Gabriel Noël présente « Essai de danse sans gravité »

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« Essai de danse sans gravité » était prévu pour juin 2020. Toutefois, en cette période de pandémie qui nous laisse particulièrement plus de temps libre qu’à l’habitude, Gabriel Noël a décidé de devancer la sortie de ce premier album complet, « en espérant qu’il apporte un peu de paix dans vos oreilles ».

Et de la paix d’esprit, il y en a tout plein sur ce petit bonheur. On y sent que le chemin n’a pas toujours été facile, mais qu’en restant à l’écoute de lui-même, Gabriel a su entendre sa propre voix. L’album est une exposition musicale de la vulnérabilité humaine, mais aussi des forces qui peuvent en ressortir. Et c’est avec fierté que l’auteur nous transpose des bribes de son histoire sur les huit titres qui composent ce premier long- jeu.

Musicalement, l’album démontre une richesse sonore supérieure à « Marelles nocturnes », son microalbum lancé en 2017. Dans chacune des trames, on distingue la rassurante présence de la guitare acoustique, à laquelle s’ajoutent des instruments qui viennent établir les différentes ambiances. Sur Chaman, les tambours créent une turbulence mystérieuse alors que sur Essai de danse sans gravité, la guitare électrique entre les mains de David Marchand (Mon Doux Saigneur, zouz, Laurence-Anne) diffuse le sensuel et la romance. Sur Coeurdonnier, c’est le bassiste Étienne Dupré (Mon Doux Saigneur, zouz, Duu) qui contribue très certainement à mettre les assises qui font de cette pièce l’une des plus accrocheuses.

Je te vois sourire
Dans des bras distincts
Et si je semble souffrir
Je ne veux que ton bien
Et que ton cœur prospère
Que ton cœur prospère

Coeurdonnier

Appuyée par la puissance du violoncelle, Le bruit des branches se démarque quant à elle par son propos témoignant d’une authentique fragilité. Étalant une introspection claire, l’auteur n’hésite pas à se remettre en question, jugeant bon de prendre un temps de recul pour mieux se reconstruire. En confinement, cette chanson résonne de tout son sens.

Je devrais peut-être aller me perdre pour mieux me retrouver.
Aller quelque part m’éclater le cœur pour mieux le recoller
Et peut-être vivre encore, un jour à vos côtés

Le bruit des branches

Et si nous profitions de ce moment de recul avec nous-mêmes pour simplement s’écouter et faire le point avec nous-mêmes? Les temps sont parfois difficiles, les espoirs s’effritent, mais il en est à nous de décider ce que les expériences troubles nous enseignent. Pour ce qui est de Gabriel Noël, ces moments houleux ont su le porter à bon port. Espérons que guidé de ses mélodies, nous en ferons de même!

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