Le Phoque OFF 2021 : Portraits d’artistes (4/4)

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Le Phoque OFF bat maintenant son plein, hier, la soirée Mexicano carnal nous a donné plein de chaleurs, et ça se poursuit toute la semaine (ce soir, il y a les excellents Dope.gng et Vendou).

Depuis quelques jours, on vous présente brièvement quelques-un.e.s des artistes à l’affiche cette année. Les fans de la scène locale en reconnaîtront sûrement, après tout, on ne se tanne pas de vous parler de ces fabuleuses personnes. Cependant, l’édition de cette année promet également de nombreuses découvertes même pour les mélomanes les plus curieux et chevronnés, comme le veut la tradition. Pas pour rien qu’on aime autant Le Phoque OFF!

Comme nous sommes aussi en mode COVID-19, nous avons réalisé nos entrevues à distance au moyen d’un questionnaire auquel les artistes ont dû répondre. Le principe était simple : il fallait répondre à cinq questions, dont deux obligatoires. Pour les trois autres, les artistes pouvaient piger dans une banque de questions.

On termine cette série d’articles avec trois beaux projets : Brunnemer, Narcisse et Sylvie. On appelle ça « finir en lion.ne »!

En passant, il n’est pas trop tard pour te procurer une passe au phoqueoff.com!

Brunnemer

En cinq mots, comment décrirais-tu le champ lexical de ton univers artistique?

Guérison, papillon, pharaon, récréation, menstruations. 

À ton avis, qu’est-ce qui rend la scène musicale de Québec si vivante?

La proximité des choses et des gens. La force du réseau, de la famille.

Ton meme préféré de 2020

Quelle est ta découverte musicale de 2020? 

Je sais que c’est pas sorti en 2020 mais qu’est-ce tu veux j’dormais au gaz ça l’air : pendant le premier confinement j’ai découvert le band Razalaz! J’étais ravie de voir que du funk-jazz-fusion aussi l’fun se fasse dans le Québec du 21e. Shout out à Carl Mayotte aussi en passant par là. Ah et sur un autre ordre d’idée, j’en reviens pas d’autant pas en revenir d’à quel point BAAB est un projet de qualité supérieure. D’la grosse pop-électro-soul décomplexée qui s’écoute tellement bien. Bravo merci.

En temps de pandémie, c’est bien connu, il faut se réinventer. Quelle nouvelle chose as-tu apprise pendant le confinement?

Respirer. Pour vrai. Accepter ce qui est, être résiliente et laisser aller les choses qu’on peut pas contrôler. J’essayais déjà de faire ça avant mais avec la pandémie c’tait comme devoir apprendre à faire un fucking Long Island Ice Tea dans ton premier rush derrière un bar. Envoye, get with the program.

Narcisse 

En cinq mots, comment décrirais-tu le champ lexical de ton univers artistique?

Transe – Dramatique – Sensuel – Mythologie – Amour 

À ton avis, qu’est-ce qui rend la scène musicale de Québec si vivante?

Je pense qu’il y a une entraide qui existe à Québec notamment avec des espaces comme l’Ampli ou le Pantoum. Ça finit par être un petit milieu où tout le monde se connaît et s’encourage. 

J’ai le feeling qu’il y a toujours de la place à Québec pour tous les projets qui y cohabitent. C’est une ville où on peut se permettre de prendre 5 secondes pour respirer et s’inspirer. 

Avec qui aimerais tu jouer dans la scène locale et pourquoi? 

Avec Valence et Ariane Roy. Ce serait assez cool de reprendre le show de la finale des  Francouvertes (qui devait se faire au Club Soda) devant des humains en chair et en os. Je croise fort les doigts! 

À quoi peut-on s’attendre pendant ta performance au Phoque OFF?

Les dernières performances de Narcisse avaient une mise en scène précise, pour celle du Phoque OFF, j’ai demandé au groupe d’être en mode « gros fun ». Je pense qu’il faut  s’attendre à nous voir bouger beaucoup et être prêt.e à danser! 

Quel art, autre que la musique, t’inspire le plus? 

Le théâtre m’inspire beaucoup depuis la dernière année. En travaillant de plus en plus  avec des gens du milieu, je me rends compte que la collaboration entre la musique et le  théâtre peut être très bénéfique et super inspirante. Ça me permet surtout de voir la  musique autrement et je trouve ça vraiment rafraichissant.

Sylvie

En cinq mots, comment décrirais-tu le champ lexical de ton univers artistique?

Enraciné, biorythmé, décomposable, recompostable, rétroluminescent

À ton avis, qu’est-ce qui rend la scène musicale de Québec si vivante?

La production musicale issue des consciences de Québec s’inscrit bien dans la diversité mise de l’avant à notre époque. Dans tous les tons et toutes les textures, il y a énormément de stock sick qui se crée. C’est sain d’avoir un vaste choix et ne pas savoir par quel bout prendre le tout. Ça part dans toutes les directions.

Quel autre artiste tu aimerais être et pourquoi c’est ton meme préféré?

Ça tombe bien que la question soit formulée de même parce qu’on adore justement un artiste qui est dans un meme. C’est un GIF que notre ami Clyde (qu’on remercie chaleureusement) a fait de Cook Craig, musicien de King Gizzard. On l’utilise pas mal à l’interne pour se souvenir que c’est parfois en jouant juste trois notes dans un plus grand ensemble qu’on est le plus heureux, et il semble avoir pas mal intériorisé ce vibe de béatitude.

Quel art t’inspire le plus et pourquoi ça a eu une incidence sur le nom de ton band?

La pêche à la mouche. Mais on peut pas dire que ça a eu une incidence sur notre nom de band. Notre nom de band : Sylvie. Pas rapport avec la pêche à la mouche. Mais un jour, peut-être y aura-t-il un lien? Seul l’avenir nous le dira.

Qu’as-tu appris de la pandémie et, si oui, à quoi peut-on s’attendre de ton show au PHOQUE OFF?

On a appris qu’on pouvait faire des shows virtuels avec 20 minutes de musique dans un genre de medley rock bien dense, qu’on a vraiment hâte de faire en live. On explore toujours de nouvelles avenues, et la formule du Phoque OFF nous a permis de nous adonner à l’intéressant exercice de faire un condensé de musique à l’épice agréable. La satisfaction qui en résulte nous a allumés pour de prochaines récidives.

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