Mr. Weather, L’Anti Bar et spectacles
[caption id="attachment_60746" align="alignright" width="300"] Mr. Weather – Photo : Sébastien Dion[/caption]
L’Anti a eu le plaisir d’accueillir sur ses planches Mr. Weather, un jeune groupe prometteur de la scène locale donnant dans le rock prog / metal. Les quatre musiciens ont su attirer une foule appréciable et, ma foi, extrêmement enthousiaste malgré l’heure précoce du spectacle, prévu pour 17 h. Et les oreilles présentes n’ont certainement pas regretté d’être là!
La fougue et le dynamisme intarissable du leader et chanteur, Gabriel Drolet-Pollock, ne peut passer sous silence lorsqu’on parle de Mr. Weather. Le beau grand chevelu, soutenu par Thomas Vidal à la guitare, qui offre des solos ahurissants, Dominique Gaumond aux percussions – qui rend « toujours tout meilleur » aux dires du chanteur, et on est bien d’accord – et d’Alex Turcotte à la basse, a le don de faire lever et crier la foule, autant les adeptes que les nouveaux visages (et il y en avait pas mal). Visiblement reconnaissants, les gars ont remercié les gens présents plusieurs fois entre les chansons.
La chaleur a monté de plusieurs crans tout au long du spectacle, sans oublier la quantité de décibels, qui ont été à leur apogée vers la fin de la prestation lorsqu’ils nous ont offerts en exclusivité deux nouvelles chansons drôlement bien ficelées (malgré ce qu’ils ont voulu nous faire croire), soit Running from Hell et Wrong Side of the Gun. Ces deux titres sont, à mon avis, une superbe démonstration de leur évolution et des efforts investis au cours des trois dernières années.
Le groupe nous a également offert l’ensemble des titres de son premier opus Between Dreams & Reality, soit Between Dreams & Reality, Landscape, Heavy Duty, Mr. Weather, Life of Tears, The Hound, Kingdom, et la plutôt funky Fantasy en rappel. Merci d’avoir mis vos trippes sur la table et de nous avoir fait tripper avec vous. Gorgée! (Tatiana Picard)
The PepTides, Scène Hydro-Québec
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The PepTides – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Au premier coup d’œil, on se demande si les personnages de Salmigondis se sont lancés dans le showbiz. Beaucoup, beaucoup de couleur, des paillettes et du glitter. Mais dès les premières notes, c’est un voyage à Funkytown qui débute. Le band envoie un matériel original disco, soul, électro, un peu new wave ’80 où tout y est : wha wha, synthés et hi-hat. La formule à neuf, quatre musiciens et cinq voix, rappelle celle du Boogie Wonder Band où les chorégraphies, simples mais gagnantes, donnent le ton. Le point fort du show demeure les solides performances vocales du quintette, où la justesse retrouve la puissance.
Bref, le band d’Ottawa fait mentir la réputation de sa ville concernant l’esprit de party!
(Christian St-Pierre)
Lydia Képinski, Scène Hydro-Québec
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Lydia Képinski – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Dans cette soirée dédiée au prix que le FEQ a distribué dans différents festivals au cour de l’année, nous avions droit à deux représentantes de la nouvelle vague Girl Power québécoise. D’abord, la coup de cœur des Francouvertes a dompté la pluie, au point où on l’aurait cru tombée pour elle. Celle qui aime jouer la candeur pour nous qui, même si nous ne sommes pas dupes, jouons le jeu volontiers, était toute en voix pour livrer ses chansons pas aussi naïves qu’elles en ont l’air. Avec ses légères saveurs absurdes, son répertoire séduit et l’espièglerie de la chanteuse se fait sentir autant dans sa performance que dans sa relation très aisée avec le public, même si celui-ci n’était malheureusement pas très nombreux. Sensibilité, humeur bon enfant, sens aigu de la mélodie et esprit de scène, c’est ce que ça prend pour donner des airs tragiques au thème des Cités d’Or en ouverture de show. On la reverra sans nul doute au FEQ dans le futur!
