GHOSTLY KISSES – Un doux renouveau

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Le 5 juin dernier, Ghostly Kisses lançait « Never Let Me Go ». Fidèle aux précédents, l’album est paru sous forme de maxi et comporte six nouveaux baisés signés Margaux Sauvé et Louis-Étienne Santais.

Comme sur chacune des propositions précédentes, on discerne l’atmosphère musicale propre au groupe, un soupçon spectral soutenu par la voix distinctive de Margaux. Par contre, on devine que la création de « Never Let Me Go » émerge d’une recherche sonore supplémentaire. En premier lieu, les percussions électroniques laissent place à la batterie d’Alex Kirouac, changeant légèrement la perception rythmique sans pour autant en diminuer la puissance vaporeuse significative du groupe. De plus, les enchaînements de notes isolées qui structurent couramment l’arrière-plan de leurs trames sont quant-à-elles exécutées ici à la guitare électrique par Antoine Angers.

C’est toutefois la diminution du nombre d’instruments synthétiques au profit d’une augmentation des textures organiques qui fait de ce Ghostly une œuvre plus riche que jamais. Sur Call My Name, un quatuor à corde procure à la pièce son ambiance céleste. Mais c’est cependant sur la pièce titre Never Let Me Go que se révèle entièrement cette évolution, marquée dès le départ par le son des cordes de nylon de la guitare puis par d’autres instruments tel que le piano, la harpe et la mandoline.

L’album est donc un renouveau toujours aussi convaincant. On y perçoit encore et toujours la force émotionnelle qui distingue Ghostly Kisses, soit une sorte d’aura sentimentale inspirant l’acceptation et la résilience. C’est comme si la musique de Margaux avait des vertus nous donnant le courage et la force d’affronter sans déni ce qui nous habite. Serait-ce là une sorte d’héritage issu de son parcours d’intervenante sociale?

Dans tous les cas, l’important réside en ce sentiment de bien-être que nous procurent ces nouveaux titres, qu’ils soient simplement beaux dans nos oreilles ou qu’ils nous accompagnent plus profondément dans des périodes plus stressantes de nos vies. En ce début juin, « Never Let Me Go » c’est le souffle sur nos plaies qui nous aide à guérir, le fantomatique bec et bobo dont on a besoin après ce printemps de confinement.

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