Les Nuits psychédéliques, vol. VI – 4 au 6 avril 2019

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Vendredi 5 avril – Méduse – 21h15 (HAE)

Jour 2 de l’aventure au pays des hallucinations et des lampes à lave. À l’instar de ces clichés du mouvement, le décor psychédélique de Méduse mise sur le confort. Des espaces de relaxation avec coussins et couvertures sont aménagés à l’intérieur et à l’extérieur de la salle Multi.

Comme un joyeux gai luron évaché et avancé en boisson nous fait remarquer, « manque juste de la shisha! ». Bref, un retour plus qu’attendu pour votre humble rédacteur, qui n’avait pas mis les pieds aux Nuits Psychédéliques depuis Yonatan Gat et Suuns en 2016. 

Jerusalem in My Heart

Conceptuel me décririez-vous, mais Jerusalem In My Heart (ayant un album avec Suuns) motive grandement ma sortie du vendredi. Expérience multi-sensorielle libano-montréalaise, Radwan Ghazi Moumneh aux instrus et Charles-André Coderre aux projections délivrent un réel délire électronique. À l’image de l’album Daiqa’iq Tudaiq, l’oeuvre diffusée se décline en deux parties. Une première purement électronique-industrielle sous les diapositives parfois choquantes ou contemplatives mais toujours reliées aux paysages socio-politiques du Moyen-Orient. Durant la seconde moitié, sous une production électronique aux reflets arabico-traditionnels, Ghazi Moumhneh troque le synthé pour un buzuq (luth typiquement arabe). D’une originalité déconcertante, Jerusalem in My Heart ne te sort pas simplement de ta zone de confort, il t’y botte à grands coups de pied.

À voir/revoir/entendre/réentendre absolument!

Malgré les quelques complications au niveau du service de fluides désaltérants, la livraison musicale est, quant à elle, d’un régal bourratif.  

Jesuslesfilles

Matérialisation de «Daniel» en cours de traitement…

À défaut de voir un hologramme prendre forme devant nos yeux, nous obtenons une sacré folie garage-rock de la part de Jesuslesfilles. Secret de polichinelle pour nos lecteurs assidus, la troupe de Martin Blackburn, Benoit Poirier, Yuki Berthiaume-Tremblay, Guillaume Chiasson est un cocktail amicalement corrosif à la prestance d’enfer. Agrémenté par des panneaux-vidéos éclatants à l’arrière et sur les côtés de la scène, une sorte de soleil en
vitre cassée combine à merveille la sono distortionnée de Jesuslesfilles. Digne de mention, on soulignera la présence pétillante (Monocycle) de Fria Moeras au saxophone, qu’on a malheureusement manqué en début de soirée. Est-ce que Martin a garoché de la bière dans la foule? Affirmatif. Est-ce que je suis «réconcilié» avec Jesuslesfilles grâce à ce spectacle? Affirmatif!
 

Corridor

Corridor à minuit ou Corridor à midi? Corridor à minuit. La dernière fois qu’on avait une date avec Corridor, on étaient fripés de la veille, en plein concert familial du FME. L’ambiance est quelque peu contrastée, je vous en passe un papier. Profitant à nouveau des visuels époustouflants (bien joué, Louis-Robert!), les lignes de guitares enivrantes du couloir montréalais passent à merveille dans le conduit auditif. Sans fla fla ni feux d’artifices, la conclusion indie-prog nickelée plaît visiblement aux guerriers et guerrières nocturnes encore sur place. La bande à Jonathan Boivin est clairement heureuse de l’opportunité. De notre côté récepteur, l’appréciation est totalement réciproque.  

Pour le reste il y a… une galerie photo de l’ami Nico!

Ironiquement vous venez tout juste d’en lire 1000 mais en diffuseur indigne de proverbe cheap, je vous dirais qu’une image vaut mille mots. Donc voici la fin du bouquin où le dernier chapitre s’intitule «Adieu les Indiens!»

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