On commençait à avoir hâte de voir ce que PopLéon nouvelle formule avait dans le ventre. La formation de Québec, qui compte quelques nouveaux membres en ses rangs, avait lancé sur les internets quelques jours plus tôt son nouvel EP intitulé Sens rationnel, et on avait bien hâte d’entendre ça live.
Le District Saint-Joseph se remplissait lentement, les cinqàsetteux laissaient leurs places aux mélomanes, aux parents et aux amis, ça allait être une maudite belle soirée.
On a commencé ça avec une prestation du réalisateur de l’album (et aussi auteur-compositeur-interprète à ses heures) Paul Cargnello. En mode homme-orchestre, le Montréalais nous a montré qu’il était toujours dans le coup avec son blues-rock teinté de reggae qu’il chante en anglais (souvent) et en français (un peu moins). Cargnello en impose, seul derrière sa batterie en grattant sa guitare, ses lunettes fumées bien vissées sous son éternel chapeau.
Les vedettes de la soirée montent ensuite sur scène. Pour ceux qui avaient vu PopLéon, première mouture, le choc est assez intense : les membres de la formation sont tellement nombreux qu’il n’y a pas de place pour tout le monde sur scène, alors la moitié du groupe s’installe au parterre, avec le public.
La pop électro qui caractérisait la formation dans le temps a fait place à une pop beaucoup plus organique et métissée, notamment grâce aux verses que KJT balance avec l’énergie du désespoir. Ajoutez à ça des choeurs, du sax (pis de la clarinette électronique), et vous avez là un heureux mélange festif et lumineux, où la participation du public est fortement encouragée (d’ailleurs, celui-ci ne s’est pas gêné pour aller danser entre les musiciens et crier au loup au bon moment).
Le tout a donné une soirée fortement réussie, entre amis, avec un band qui a évolué dans la bonne direction.