Sofi Tukker à l’Impérial Bell : Beding Bedang

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Dans l’équipe d’ecoutedonc.ca, on aime vraiment, vraiment vraiment vraiment, vraiment vraiment vraiment la musique locale. On veut la mettre au premier plan et lui donner l’espace qu’elle mérite dans la médiasphère. Cela dit, quand un duo coloré et unique comme Sofi Tukker débaque en ville, on s’y intéresse. Compte rendu d’une soirée intoxicante.

Mary Droppinz

La DJ californienne au large sourire est venue nous faire dépenser un peu d’énergie avec un work-out pour lequel elle était visiblement arrivée préparée.

La DJ qui a profité de la pandémie pour élargir sa base d’auditeurs en utilisant la plateforme TWITCH a fait vibrer la foule avec une techno combinant des éléments de House et de Drum and Bass. Avec son esthétique du début des années 2000, qui refait son entrée rapidement dans le mainstream, elle a permis aux spectateurs, des zoomers aux boomers (!) de se laisser aller dans une transe pleine de bonnes ondes. La performance haute en énergie a donné le ton pour une soirée de laquelle les planchers de l’Impérial vont prendre un moment pour se remettre.

SOFI TUKKER

La levée du rideau a immédiatement laissé présager une soirée survoltée, alors qu’on apercevait le montage élaboré aux allures de court de tennis sur lequel Sofi et Tukker allaient bondir de tous les côtés. Le duo, qui s’arrêtait pour la première fois dans la ville de Québec, performait dans le cadre de son « WET TENNIS World Tour ».

Bien que WET TENNIS représente bien le niveau d’énergie du groupe et l’état dans lequel il laisse immanquablement une foule, c’est en fait un acronyme pour « When Everyone Tries To Evolve, Nothing Negative Survives » [traduction libre : « Quand tout le monde essaie d’évoluer, rien de négatif ne survit »]. Même si légèrement individualisante, cette philosophie de désir de changement transparaît à travers toute la performance et la bienveillance du duo.

Sofi Tukker, reconnu pour avoir un son unique et coloré alliant l’électro pop à des rythmes de musique traditionnelle brésilienne, a fait de la salle un paradis tropical dans lequel toutes et tous ont pu laisser derrière elleux les souvenirs de spectacles assis où ça nous démangeait de rester assis.e. Leurs habits aux couleurs éclatantes et leur sourire lumineux allaient de pair avec leurs sons ensoleillés et énergiques. On pouvait presque sentir le sable sous nos pieds.

Malgré un problème technique qui a forcé la chanteuse à prendre la guitare acoustique et à interpréter la magnifique chanson Brazilian Soul en solo, le duo a livré des versions explosives de tous leurs plus gros succès, dont Awoo, House Arrest, Purple Hat et Drinkee. Les sons puissants et savamment arrangés ont fait leur effet sur la foule qui a dansé de toutes ses forces, poussant parfois des cris qui faisaient siffler les tympans encore plus que les caisses de son de la salle. C’est pour dire.

Sofi et Tukker peuvent certainement repartir de Québec avec la certitude d’avoir charmé.

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