes Palissade, FHANG et Lesser Evil. Progressant dans le post-punk avec des touches de wave, de néo-psychédélique et d’électro, les trois formations se sont enchaînées parfaitement pour nous offrir une soirée envoûtante.

Palissade

C’est Palissade qui avait l’honneur de casser la glace. La formation originaire de la ville de Québec nous propose une musique post-punk marquée de forts accents mélodiques. En salle, le planant des aiguës vient doucement se poser sur une bonne couche de basse fréquence d’où émergent les riffs de guitare. Thomas Denux-Parent (voix, guitare), Catherine Roussel (synthétiseurs) et Martin Labbé (basse) savent chacun où se situer dans ces sphères musicales pour nous offrir une immersion complète dans leur univers harmonique. Si sur scène les percussions se retrouvent dans le MacBook de Catherine, les rythmiques restent bien présentes, permettant aux plus vigoureux de se laisser aller à quelques mouvements de danse. C’était pour moi un premier spectacle du groupe et ce ne sera assurément pas le dernier.

FHANG

FHANG, c’est l’ingénieuse collaboration entre le bassiste Mishka Stein (Patrick Watson, TEKE TEKE, Plants And Animals) et le producteur Samuel Woywitka (Half Moon Run). En montant sur scène, Stein débute en nous présentant leur projet comme leur petite histoire d’amour pandémique. Les deux amis ont effectivement profité du calme forcé de 2020 pour créer un premier album éponyme paru en août 2021. Dans une continuité de post-punk marqué de néo-psychédélique, FHANG cogne fort. Ils ne sont que deux, mais on n’y voit que du feu. Woywitka travaille derrière la batterie ou sur son double clavier. Stein, quant à lui, joue de la basse et de la guitare, et ce, sur le même instrument muni de deux manches. On décèle de leur polyvalence une manifestation de textures organiques et synthétiques envoutantes alors que les rythmes carrés, comme un drill militaire, nous garde dans le moment présent. La prestation de FHANG s’est révélée être un moment aussi riche qu’éclaté.

Lesser Evil

Troisième à monter sur les planches, Lesser Evil a su garder captive notre attention. Le duo montréalais formé d’Ariane M. et de Christophe Lamarche-Ledoux avait lancé un premier EP éponyme à la fin de 2018. Celui-ci leur avait notamment permis d’ouvrir en première partie de SUUNS. C’est dans ce contexte que j’avais pu les voir en septembre 2021. Musicalement, la formation dark-pop est toujours aussi surprenante, mais on retrouve à présent un côté plus chaleureux dans leurs interactions avec le public. Au programme, on découvrait une plus grande variété de titres. En effet, « Subterranean » leur premier album complet est disponible depuis le 14 octobre dernier. En studio comme sur scène, on sent l’évolution des ambiances. Glauques ou introspectives, celles-ci sont toujours marquées d’une intensité enveloppante, hypnotisant. Si le spectacle de 2021 avait capté mon attention, celui-ci m’a convaincue.

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