J’ai eu le plaisir de rencontrer et d’interviewer JEANDO, le 1er novembre dernier, au centre d’Art La Chapelle, dans le contexte d’une résidence d’artistes avec Louis-Solem Pérot et Simon Veilleux. Le trio de musiciens était réuni pour préparer des chansons pour le nouveau spectacle de JEANDO, auquel nous avons hâte de pouvoir assister.
Dès notre arrivée, j’ai été plongée dans l’ambiance “camping” présente sur scène et j’ai pu constater le plaisir que manisfestaient les musiciens à jouer ensemble autour de leur “feu de camp”. Déjà, pendant les prises de son, la complicité était palpable et j’avais envie de m’y immerger et de me laisser gagner par la joie à mon tour. Ça ne m’aura pris que quelques minutes pour comprendre l’essence du projet et avoir envie d’en savoir plus.
Lors de ma discussion avec JEANDO, j’étais d’abord curieuse de savoir d’où leur était venue l’idée de cette collaboration. Il me mentionne alors qu’il avait déjà travaillé et joué avec Louis-Solem et que, dès que Simon s’est joint à eux, mandoline à la main, la chimie créative s’est créée. Le trio était alors né, tout simplement. Le projet initial était de monter un spectacle visuel sur le bord du fleuve pour le lancement de l’album de JEANDO. L’idée de la résidence d’artiste a ensuite été lancée par Louis-Solem et la thématique de camping s’est décidée naturellement, comme si ça allait de soi, le trio de musiciens étant fervent de camping et d’aventures dans le bois. Cette thématique est d’ailleurs celle qu’avait imaginé Jean-Philippe Nadeau-Marcoux, metteur en scène du prochain spectacle de JEANDO, avant même d’en avoir discuté avec le groupe. On peut très bien le comprendre en voyant l’effet sur scène, correspondant tout à fait au style de musique proposé. Celui-ci s’inspire de l’Americana, ou plutôt dans ce cas du “Quebecana”, leur interprétation et appropriation de l’influence de l’Americana, style qui amalgame plusieurs éléments des racines musicales américaines (folk, country, bluegrass, soul, etc.). On est beaucoup dans l’intuitif, dans le ressenti, dans l’interprétation et dans la présence sur scène, le tout avec un côté folk. Ainsi, ce spectacle qui “engage à l’engagement” est quelque chose d’intimiste auquel le public devra être attentif pour en saisir les nuances.
En ce qui concerne l’objectif du projet, JEANDO me mentionne cette envie de “répendre le calme, d’aller à contre-courant, de faire du beat pour faire du bien”. Il souhaite donc mettre en valeur le côté paisible du beau et du simple. Il définit sa démarche comme une “révolution par la douceur”. Il ajoute d’ailleurs que ce processus créatif lui permet également d’être plus authentique envers l’artiste qu’il est et “plus on assume qui on est, plus on assume notre bonheur, plus on se rend attractif, car tout le monde veut être heureux”. C’est, entre autres, ce qui rend leur musique si attrayante.
Le spectacle de JEANDO va donc inclure plusieurs nouvelles chansons. Son inspiration du moment est beaucoup dans le mouvement, dans les voyages. JEANDO reprendra également quelques unes des chansons de son dernier album, mais interprétées de façon complètement différente, avec de nouveaux arrangements. Une façon de les redécouvrir sous une nouvelle formule.
Après avoir jasé un moment avec les gars et les avoir vu triper ensemble sur scène avec des jam et des rires, inutile de préciser que j’ai très hâte de voir l’aboutissement de ce projet. Il faudra toutefois être patient et attendre que les spectacles soient de nouveau permis puisque, tel que JEANDO me le précise, la captation live est un enjeu pour ce type de projet qui a un côté très personnel. Ici, rien ne remplace l’expérience de la performance sur scène.
En attendant de pouvoir assister à ce spectacle intimiste et d’avoir accès aux live sessions tournées à St-Jean Port Joli cet été, pour vous faire patienter, je vous invite à découvrir ou à redécouvrir le plus récent vidéoclip de JEANDO, Paradis, réalisé lui aussi par Jean-Philippe Nadeau-Marcoux.