Sweet Tooth : du nouveau à nous mettre sous la dent

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Soyez prêts, car c’est aujourd’hui que Sweet Tooth nous offre deux nouvelles pistes, Get what I Need et Before The Time. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce band, Sweet Tooth est un groupe rock de Québec dont les chansons sont caractérisées par une sonorité très années 70 et 80, tout en ayant également une touche plus actuelle et recherchée, rendant le style unique. Entrecoupée d’interventions félines, j’ai pu m’entretenir avec Thomy Robitaille, guitariste du band, pour parler de ces nouvelles pièces.

I : Thomy, à l’écoute des deux nouvelles pistes de Sweet Tooth, on remarque tout de suite une sonorité qui se démarque de celle des pistes de votre EP de 2019. Qu’est-ce qui explique ces différences ?

T: En fait, on a modifié entièrement notre façon de travailler. En 2019, les pistes ont été enregistrées à partir d’un studio, alors que cette fois, elles ont été produites et enregistrées entièrement par nous-mêmes. De cette façon, on peut se concentrer sur la production et apporter aux chansons une sonorité un peu plus moderne. Ceci a aussi l’avantage qu’on n’a pas besoin de tout enregistrer d’un coup dans la même période, on peut le faire à temps perdu, les soirs et les fins de semaines, quand le contexte est le bon. Ça facilite la gestion du temps et notre façon de travailler par le fait même. Comme on n’a moins de contraintes de ce côté-là, ça rend notre façon de procéder plus personnelle et ça nous permet d’explorer les différentes sonorités. Cette fois, Cédric Lachapelle (qui a mixé nos deux singles) a également retravaillé les morceaux en post-production pour y ajouter des effets plus « modernes », ce qui nous a aidé beaucoup. Notre son demeure toutefois toujours en évolution, selon ce qu’on a envie de faire. 

I : Afin de piquer notre curiosité, peux-tu nous en dire un peu plus sur les pistes qui sont lancées cette semaine et sur celles à venir ?

T : Les deux pistes que nous avons décidées de lancer cette semaine sont deux chansons qui “déménagent”, qui ont un côté plus “brutal”. Compte tenu du contexte, de l’automne pandémique, on avait envie de présenter des chansons qui nous permettent de nous défouler et qui permettent aux auditeurs d’en faire tout autant. Pour la suite, on a déjà quelques chansons en banque et on a pour objectif d’en rendre d’autres disponibles sous peu. On veut que le délai soit assez rapide. 

I : Le contexte de pandémie a grandement touché le milieu culturel, comme nous l’avons tous constaté. Est-ce que le confinement a modifié vos plans par rapport au dévoilement de vos nouvelles pistes ?

T: Oui, nos plans ont été complètement chamboulés. Les pièces qui sont lancées aujourd’hui auraient dû l’être autour d’avril dernier. Lors du confinement, on a pris la décision commune de faire une pause du groupe et de passer plus de temps avec notre famille et nos amis. Ça nous a permis de prendre un recul qui nous a été bénéfique et de nous recentrer. Bien sûr, on a chacun de notre côté réfléchi à des chansons et composé un peu, mais il n’y a pas eu de mise en commun avant que l’on reprenne les pratiques plus sérieusement il y a 1 mois et demi environ.

I : Peux-tu me dire quelques mots à propos de votre processus créatif ?

T: En général, nous avons 2 façons de procéder, selon l’inspiration ou le contexte. Souvent, je compose une chanson ou quelques riffs à la guitare, ce qui devient en quelque sorte le squelette de la pièce, puis, lors des pratiques, chaque membre du band y met du sien et y inclut son instrument ou sa voix. Chacun part de ça pour créer, pour développer. Dans d’autres cas, il arrive que l’inspiration nous vienne de moments où on pratique ensemble, où on jam et où, en improvisant, on tombe sur une sonorité intéressante et qu’on décide de partir de là pour développer le reste. C’est souvent assez intuitif et il n’est pas rare qu’une chanson soit composée assez rapidement une fois que la base est là. 

I : Quels sont les objectifs du groupe pour la suite ?

Pour le moment, on a une bonne banque de chansons à libérer et on veut le faire dès qu’elles seront prêtes, ce qui va nous permettre d’avoir un album complet en 2021, un tout qui est cohérent et qui se tient. Bien entendu, on a hâte de pouvoir faire de nouveau des spectacles et on en fera dès que cela sera possible. Depuis la création du groupe, on a eu la chance de se faire connaître à Québec, entre autres par notre participation à certains événements dont le FEQ, mais on aimerait maintenant pouvoir sortir de la ville et exporter notre musique à un peu plus large échelle. Le fait que nos chansons soient en anglais peut constituer à mettre certaines limites au Québec pour ce qui est de la diffusion, mais cela pourrait nous permettre de nous faire connaître à l’extérieur du pays. 

Les deux pistes sont lancées que sur leur Bandcamp pour l’instant. Le groupe propose à ses fans de d’abord les soutenir financièrement sur ce site avant que les chansons ne soient ajoutées aux autres plateformes de diffusion. On a hâte d’avoir enfin sous la main l’album complet de Sweet Tooth et surtout de pouvoir les revoir performer sur scène, mais en attendant, on se plaît à écouter et réécouter Get what I Need et Before The Time, histoire de nous faire oublier qu’il nous faudra encore faire preuve de patience. 

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