PRIMEUR : Sasha Cay pour la série VHS

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Nées de l’initiative de la maison d’édition et de disques Couteau Music House, les vidéos de la série VHS (Van Horne Session) ont été enregistrées sur l’avenue Van Horne à Montréal, une avenue mythique et bien connue pour sa contribution à la culture indie. Avec le soutien de la SODEC, les VHS ont été réalisées l’été dernier dans le cadre d’une vitrine virtuelle organisée par la Guild of Music Supervisors. Couteau Music House rend maintenant accessibles au public ces sessions pour notre plus grand plaisir.

Succédant à Lia, Ragers et Reno McCarthy, c’est l’autrice-compositrice-interprète montréalaise Sasha Cay qui est cette fois mise à l’honneur. La vidéo débute avec la jeune femme en noir et blanc. Se présentant en anglais elle nous dit : « Je m’appelle Sasha et je chante et j’écris de la musique. J’écris sur des histoires que j’ai déjà vécues, sur mes amis, ou je raconte des histoires que j’ai créées. J’écris beaucoup sur les souvenirs, j’ai toujours été fascinée par la manière dont nos souvenirs changent, comment on catégorise nos vies et crée des récits. Ce qui nous arrive, c’est pas mal par hasard. On aligne nos souvenirs d’une façon cohérente pour raconter une histoire, même s’il n’y a rien de cohérent là-dedans. » (traduction libre) Plus loin, elle nous confiera également que son père vient de l’ancienne URSS et qu’elle se demande si elle en ayant grandi ailleurs, si elle aurait tout de même fait de la musique.

La performance de Sasha est toute simple et pleine de douceur. Les cordes y sont à l’honneur conférant aux deux premières chansons un caractère assez intimiste. Sasha Cay mène les airs avec sa guitare acoustique alors que Dylan S Keating assure le Pedal Steel. Le tout s’enchaîne parfaitement avec une autre intervention de Sasha : « Il y a cette intimité qui, comme une arme à deux tranchants, peut être terrifiante parce que tout le monde t’écoute, mais ça fait du bien d’être entendue, et cette énergie du monde qui nous entoure revient vers nous, on le sent quand ça touche quelqu’un. C’est un peu pour ça que j’aime faire des shows, à cause de l’énergie qui se crée avec le monde qui est là. Le fil conducteur des chansons, c’est le fait que ce sont des expériences que j’ai vécues, ou que les gens qui m’entourent ont vécues. Parfois, j’aime écrire des chansons sur de drôles de personnages, mais ils se rapprochent de mes propres histoires. » (traduction libre) Finalement, pour la troisième pièce, Sasha prend la guitare électrique ce qui confère un petit côté grunge à cette dernière chanson.

Du début à la fin de la session, la performance de Sasha nous garde attentifs. Si le duo est forcément un peu plus statique sur scène, le montage est magnifique. Jouant avec les couleurs et des effets visuels qui rappelle la captation sur VHS, le rendu final est dynamique et chaleureux. La série VHS est définitivement un succès et une initiative à découvrir.

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