Philémon nous présente ce soir son quatrième et nouvel album intitulé Pays.
L’impatience en tête et dans les jambes, je me dirige dans un quartier St-Roch bien agité, et ce plus que d’habitude en ce samedi soir. Une coupure d’électricité s’étend sur toute la rue St-Joseph. Quand certains décident de sortir des bars, d’autres préfèrent rester à table dans une nouvelle ambiance de souper à l’aveugle. Je souris et continue mon chemin.
Je prie pour que le Maelstrom soit épargné. BANKO, les petites lumières transperçant les fenêtres m’indique une jolie victoire sur la noirceur générale!
Tapie dans un Maelström tamisé, les petites chaises sont toutes occupées. Certains, assis à même le sol s’adonne à une attente des plus religieuse.
On pourrait tous s’entendre sur le fait que Philémon embarque avec ses textes et sa présence une nostalgie et une mélancolie des plus rassurantes.
On s’identifie aux paysages peints par le jeune artiste même si nous ne connaissons pas pour la plupart la si belle St-Jos qu’il nous décrit. Les vastes étendues de Charlevoix se matérialisent en musique, et ceci est si beau à entendre.
À chaque titre, le jeune homme nous conte une nouvelle histoire, un nouveau souvenir. De l’anecdote de la côte de la misère, des boum boum, des Lalilala et de son oncle écrivant La chanson de St Joseph de la Rive en 1968, sans oublier des jokes sur Jacques Cartier, Jésus et ses buddies de beuverie.
On rit, on s’attendrit.
Ça va, ça va débute, la chanson donnée-gardée par l’auteur-compositeur à la chanteuse Lou-Adriane Cassidy résonne avec une deuxième lecture. Malgré tout, la voix de Lou-Adriane s’immisce en choeur dans mon esprit sur chaque refrain.
« C’est toi qui va tout gagner », en tout cas, je suis certaine que c’est le public qui a tout gagné à être présent ce soir. Pendant quelques instants, le temps s’est arrêté. D’inconnus dans une salle de spectacle, nous sommes devenus une famille de St-Joseph-de-la-Rive. On a même chanté de notre plus belle voix les comptines de notre hôte.
Courrez voir Philémon. Rien de plus, rien de moins.
Courez comme dans votre enfance, les jambes aux cou et le sourire aux lèvres.
Promis. Ça va faire « boum boum » dans votre coeur.