FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC – 9 juillet 2019

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Ouf! Désolé pour le retard, Éric Lapointe a fini ça tard, y’avait beaucoup de monde, pis les p’tits gars de Caravane nous ont fait pas mal travailler. On perd pas de temps, on vous raconte notre compte rendu d’une journée complètement folle.

PopUp FEQ – Qualité Motel

Tsé quand ils annoncent un show surprise juste en bas de ton bureau? Le soir où tu devais prendre un break du FEQ? Bin tu prends ça comme un signe du destin et tu vas retrouver les curieux pour faire revivre les belles heures du Pigeonnier! C’est le groupe Qualité Motel qui avait pour tâche de nous détourner du test de son de Caravane (ça va être fort!) et nous faire danser au son de son étectro-pop. Vêtus de leur plus beau poil de chest et de chemises colorées ils ont enchaîné les remix et les bootleg ponctué de :« touche pas à ça c’est chaud » en se déhanchant avec la foule (littéralement fesses contre fesses) où ils ont fait peur à quelques enfants (juste un peu!). Après 20 minutes d’apéro intense, ils ont terminé par « c’est pas du romarin c’est du basilic » repris en s’époumonant en cœur. Assurément votre prochain vers d’oreille ou le hit de l’été!

(Marie-Laure Tremblay)

The Johans

The Johans prend du galon chaque fois que je les vois. Et en ce beau mardi semi-ensoleillé, cette affirmation s’est une fois de plus avérée. Non seulement Cynthia et Émilie sont plus en confiance que jamais, mais elles étaient mauditement bien accompagnées : Pascal Denis à la batterie, Anthony Doyon à la guitare et Antoine Lemieux-Rinfret aux claviers (oui, oui, des claviers). Cette formation plus que complète a ajouté une petite touche aux jolies chansons folk du duo. En plus de leurs sympathiques compositions, elles se sont permis quelques reprises, dont cette version banjo de Baby One More Time qui me rentre encore plus dans la tête que l’originale. Doux et entraînant. Ça commence bien une soirée.

(Jacques Boivin)

Ben Caplan

Qu’elle est belle, cette relation passionnelle entre la ville de Québec et l’adorable extraterrestre qu’est Ben Caplan. Un retour attendu pour le Néo-Écossais qui, depuis son dernier passage à L’Anti en mai 2018, cumule les encensements partout où il passe. En formule réduite à trois musiciens, le charismatique multi-instrumentiste à la voix chaudement théâtrale survole les titres phares de sa discographie folk-trad-klezmer-gipsy. En dignitaire aguerri, le sympathique troubador à la barbe de 2 000 jours plonge le carré d’Youville en entamant son heure musicale avec «Deliver me» et «Birds with Broken Wings», tous deux issues de l’album-référence aux oiseaux maganés. 

En «employé rémunéré de la province de Québec», Caplan se permet même un somptueux pied de nez à la Loi 21 en portant fièrement et ironiquement son kippa. Clairement, le monde a besoin de cloner des milliers de Ben Caplan. 

(Gabriel Tremblay)

Brandon «Taz» Nierderauer

Vous faisiez quoi l’été de vos 15 ans? Personnellement, je cueillais des petits fruits sur une ferme bio où le patron a mis des mois avant de me payer, le tout en pleurant toutes les larmes de mon corps en préparant mes potentiels choix de cours pour le cégep. 

Brandon «Taz» Niederauer vient tout juste de souffler les 16 bougies de son gâteau de fête. D’une maturité déconcertante, le jeune prodige de Long Island joue de la guit électrique comme un dieu hendrixien en compagnie de musiciens exceptionnels et ce, dans les plus grands festivals autour du globe. 

Son style? Du blues-rock foutument rythmé et des solos interminables. Drôlement bien  articulé, même ses interactions avec le public sont dignes d’un vieux routier. Découvrez-le par vous même, ce soir (10 juillet) au parc George V en ouverture de Buddy Guy.  

