Finale du Cabaret Festif! de la relève 2020 (ben oui, 2020!)

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C’était un bonheur de se retrouver le 20 novembre dernier,  «à une mesure sanitaire près de la normale», dans une salle multi pleine à craquer pour la finale du Cabaret Festif! de la relève…2020 (eh oui, vous avez bien lu!). Après un hiatus de près d’un an et demi, le concours a enfin permis aux trois finalistes – Ariane Roy, Foisy. et Ben Claveau – de se présenter sur scène.  

Avant la performance des finalistes, l’animateur Louis-Filip Tremblay a pris le temps de nous accueillir – un peu ému – et de présenter la liste des prix à remettre, d’une valeur totale de 30 000$. Il a ensuite laissé place à Emile Bilodeau, porte-parole et lui-même ancien gagnant du Cabaret, le temps de deux chansons. Avec un sourire désarmant et affublé de sa guitare, le chansonnier a choisi d’aborder la santé mentale avec Ma maladie mentale et a conclu avec M’arranger, lors de laquelle il s’est permis de caller out à nouveau certains artistes ou chansonniers aux mœurs discutables. Très rafraîchissant de se voir combiner sa chanson rassembleuse et les enjeux d’actualité, et ce tout en simplicité. 

C’est Ariane Roy et son band all-star qui a suivi, pour se lancer sans autre introduction sur Bancs de parc. L’autrice-compositrice-interprète a ensuite choisi de présenter ses compositions les plus entraînantes, enchaînant avec une chanson plus rock avant de finir tout en groove avec Ce n’est pas de la chance et Ta main. Tel qu’on a pu le remarquer cet été pendant les festivals, Ariane et son groupe ont pris du galon depuis leur première apparition au Festif! 

Foisy. a enchaîné avec quatre compositions senties, épurées, intimes. Il a choisi de se présenter seul à la guitare, débutant son set a cappella avec Je suis les alentours. Entre ses pièces, l’auteur-compositeur-interprète montréalais nous parlait de tout et de rien, de ses mésaventures de voiture, avec une aisance sur scène et une affabilité qui contrastait avec la mélancolie de ses textes. Sa performance s’est terminée avec Aimer pour rien, écrite pendant la pandémie. Si le public était dans un mode plutôt festif, il a malgré tout pris le temps d’écouter Foisy dans un silence presque complet. 

Finalement, la gang de Ben Claveau est venue réchauffer la foule une dernière fois avec leur country-garage franco. Sans prétexter de réinventer la roue, le joyeux trio nous a rocké ça en parlant de vie de tournée, d’histoires de brosse et de métropole. Les spectateurs, en bonne partie des résidents de Baie-Saint-Paul, ont semblé apprécier leur attitude folk sale et leurs, le solo de guitare de Shampoing et les jokes de Claveau. 

C’était alors le grand moment de la délibération et de la révélation des gagnants. D’un côté, le public a été invité à voter pour son coup de cœur, tandis que le jury délibérait pour choisir le grand gagnant. Alors que les premiers ont choisi le groove entraînant d’Ariane Roy, les seconds ont choisi d’y aller pour le talent créatif et la vulnérabilité introspective de Foisy.! Claveau n’est malgré tout pas parti les mains vides, puisque de nombreux prix des partenaires ont aussi été distribués parmi les trois finalistes. 

C’est ainsi que s’est terminée la finale du 10e Cabaret Festif! Si l’on peut remercier les organisateurs pour une soirée bien rodée et à l’ambiance chaleureuse, il faut aussi offrir un merci tout particulier à un certain garagiste de Beaupré prénommé Paul Fortin, sans qui Foisy. et toute son équipe n’auraient jamais pu se rendre – littéralement – en finale. 

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