Une « Part 1 » réussie pour Amelie No

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L’autrice-compositrice-interprète Amelie No a lancé le 5 juin dernier un premier microalbum intitulé tout simplement « Part 1 » (pas pire, on sait déjà qu’une « Part 2 » s’en vient!).

Réalisé par le drummeur le plus expressif en ville, Samuel Joly, cette pièce de résistance réunit autour d’Amelie une équipe toute étoile (François Lafontaine, François Plante, Olivier Langevin, rien que ça) qui n’a qu’un objectif : mettre en valeur les compositions et la magnifique voix, de la jeune artiste.

« Part 1 », ce sont six morceaux qui voguent allègrement entre la pop et le R n’ B, des morceaux où la prof de yoga et l’amatrice de tarot puise dans sa spiritualité et se sert des éléments (terre, eau, feu, air, éther) pour nous chanter ses doutes, ses joies et ses peines.

Bon, si vous êtes de Québec et que vous avez vu Amelie No à quelques occasions, vous ne serez pas trop dépaysés. On est dans une pop sans aucun doute fort accrocheuse sans s’étouffer dans la gomme-balloune, une R n’ B réconfortante sans tomber dans les clichés du genre, des arrangements sobres, mais ficelés à la perfection.

Dès les premières notes de la tristounette Release, jusqu’aux dernières mesures de la délicieuse Stranger Body, on se laisse transporter par la voix douce, mais pleine de soul, d’Amelie, ainsi que le jeu extrêmement subtil des musiciens qui l’accompagnent. Le groove de certains morceaux est irrésistible. On pense à Crush, une toune que t’écoutes en regardant les paysâges défiler, ou à The Moon, où on a envie de se lâcher lousse et de se déhancher. Même quand elle se veut plus introspective, Amelie nous empêche de rester de marbre, comme sur la jazzée Deep, où Sam Joly nous prend constamment par surprise à la batterie.

Oui, il n’y a que six morceaux sur « Part 1 », mais on sent qu’Amelie No et ses comparses y ont mis le paquet. À un point tel qu’on attend déjà la deuxième partie avec impatience, parce que cette mise en bouche nous a clairement ouvert l’appétit. Ce microalbum montre une Amelie No prête à jouer dans les grandes ligues et on ne serait pas surpris de voir son nom apparaître dans quelques publications internationales sous peu.

Maintenant, si on pouvait juste recommencer à booker de vrais shows pour voir Amelie sur scène, là où elle brille de mille feux, la planète se porterait clairement mieux. En attendant, on va se mettre la lumineuse Stranger Body (et son magnifique solo de sax d’Eric Hove) sur repeat, on va profiter du soleil avec un petit sourire en coin.

(PS : Maudit que je paierais cher pour voir une photo en studio, pendant une séance de yoga après une session d’enregistrement… ne serait-ce que pour voir Langevin, Lafontaine, Plante et Joly en train de faire le chien tête en bas…)

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