(Christian St-Pierre)
Plants and Animals, Scène Loto-Québec
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Plants and Animals – Photo : Philippe Ruel[/caption]
Plants and Animals était de retour en ville, servant de prologue à cette soirée indie rock entièrement canadienne. La petite foule de courageux ayant défié la météo menaçante a assisté à une performance sans faille du groupe montréalais. Du début du spectacle avec la très pop-ish
No Worries Gonna Find Us, au jam indie-prog de
Faerie Dance en clôture, le groupe n’a laissé aucun temps mort venir casser le rythme. La foule attentive était conquise d’avance. Gros coup de coeur aussi pour les pièces
Stay et
Lightshow qui frappent toujours dans le mille. Le chanteur Warren Spicer fêtait d’ailleurs son anniversaire. On aurait sans aucune hésitation voulu lui donner en cadeau quelques minutes supplémentaires sur la scène du Pigeonnier!
(Julien Baby-Cormier)
Samuele, Scène Hydro-Québec
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Samuele – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Pour la suite de cette intense soirée au Carré D’Youville, c’était au tour de la Québécoise Samuele de livrer son folk rock tantôt romantique, tantôt grinçant. On a mis le paquet du côté de la chouchou du FEQ au Festival de la chanson de Granby, ajoutant même des brass pour le dernier droit du show. Les pièces étant musicalement déjà bien denses, cet ajout couronne une montée en puissance qui, mine de rien, donne encore plus de corps aux textes qui se veulent parfois percutants. Pour accompagner une telle intensité, la chanteuse a choisi de porter paillettes et apparats qui brillent, contrastant radicalement avec ses allures punk et ses mots mordants. Détail de troisième ordre, mais j’aimerais bien savoir pourquoi. Ceci dit, les textes déclamés sont solides, mais un peu moins de désinvolture serait la bienvenue lors des adresses au public. Somme toute, une jeune femme qui en jette autant ne peut que voir l’avenir d’un très bon œil.
(Christian St-Pierre)
The New Pornographers, Scène Loto-Québec
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The New Pornographers – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Ce groupe phare de l’indie-rock canadien poursuivait cette soirée sur la scène Loto-Québec. Mené par Carl Newman et Neko Case (absente en tournée et remplacée par Kathryn Calder), il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu le groupe à Québec, le groupe ayant présenté son album
Electric Version au Capitole en 2003. Le concert s’est ouvert avec
High Ticket Attractions, une pièce tirée du dernier album du septuor, particulièrement bien représenté dans la grille de chansons. Si le groupe est capable de mélodies accrocheuses, on sentait les membres sur le pilote automatique, enchainant les chansons qui au final finissent par être plutôt interchangeables. Il y a bien eu quelques moments de grâce, dont l’efficace
Mass Romantic en fin de programme, mais la foule un peu indifférente attendait visiblement le plat de résistance. Aurait-on pu faire confiance à Plants & Animals pour nous mettre en appétit dans cette case horaire moins ingrate?
(Julien Baby-Cormier)
Lysistrata, Scène Hydro-Québec
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Lysistrata – Photo : Stéphane Bourgeois[/caption]
À leur arrivée sur la scène, on aurait dit des participants à Secondaire en spectacle avec leurs t-shirts et leurs barbes légères et follettes. Mais dès les premières salves… Putain (sont français après tout)! On aurait dit que les kids avaient envie de nous péter la gueule. Avec leur rock furieux, qui a des moments trash, des fois punks, voire même prog, ils en mettent pleins les oreilles et le torse. Bref, ça sonne et ça résonne. Beaucoup d’intensité et de virtuosité derrière leurs allures de geeks adolescents. Un pur power trio pesant et tight comme on les aime et on comprend pourquoi le FEQ les a trimbalés du Printemps de Bourges jusqu’au Carré d’Youville. Mon premier coup de cœur de ce 50e!
