Les « Plaisirs et terreurs de la vie domestique » selon Carla Blanc

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Carla Blanc a trouvé de nouvelles façons d’être sexy et langoureux sur son nouveau microalbum intitulé « Plaisirs et terreurs de la vie domestique ». L’alter ego de Charles Lavoie (dear criminals) nous avait déjà montré de quel bois il se chauffait sur « Wonderful » en 2020, alors les attentes étaient pas mal élevées.

N’ayez crainte, les attentes sont plus que satisfaites (mais maudine qu’on en aurait pris plus que 15 minutes). Les six chansons du EP passent vite (et pas juste parce qu’elles sont courtes). De la belle pop, parfois très seventies, parfois teintée de hip-hop, mais toujours aussi charmante que charmeuse.

Quand on entend Still Still STILL la première fois, on se dit que « Plaisirs » risque fort d’être le genre d’album qu’on écoute en robe de chambre au bord du foyer avec un verre de quelque chose de fort on the rocks à la main en attendant que son.sa.ses partenaire.s sorte.nt de la douche. Les guitares aériennes, le saxophone, la voix juste un peu distordue de Lavoie, tout ça nous plonge dans un univers pluvieux, planant et mélancolique qui n’est pas sans rappeler l’autre groupe de Lavoie.

HERA, avec Evelyne Brochu, est une pièce terriblement sexy. De la belle pop nommée désir, juste assez enjouée pour que le popotin se mette à shaker tout seul sans qu’on s’en rende compte. Un beau moment rempli d’échanges doux entre Lavoie et Brochu.

Le dernier moment très fort de ce microalbum, Comme au cinéma (avec Ogee Rodman), prend une grosse tournure hip-hop. On retrouve la même mélancolie que sur le reste de l’oeuvre de Lavoie, mais tout le côté vieillot de Still Still STILL (qui sonnait comme un slow des années 1970) est évacué et remplacé ici par des sonorités tout à fait dans l’air du temps.

Puis tout à coup, silence. Maudit, ça a passé beaucoup trop vite. Carla Blanc nous a aspiré.e.s dans son univers, et il nous en a chassé.e.s presque aussitôt. Comme si « Plaisirs & terreurs de la vie domestique » n’était qu’un prétexte pour nous mettre in the mood, nous donner le goût de nous blottir contre son.sa.ses partenaire.s sans qu’on ait besoin d’arrêter la musique parce qu’elle sait s’arrêter toute seule.

Si ça, c’est pas de la bienveillance…

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