LUMIÈRE charme le Pantoum

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Le Pantoum accueillait jeudi dernier le sextuor LUMIÈRE, un projet à trois voix mis sur pied par Étienne Côté (voix, guitare) accompagné sur scène par Daphnée Brissette (voix), Naomie De Lorimier (voix, synthétiseur), Eliott Durocher-Bundock (guitare, synthétiseur), Tonio Morin-Vargas (batterie) et Laurent Massie (basse). Le groupe nous a interprété des pièces tirées de son plus récent album « A.M.I.E.S.A.M.O.U.R », qui fêtera son premier anniversaire au mois de mai.

Techniquement, il me semble qu’il n’y a rien à redire sur la performance des musiciens. Les superpositions vocales, justes et touchantes, s’inséraient dans un arrangement équilibré où chacune des voix trouvait sa place et nous accompagnait dans son univers. Les multiples couches instrumentales donnaient une profondeur aux morceaux et apportaient de belles nuances dans les intentions communiquées. J’ai particulièrement apprécié les subtiles touches de synthétiseurs qui, sans trop prendre de place, donnaient du corps aux chansons. Les arrangements de guitare, tout en virtuosité et en retenu, m’ont également semblé tout à fait réussis.

On sentait chez Étienne une volonté de partager et d’échanger avec le public. Un public où était rassemblé ami.e.s et famille du musicien, qui s’est d’ailleurs permis une petite balade de reconnaissance dans la salle pendant POINT DE FUITE. Faites sous le signe d’une franche camaraderie, les interactions avec la foule se sont multipliées au cours de la soirée qui se voulait rassembleuse dans ce qui m’a semblé un désir partagé de lâcher prise. Porté par un laisser-aller complètement réel, le concert prenait des airs d’exutoire pour les membres du groupe qui paraissaient particulièrement heureux de renouer avec la scène.

Deux moments coup de cœur dans ma soirée : l’énorme digression pendant l’interlude de MUSIQUE À BOUCHE où solo de guitare, superposition de percussions, cris et mouvements désordonnés se combinaient dans un trop plein d’énergie complètement assumé. Pour des raisons tout à fait différentes, le premier rappel où Étienne, seul au piano, a interprété une nouvelle pièce devant le public qui s’est spontanément assis au sol le temps de reprendre son souffle et d’apprécier la douceur de la chanson. Deux moments qui représentent bien le large spectre émotionnel que LUMIÈRE a pu faire ressentir au public pendant le concert.

L’énergie débordante avec laquelle le groupe a livré sa performance créait une sorte de chaos organisé. On se sentait partir dans tous les sens, mais pour une raison qui m’échappe encore j’ai eu l’impression de comprendre où on allait. Comme si, de ce désordre émanait quelque chose de limpide et d’apaisant.

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