(Christian St-Pierre)
Corey Ledet & His Zydeco Band, Scène Loto-Québec
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Corey Ledet & His Zydeco Band – Photo : Stéphane Bourgeois[/caption]
Je vais être honnête, je ne m’attendais pas à ça. Quand on pense à un accordéoniste louisianais, on imagine, oui, le party, mais pas dirigé par une
rock star. C’est pourtant l’allure qu’avait Corey Ledet aux commandes de son Zydeco Band. En fait, le zydeco est un style né des musiciens créoles de la Louisianne, proche de la musique cajun. Mais dans les mains de Ledet, on a droit à quelque chose de neuf qui mise sur une présence forte de la guitare électrique. Meneur de foule émérite, l’accordéoniste paraissait jouer devant 5 000 fans tellement il est habile avec le public. C’est un plaisir de voir un aussi bon entertainer donner un air de jeunesse à un instrument et un genre d’un autre temps.
(Christian St-Pierre)
Wolf Parade, Scène Loto-Québec
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Wolf Parade – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Wolf Parade était de retour en ville pour une troisième fois supportant toujours son dernier EP, et surtout, testant quelques chansons à paraître sur le très attendu nouvel album. Le quatuor montréalovictorien prend visiblement beaucoup de plaisir à jouer sur scène, et ils sont solides. Les riffs quasi chirurgicaux de Dan Boeckner se fondent à merveille dans les lignes de clavier luxuriantes de Spencer Krug. Malgré un duo de nouveautés (celle chantée par Dan était particulièrement prometteuse), le groupe a surtout puisé dans ses deux premiers albums, ouvrant en force avec le duo
You Are a Runner and I Am My Father’s Son / Fancy Claps. Ils ont enchaîné les pièces avec hargne et professionnalisme, au plus grand bonheur de la foule dispersée au Pigeonnier.
Langage City a reçu un accueil très favorable, alors que la monstrueuse
Kissing the Beehive a conclu le set principal de très belle façon, c’est-à-dire à coup de riffs assassins pendant plus de 12 minutes. Probablement que la foule aurait été plus imposante avec des têtes d’affiche différentes sur les autres scènes, mais ceux ayant choisi le rock auront reçu une solide dose de savoir-faire mélodique et scénique. Une performance sans bavure et sans artifice; tout pour le rock.
(Julien Baby-Cormier)
Kendrick Lamar, Scène Bell
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Kendrick Lamar – Photo : Renaud Philippe[/caption]
On sait que ce n’est pas dans le créneau du blogue, mais bon, parfois des billets VIP pour Kendrick Lamar tombent du ciel. La bonne chose à faire : les ramasser, fermer les yeux et aller dans la foule des plaines pour aller
turn up. Sur une scène presque vide devant les Plaines presque pleines, Kendrick Lamar est arrivé comme un géant sur scène. Connaissant seulement son excellent album
To Pimp a Butterfly j’ai été un peu déçu de constater qu’il a surtout interprété de titres de son nouveau répertoire, plus trap aux paroles basées sur le
hustle et le
money making. Le géant du rap était accompagné de deux musiciens qu’on n’a jamais pu voir en action, étant disposés au fond de l’immense scène Bell. Ce fut un spectacle vraiment impressionnant. Les projections très intéressantes derrière Kendrick apportaient vraiment une touche d’art à cette immense production industrialisée. On a bien dansé, on a essayé de chanter les quelques chansons qu’on connaissait, bref, une expérience cochée sur la liste, mais pas nécessairement à refaire.
(Louis-Solem Perot)
Bernard Adamus, Scène Hydro-Québec
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Bernard Adamus – Photo : Jacques Boivin[/caption]
C’est au sympathique bum à Adamus que revenait la tâche de conclure le marathon de six shows à d’Youville, et c’est dans la bonne humeur que ça c’est passé, évidement. Flanqué de son fidèle et fort efficace band, il a enchaîné ses meilleurs morceaux pour les curieux, mais surtout pour les centaines de fans qui ne se sont pas fait prier pour chanter en chœur. Ça été, ça va de soi, de
Brun (la couleur de l’amour), remâchée en bluegrass pour l’occasion. D’ailleurs, en plus du country et du blues, Adamus et ses hommes ont tapé aussi dans le manouche. Ce qui donne, au final, avec la voix éraillé du bum en chef et ses airs de « j’en ai rien à foutre », un show qui ressemble aux
shots de Jameson qu’il s’envoie; une entrée forte en gueule, mais un assemblage somme toute fort raffiné.
(Christian St-Pierre)
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