Afrikana Soul Sister – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Afrikana Soul Sister
Du beau soleil, un mercure qui ne grimpe pas trop haut, on ne pouvait demander mieux pour lancer les festivités de la journée avec la formation
Afrikana Soul Sister. Le quatuor mené par Djely Tapa et Jean-François Lemieux nous ont balancé un electro-house festif et ensoleillé qui n’a pas tardé à faire danser la poignée de festivaliers déjà présents et plus qu’heureux de se délier les jambes (en attendant Jain?). On a apprécié l’énergie déployée par la troupe, les pas de danse de Tapa et les riches textures qui enveloppaient la rythmique endiablée. À revoir plus longuement!
(Jacques Boivin)
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Ponctuation. Photo : Nicolas Padovani[/caption]
Ponctuation
Le groupe « du » Québec, anciennement duo fraternel issu de la ville de Québec, maintenant quatuor aux horizons multiples, venait présenter principalement les chansons du dernier né (
Mon herbier du monde entier) aux festivaliers. Si par le passé, on a pu écouter le groupe dans des situations nocturnes, c’était une belle occasion d’entendre la troupe dans le décor de la scène Fibe. Il faut dire que les chansons de Ponctuation ont un je-ne-sais-quoi qui leur confèrent une aura estivale. La première demi-heure a été consacrée aux chansons de ce nouvel opus, un de mes meilleurs disques francophones de 2018. La pièce d’ouverture
Trois Semaines ou la sublime
Exil jouée à mi-parcours sont d’excellents exemples de la force mélodique du groupe. Dans la deuxième moitié, Ponctuation a servi plusieurs anciennes pièces dont
La réalité nous suffit et
Météo en conclusion.
On sentait parfois Guillaume Chiasson un peu à l’extérieur de sa zone de confort; le groupe dit s’être habitué aux salles sombres remplies par de mélomanes dégustant des bières de microbrasseries! Les gens rassemblés semblaient s’être déplacée pour l’occasion, alors que la foule qui se dirigeait vers le doux confort radiophonique offert par Shawn Mandes sur les Plaines a pu capter quelques instants du garage érudit à la fois lo-fi et lumineux qu’offre ce super groupe rock québécois.
(Julien Baby-Cormier)
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Casual Rites – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Casual Rites
Comme Lou-Adriane Cassidy la veille, c’est à
Casual Rites, finaliste aux Apéros FEQ, qu’est revenu l’honneur de lancer les festivités dans un Pigeonnier qui commençait lentement à se garnir. Phil Matte, Mike Morris, David St-Germain, Pascal Denis et Nathan Vanheuverzwjin, sourire aux lèvres, semblaient tout simplement heureux d’être là et de présenter aux amateurs de bon rock les chansons de leur maudit bon premier album. On vous l’a déjà dit à plusieurs reprises, avec Casual Rites, pas de fla-fla. Pas de dispositif qui détourne l’attention, pas de mise en scène élaborée, juste cinq gars qui trippent en jouant un rock solide, inspiré du Sud des États. Un joyeux mélange d’Allman Brothers, de relectures plus indé comme Dawes, avec une pincée d’Half Moon Run dans la voix de Matte (ça, c’est Emma, de Rocknfool, qui m’a lancé ça pendant qu’on regardait sagement). Du rock tout nu, mais nuancé, qui nous a fait voyager.
Si ce groupe-là était établi à Nashville, c’est sur la grande scène de Bonnaroo qu’on le verrait.
(Jacques Boivin)
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Helena Deland. Photo : Nicolas Padovani[/caption]
Helena Deland
Vous vouliez une autre bonne raison de souper au cœur du FEQ? Helena Deland.
Succédant à Ponctuation, Helena et sa pop aérienne rentrent à la maison en ce dimanche soir. Hé oui, une fierté de chez nous qui a grandi et aiguisé son oreille musicale ici même à Québec. Pour ma part, je l’ai découverte en mars 2017 alors qu’elle ouvrait pour Klo Pelgag à l’impérial. Une année et demie de progression plus tard, sa prestation et celle de ses excellents musiciens a fait planer la scène Fibe. Dès mon arrivée, je reconnais Agathe Dupéré à la basse qui évolue également au sein de Perdrix et vu il y a peine deux jours au festival OFF. Alternant entre ces deux EP
From the Series of Songs « Altogether Unaccompanied » Vol. I & II (2017) et
Drawing Rooms (2016), on reconnaît facilement le côté plus électro-atmosphérique et moins
indie-folk rythmé de son petit dernier
. «Bon, c’est le moment du show où on va dans la foule avec nos instruments» Malheureusement, ce ne sera pas le cas, gracieuseté de la tranchée prévu aux photographes
(note des photographes : on peut même pas y aller, dans la maudite tranchée!). Moment fort du spectacle, la sombre aventure de
Take it all qui nous transporte à quelque part dans le ciel. Le festival Pitchfork Avant-Garde et une tournée européenne l’attendent pour l’automne. On lui souhaite du gros fun!
