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En attendant sagement que les premiers flocons s’installent sur Québec pour quelques mois, il n’y a rien de mieux qu’un bon show pour faire passer la grisaille automnale. Tandis que plusieurs personnes opteront pour une version comfort food en allant voir leurs artistes préféré.e.s (y’a absolument rien de mal là-dedans, on a quelques bonnes dates avec nos chouchous), d’autres iront en sens inverse à la recherche de nouvelles textures sonores.
C’est ici que le STUDIOTELUS du Grand Théâtre de Québec entre en jeu. Dans cette petite salle ouverte depuis maintenant trois ans, on peut y faire de nombreuses découvertes, que ce soit des artistes qui fouleront les planches des deux salles principales dans quelques années ou d’autres propositions nichées, mais super intéressantes, qui n’auraient probablement pas eu la chance de jouer à Marchandbourg si ce n’était de l’excellent travail de défrichage de l’équipe de programmation du GTQ.
Parmi les concerts qui seront présentés en novembre dans ce lieu à la fois intime et solennel, l’équipe d’ecoutedonc.ca a sélectionné trois projets à voir et à entendre absolument.
Lonny
Lonny, c’est le nom de scène de l’autrice-compositrice-interprète parisienne Louise Lhermitte. Si ce nom de famille vous est familier, c’est normal. Voyez-vous, Lonny est la fille cadette du comédien et réalisateur Thierry Lhermitte, mais bon, ce n’est pas ce qui nous intéresse ici!
À ses débuts, Lonny chante principalement dans la langue de Dylan. Une musique folk atmosphérique qui n’est pas sans rappeler la magistrale Laura Marling. Y’a pire, comme influence, n’est-ce pas? Puis une tournée l’emmène au Québec, où elle découvre que les spectateurs d’ici portent une attention particulière aux textes, ce qui lui donne le goût d’écrire davantage en français.
Le résultat? L’album « ex-Voto », sorti en janvier 2022. Un projet comprenant onze chansons majoritairement en français enregistré dans le 450 et réalisé par un certain Jesse Mac Cormack, qui apprend à Lonny à se fier davantage à son instinct plutôt que de penser à chaque note. Ce deuxième album particulièrement réussi permet à l’artiste d’étendre son univers sonore déjà pas mal riche.
Ce coup de coeur assuré foulera les planches du STUDIOTELUS le 15 novembre prochain.
Infos : https://grandtheatre.qc.ca/programmation/lonny
Bab L’bluz
Groupe franco-marocain formé à Marrakech en 2018, Bab L’bluz plaira sans aucun doute à celleux qui trippent dur sur le blues africain. Teintée de rock psychédélique, la musique du groupe fondé par Yousra Mansour et Brice Bottin est certes influencée par les divers courants musicaux de l’Afrique, mais si vous leur posez la question, les membres vous répondront qu’ils jouent du rock avec des instruments africains.
Si vous êtes un.e habitué.e du blues touareg, vous ne serez pas trop perdu.e, ce qui ne veut pas dire que vous n’aurez pas quelques surprises, comme on peut l’entendre clairement sur leur album Nayda! (2020). Même si vous ne comprenez pas le darija (langue populaire marocaine), vous serez séduit.e.s par la poésie universelle de la formation, ne serait-ce que dans les sonorités propulsées par la voix de Mansour. Préparez-vous à entrer dans une transe dansante et libératrice!
Rendez-vous le 21 novembre à 20 h.
Infos : https://grandtheatre.qc.ca/programmation/bab-l-bluz-nayda
Comment Debord
Proposant un mélange exquis de rock, de pop, de funk, de soul et de R&B, le septuor montréalais Comment Debord vous charmera par sa simplicité et sa grande complicité. En écoutant leur premier album homonyme sorti en 2020, vous aurez l’impression que les membres du groupe sont issus d’un one-night entre Beau Dommage et Choses Sauvages, un mix de nostalgie très seventies et de propos souvent très actuels.
Écrits dans la langue de Rivard et Bélisle, les textes proposés par Rémi Gauvin sont simples et attachants. On se reconnaît dans ses histoires, qu’on gagne Quatorze piastres de l’heure ou qu’on soit Travailleur autonome. Véritable Marie-Michèle Desrosiers du 21e siècle, Alex Guimond chante avec passion et sa performance vocale dans Bay window vous arrachera une larme (même si la toune est vraiment entraînante – yep, elle est hot de même). Une des meilleures guitaristes québécoises de sa génération (tous genres confondus), Karolane Carbonneau vous impressionnera avec ses soli teintés de blues bien sentis. Le batteur Olivier Cousineau, la percussionniste Lisandre Bourdages et le bassiste Étienne Dextrase-Monast vous feront danser avec leur groove sans pareil. Enfin, les doigts magiques de Willis Pride sur ses claviers ajoutent un enrobage sucré à l’ensemble.
L’attrait de Comment Debord dépasse les générations. Que vous soyez issu.e du baby boom ou qu’on nomme votre génération par une des dernières lettres de l’alphabet, que vous veniez seul.e, entre ami.e.s ou en famille, vous allez passer un beau moment.
Ça se passe le 23 novembre à 21 h 30. Pour plus d’infos et acheter vos billets : https://grandtheatre.qc.ca/programmation/comment-debord