Vanille au Pantoum: entre douceur et mélancolie

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C’est sous un éclairage aux tons bleutés dans l’intimité et la chaleur du Pantoum que la formation Montréalaise Vanille, pilotée par Rachel Leblanc, a livré le 3 décembre dernier sa première performance à Québec. Accompagnée par Melissa Di Menna (guitare), Christophe Charest-Latif (basse) et Eliane Viens-Synnott (batterie), Vanille s’est présentée au public avec une attitude décontractée tout à fait en phase avec l’énergie transmise tout au long de sa prestation.

Voguant sur les flots d’une pop planante qui flirte avec le rock, le groupe nous a offert une dizaine de morceaux, la plupart tirés de l’album « Soleil ’96 » sorti plus tôt cette année, mais également du nouveau matériel très prometteur. À noter qu’il s’agit du premier projet entièrement francophone pour le groupe, une transition qui leur sied parfaitement.

Le spectacle était présenté dans une formule « debout » au plus grand plaisir d’un public très réceptif. Dès les premières notes les têtes se sont mises à bouger et l’avant de la salle a rapidement été pris d’assaut par un groupe de danseurs s’abandonnant à une fougue trop longtemps réprimée en ces mois pandémiques. Un plaisir partagé par Vanille dont le visage s’est éclairé en voyant se former un mosh pit à la fin de L’été bleu. Les interactions avec le public restaient assez limitées, l’artiste nous présentant brièvement quelques-unes des pièces, mais l’essentiel de la communication passait par la musique.

La formation est solide. L’impressionnante cohésion entre les musiciens permettait de mettre en place un équilibre ou chacun trouvait sa place. Mention spéciale au duo batteuse bassiste pour la finesse de leur jeu et la puissance de leur groove dans des morceaux comme Solstice, ponctué par des variations d’intensité qui donnent une belle profondeur à la pièce ou encore À bientôt, mon coup de cœur pour ses mélodies de guitare plein chorus qui rappellent ce cher Mac DeMarco.

Et que dire de Vanille et sa voix haut perchée qui nous transporte et nous envoûte autant que sa présence scénique qui conjugue aisance et vulnérabilité? Seule au micro pour le premier rappel, elle nous a livré une version intime et sincère de sa nouvelle chanson le bois qui mettait bien en évidence sa maîtrise vocale et la sensibilité de son interprétation.

Bref, un spectacle franchement réussi et une belle découverte. En espérant revoir le groupe prochainement à Québec!

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