(Gabriel Tremblay)
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Félix Dyotte – Photo : Sébastien Dion/FEQ[/caption]
Félix Dyotte
L’attente pour entrer dans l’Impérial Bell, qui affichait complet à mon arrivée, m’a fait manquer l’essentiel du concert offert par l’ancien comparse de scène de Pierre Lapointe. J’ai quand même pu constater en écoutant les trois dernières chansons que l’homme avait réussi à capter l’attention d’une réceptive foule bigarrée et attablée (?!?). Dyotte a offert en fin de programme la pièce
Chanson Balnéaire, puis est revenu sur scène après qu’on lui ait mentionné qu’il avait encore un peu de temps. Il a ainsi pu faire deux chansons supplémentaires dont
C’est l’été, c’est l’été, c’est l’été, une pièce écrite pour un duo avec la comédienne Évelyne Brochu.
(Julien Baby-Cormier)
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M. Ward – Photo : Jacques Boivin[/caption]
M. Ward
Oh que j’attendais ce retour de M. Ward à Québec, après l’avoir vu il y a plusieurs années à l’Impérial! La plupart d’entre vous connaissez Ward pour ses collaborations avec de nombreux artistes ou pour son duo She & Him (avec la belle Zooey Deschanel), mais c’est vraiment son propre travail, en solo, qui m’a toujours impressionné. Après avoir lancé les hostilités avec une excellente pièce instrumentale (qui a donné beaucoup de plaisir aux photographes présents dans la fosse), Ward a enchaîné en fouillant un peu partout dans son répertoire ancré dans l’Americana, qui contient assez de matériel pour qu’on y passe la soirée. Le natif de Portland a pris son temps, faisant monter l’intensité d’un demi-cran à chaque chanson, entre lesquelles Ward lançait régulièrement, avec le sourire, quelques mots de français. Avec la voix d’un Dylan en forme et entouré d’excellents musiciens, Ward a souvent fait tendrement l’amour à sa guitare chérie en la caressant doucement à chaque solo. Tout ce qu’on souhaite, maintenant, c’est de ne plus avoir à attendre sept ans avant de revoir l’auteur-compositeur-interprète à Québec!
(Jacques Boivin)
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Pierre Lapointe – Photo : Sébastien Dion/FEQ[/caption]
Pierre Lapointe
Le sympathique chanteur montréalais venait présenter à nouveau son spectacle pour
la Science du Coeur. J’avais assisté avec enthousiasme à une représentation du spectacle au Grand Théâtre en décembre dernier et j’ai pu constater que Lapointe offrait un spectacle pratiquement calqué sur celui-ci. Qu’à cela ne tienne, l’homme derrière cette multitude de grandes chansons réussit à faire passer à la foule un moment unique, entre autres par son humour et son don de communicateur. Il racontait par exemple avant la pièce
Le retour d’un amour, les tribulations amoureuses d’un ami, qu’on comprend rapidement être lui-même, avec un p’tit con; hilarant moment d’autodérision. Il a aussi demandé à la foule de ne pas taper des mains pendant les deux pièces plus joyeuses du répertoire:
L’étrange route des amoureux et
Mon Prince charmant, parce qu’après tout, on est dans un concert de Pierre Lapointe et que cette joie d’y être s’apparente plus à celle d’un Noël, mais passé seul! Côté musical, le concert est déjà extrêmement bien rodé. Il faut dire que tout ça est supporté de très belle façon par un phénoménal duo de musiciens. Philip Chiu apporte à la fois virtuosité et subtilité à l’oeuvre pianistique de Lapointe alors qu’il est fort impressionnant de voir João Catalão au marimba manoeuvrer ses 4 baguettes tout au long de la soirée. Les spectateurs présents ont donc assurément passé une très belle soirée. D’autres l’ont passé dans la file extérieure attendant patiemment qu’une table se libère. D’ailleurs, peut-être que celles-ci dans un concert au FEQ, c’est un peu audacieux vu la popularité connue de Pierre Lapointe. Aurait-on pu avoir un balcon assis et un parterre debout pour permettre à plus de spectateurs de profiter de cet autre spectacle attendu?
(Julien Baby-Cormier)
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The War on Drugs – Photo : Jacques Boivin[/caption]
The War on Drugs
Adam Granduciel et sa formation pennsylvanienne
The War On Drugs étaient des invités de luxe en cette soirée dominicale.
(Jacques : J’ai pleuré en voyant leur nom sur l’affiche) Si ce n’était que de notre grand village, les rockeurs aurait logiquement rempli une scène beaucoup plus grande que celle qui leurs a été confié, autrefois appelé «Pigeonnier».
(Jacques : J’ai quand même pleuré en voyant le Pigeonnier presque plein) TWOD nous frappe en plein visage, à grand coups de mélodies psychédéliques.
(Jacques : J’ai pleuré dans le pit photo quand ils ont lancé An Ocean in Between the Waves) Outre la voix à la fois basse et pure de Granduciel, et les live jams agréablement interminables, je suis frappé par le visuel remarquable.
(Jacques : J’ai pleuré en regardant le dispositif scénique!) L’anneau lumineux entourant les musiciens rehaussent l’expérience, déjà exceptionnelle à l’oreille.
(Jacques : J’ai pleuré en sortant du Pigeonnier!) (Gabriel Tremblay)
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