(Gabriel Tremblay)

Caravane

Dominic, Raphaël, William et Méthot étaient prêts. Crissement prêts. Prêts à conquérir la nouvelle scène du Manège militaire, prêts à conquérir le coeur de milliers de fans de July Talk et des Strumbellas. Et il l’ont fait, comme ils en ont l’habitude. Mélangeant les chansons de Chien Noir, Fuego et du petit dernier (excellent) Supernova, les gars de Caravane étaient survoltés et ils ont carrément galvanisé la foule. Le fait que Dominic Pelletier s’est pitché trois fois dans le public, dont une avec sa guitare a sûrement aidé. Le moment fort du spectacle a sûrement été Pyramides, avec un Pelletier debout sur la foule pendant que Philippe Gagné s’est joint au groupe pour improviser à la flûte traversière.

On voudrait juste mentionner que ce #momentflûte est né d’une joke lancée à l’heure du dîner par un des leaders de ce nouveau mot-clic. Les gars ont relevé le défi avec brio.

Somme toute, une performance incroyable du meilleur groupe rock de Québec. Point barre.

(Jacques Boivin)

Bahamas

Arfie Jurvanen et son band Bahamas ont reconquis le FEQ après un passage en 2013. Habitué des longues listes du prix Polaris, le Torontois d’origine finlandaise et ses quatre acolytes promettent une fin de soirée indie-folk au carré d’Youville. Ayant une relation uniquement stéréo avec Bahamas, je constate physiquement le penchant groovy/langoureux du quintette ontarien. Par contre, les similarités entre les lignes de basse et batterie sur les différentes pièces génère un fort sentiment de monotonie. De plus, sans dire que la voix de Jurvanen est une pâle copie de Jack Johnson, la ressemblance est troublante. Bref, peut-être que l’ADN de la scène Hydro-Québec ne convenait pas à Bahamas ce soir-là. Malgré la rigidité de l’ensemble des spectateurs, un spectacle gratuit de cette envergure demeure un bonbon plutôt en agréable en oreille.

(Gabriel Tremblay)

July Talk

La formation torontoise est venue poursuivre son histoire d’amour avec Québec après avoir volé le show aux Red Hot Chili Peppers il y a quelques années. Peter Dreimanis et Leah Fay, les deux leaders du groupe, sont deux incroyables bêtes de scène. Le premier avec sa voix rauque et son attitude hargneuse, la deuxième avec son charisme qui fait fondre le coeur de tout le monde qui en a un. On n’a pas pu rester longtemps, because Éric Lapointe, mais on a adoré voir Fay s’avancer jusqu’au public pour le faire participer, comme le veut la tradition.

J’aurais tant aimé en prendre davantage…

(Jacques Boivin)

Éric Lapointe

Notre Ti-Cuir national voulait un spectacle grandiose pour sa carte blanche sur les Plaines et le pari a été relevé avec brio. Véritable bête de scène qui s’arrache le coeur dès la première chanson, Lapointe est arrivé en héros, acclamé par une foule de plusieurs dizaines de fans enflammés. Toute la soirée, les invités (de Garou à Ginette Reno, en passant par l’excellent Steve Hill, les douces Soeurs Boulay, l’incroyable Marjo, le toujours en forme Pagliaro et la voleuse de show Safia Nolin, qui en a surpris plusieurs avec son interprétation explosive de Loadé comme un gun (Safia, tu m’as donné mon premier show de flammes des Plaines. Big love!), sans oublier Marie-Mai et Louis-Jean – et un paquet d’autres chums de La Voix et d’avant) se sont succédés et interprété avec beaucoup d’émotion les chansons d’Éric Lapointe.

On a beau faire comme si Lapointe était un vieux pet qui chante des tounes trop convenues, impossible de rester indifférent devant l’explosion qui se produit sur scène lorsqu’il foule les planches. Cet homme est un entertainer né, un gars qui connecte avec son public comme personne d’autre au Québec.

Un souvenir mémorable pour mon seul passage sur les Plaines cette année.

(Jacques Boivin)

Bon, Brach, Salomé et Anatole dans quelques heures!

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